Promus il y a un an, les Anversois avaient été
l’une des révélations de la saison.
Le 10 août 2020, le
Beerschot fêtait son
retour au sein de
l’élite par une victoire
sur le terrain d’Ostende (1-2).
Un peu moins d’un an plus
tard, c’est l’Union qui refaisait
son apparition dans la cour
des grands en arrachant les
trois points à Anderlecht (1-3).
Les Anversois avaient en-
suite continué sur leur lan-
cée, démontrant à tous que
l’écart entre la D1B et la D1A
n’était plus aussi grand que
dans le passé. Cette fois, ce
sont les Bruxellois qui veulent
réussir leur montée pour
s’installer durablement en
Pro League. En espérant imi-
ter leur adversaire de ce sa-
medi.
. Un respect gagné
sur le terrain
Pour devenir l’une des bel-
les surprises de la saison
2020-2021, le Beerschot avait
réussi à rapidement gagner le
respect de ses adversaires.
“Même quand on perd, on souli-
gne notre manière de jouer”,
souriait Hernan Losada, alors
T1 des Anversois, dans un en-
tretien accordé à la DH.
Après une saison canon en
D1B (22 victoires, 4 nuls et 2
défaites), une préparation
estivale réussie (neuf victoi-
res en autant de matchs) et
un début de saison prolifi-
que en D1A, l’Union n’est pas
considérée comme le petit
promu qu’il sera facile de
dompter. “C’est une équipe
capable d’aller chercher son
adversaire très haut sur le ter-
rain, analysait l’entraîneur
anderlechtois, Vincent Kom-
pany, avant le derby bruxel-
lois du début de saison. Il y a
une idée claire et un véritable
plan de jeu. Tous les ingré-
dients sont là pour que
l’Union crée la surprise cette
saison.”
Grâce à ses récentes presta-
tions et son passé glorieux,
l’Union a d’ores et déjà gagné
le respect de ses adversaires.
. Une philosophie
de jeu claire
À son arrivée à la tête du
Beerschot, alors en D1B, Her-
nan Losada décide rapide-
ment d’apporter sa touche tac-
tique. Exit le 4-3-3 de son pré-
décesseur Stijn Vreven, place à
un 3-5-2 qui permettra aux An-
versois d’atteindre la D1A. Avec
un jeu porté sur l’offensive, et
malgré une fébrilité défensive,
les joueurs du Beerschot et
leur entraîneur restent fidèles
à leurs principes une fois en
D1A, leur permettant de rapi-
dement devenir l’une des at-
tractions de notre Pro League.
Côté bruxellois, Felice
Mazzù est lui aussi passé dans
un schéma de 3-5-2 efficace,
sans changer son fusil
d’épaule une fois le cham-
pionnat de D1A ouvert. “Nous
avons gardé notre philosophie
de jeu, explique Ismaël Kan-
douss, titulaire au sein de la
défense unioniste. Notre sys-
tème de jeu est le même, peu
importe l’adversaire. Nous com-
mençons toutes nos rencontres
pour les gagner.”
. Des individualités
prêtes à exploser
La grosse saison du Beers-
chot en D1A a permis aux ob-
servateurs de Pro League de
voir certaines individualités
exploser au grand jour. C’est
le cas de Tarik Tissoudali, de
Musashi Suzuki mais aussi et
surtout de Rapha Holzhauser.
Véritable maître à jouer an-
versois, l’Autrichien a écla-
boussé le championnat belge
de son talent avec des statisti-
ques impressionnantes (16
buts et 16 passes décisives en
34 rencontres).
À l’Union aussi, plusieurs
individualités capables de
faire la différence à n’importe
quel moment sont prêtes à
profiter d’une possible saison
pleine pour franchir un pa-
lier. Parmi eux, on retrouve
Loïc Lapoussin, Deniz Undav
ou encore Dante Vanzeir qui
veut lancer sa carrière au plus
haut niveau après n’avoir ja-
mais réussi à s’installer sur la
durée à Genk : “Je sais que je
vis une saison importante, j’ai
envie de me montrer en D1A.”
. Mieux gérer
les temps faibles
L’Union sait qu’une saison
est longue et qu’un bon dé-
but de championnat ne veut
rien dire. Les Anversois, en-
core sur le podium en décem-
bre 2020, avaient connu des
difficultés lors de la deuxième
partie de la saison, avec seule-
ment cinq victoires lors des
vingt dernières rencontres.
Felice Mazzù, le T1 bruxel-
lois, est bien conscient de cet
aspect. “Il faudra bien gérer nos
périodes compliquées d’autant
que nous n’en avons pas connu
depuis mon arrivée à l’Union en
début de saison dernière.”
Si les joueurs y parvien-
nent, l’Union pourra alors vi-
ser autre chose que le main-
tien. Comme le Beerschot un
an avant elle. “C’est un exemple
à suivre qui nous montre que
tout est possible en football,
conclut Mazzù. À nous de maî-
triser tous les paramètres pour
arriver à faire une aussi belle
saison que les Anversois.”