À une majorité de 75 % des voix, les clubs professionnels ont voté la prolongation de la formule actuelle du championnat. L’intégration des U23 à la D1B et aux Nationales 1 et 2 reste en négociation mais devrait être entérinée au 30 juin. L’aile amateur flamande a marqué son accord sur les montées/descentes entre la D1B et la Nationale 1 mais pas encore son homologue francophone. Après deux reports les 2 et 11 juin, le vote sur la formule du championnat de D1A a fini par avoir lieu. Non sans tensions comme le démontre la fermeté de la position de 4 des 5 clubs du G5 (Anderlecht, le FC Bruges, Gand et le Standard) qui ont pesé de 12 voix contre les 36 des autres clubs professionnels. « La réunion ne s’est pas passée comme une nuit de noces », concède Pierre François, « mais cet accord démontre qu’il peut y avoir de beaux enfants après un accouchement au forceps. » Forcé par Waasland-Beveren devant les tribunaux le 30 juillet 2020, le principe d’une D1A à 18 clubs (avec un descendant direct et un barragiste) reste donc acquis jusqu’au terme de la saison 2022-23. Une prolongation dictée par les dégâts directs et collatéraux de la pandémie sur les finances des clubs. Pour que le principe voté ce lundi devienne effectif, il conviendra encore de passer le cap du Conseil National Supérieur qui jouera les prolongations jusqu’au 30 juin, dernier jour officiel de la saison où les changements en vue de la campagne suivante peuvent encore être actés. Exigences pour la licence revues À l’heure actuelle, les amateurs néerlandophones (VV) ont acquiescé. Mais leurs homologues francophones (ACFF) se font encore tirer l’oreille par rapport au nombre de montants/descendants entre la D1B et la Nationale 1 à partir du moment où l’on procédera à l’intégration des U23 dans les séries de D1B, Nationales 1 et 2, en 2022-23. « J’ai très bon espoir de trouver un compromis sur le sujet car nous sommes trop près d’une solution pour tout remettre en question », explique Pierre François. Et le CEO de la Pro League d’énumérer les concessions effectuées par les clubs pros en matière de licence et d’ouverture de la voie d’accès pour l’accession des amateurs en D1B : « Il ne faudra plus disposer de licence D1A dès la deuxième année de présence en D1B comme c’était le cas jusqu’ici, le nombre de places assises obligatoires chutera de 1.500 à 1.200, et un éclairage de 800 lux sera suffisant sans une anticipation à une éventuelle montée en D1A. Je pense que la Pro League a mis pas mal d’eau dans son vin pour satisfaire toutes les parties. Notamment au niveau de ce que l’on a pu percevoir pendant trop longtemps, comme une volonté des pros de se barricader. » On partirait, selon nos informations, comme base de négociations réclamée par l’ACFF, sur un montant et un barragiste entre la N1 et la D1B en 2022-23 puis, en cas d’accord, sur un canevas à deux montants et deux descendants fixes entre ces deux séries. En clair, la saison prochaine, Bruges Next disparaîtra des écrans radars d’une D1B à sept équipes + Virton. Un championnat U23 sera remis sur pied pour déterminer les quatre équipes qui, sur des critères purement sportifs, pourront prétendre à la D1B en 2022-23, moyennant un droit d’inscription d’un million par saison intégralement reversé aux fonctionnements des deux ailes du foot amateur. Les autres U23 seront disséminés, selon leur classement, dans les séries de Nationale 1 et 2, avec des frais d’entrée compris entre 125.000 et 100.000 euros selon l’échelon.
Quel sera l’impact de cette décision (à entériner sous quinzaine) sur le contrat TV encore en cours pour quatre ans ? « Nous avons toujours eu des rapports extrêmement constructifs avec Eleven et nous allons donc nous mettre à table pour débattre de la problématique du nombre plus important que prévu, de matches à couvrir. Peut-être que la solution passera par la non-diffusion des rencontres futures entre équipes Next, mais nous n’en sommes pas encore là. »