VINCENT MILLERC’est l’Union qui sourit, c’est l’Union qui pleure. Alors que le matricule s’apprête à retrouver les sommets du football belge, 48 ans après les avoir quittés, il vient de perdre, coup sur coup, deux de ses plus grands supporters. Deux semaines après la disparition de Guy Brison, son ancien directeur sportif, c’est Fernand Verleysen qui s’est éteint ce vendredi des suites du Covid-19. next
Fernand Verleysen était de ceux qui n’existent plus, ou à de très rares exceptions près, dans le football d’aujourd’hui : un véritable clubman. En effet, il a joué pratiquement toute sa carrière à l’USG « Poussé vers la sortie en 1975 par Ghislain Bayet, il est contraint de s’exiler à La Forestoise où il prestera comme joueur-entraîneur », précise la page Facebook Union 1897 – Les Archives.Né le 22 septembre 1944, il rejoint l’Union en 1954 où il y effectuera toutes ses classes d’âge avant d’intégrer l’équipe première. Une équipe première, et par la même occasion tout un club, qu’il marquera de son empreinte durant treize longues saisons. « Son aventure en équipe A de l’USG débute suite à la blessure de Charles Devogelaere qui lui cède sa place de back droit lors d’un déplacement difficile à Saint-Trond. Nous sommes en octobre 1962 et l’Union l’emporte sur un score arsenal (0-1). Il jouera encore quelques matches à cette place puis se déplacera au centre de la défense pour former ce mémorable duo avec Paul Schraepen, autre monument du football saint-gillois. »Durant sa carrière, il connaîtra deux montées en Division 1 (en 1964 et 1968), des rétrogradations (en 1963, 1965 et 1973), des matches en coupe des Villes des Foires contre l’AS Rome et la Juventus « ainsi que des entraîneurs de renoms tels que Félix Week et Guy Thys, et bien sûr des coéquipiers de talent comme Paul van den Berg et bien d’autres encore », précise Union 1897 – Les Archives.Sa fidélité à l’USG perdurera après sa carrière puisque « son amour pour le club le portera vers l’équipe des vétérans de l’Union ainsi que vers les jeunes pousses unionistes (Scolaires) qu’il entraînera durant deux saisons ».Après avoir définitivement remisé ses crampons et ses habits de coach, c’est depuis les tribunes du stade Marien qu’il suivra, de très longues années durant, les exploits (ou les malheurs) de son équipe favorite. Et ce, en compagnie de son fidèle « compagnon » et ancien coéquipier, Henri Petersen. « C’est un grand ami que j’ai perdu », réagit ce dernier. « Cela faisait 66 ans que je connaissais Fernand. Je m’étais affilié à l’Union le 31 décembre 1953 et lui le 1 er octobre 1954. On a fait toutes nos classes d’âge ensemble. Et ensuite, on a évolué côte-à-côte en équipe première. Moi jusqu’en 1973, l’année de la fameuse descente en D2 (NDLR : l’Union va enfin retrouver la D1, 48 ans après cette relégation), et lui jusqu’en 1975. C’est le joueur que je connaissais depuis le plus longtemps. Ces dernières années, on allait toujours voir les matches ensemble et on était assis l’un à côté de l’autre au stade. On se rejoignait d’abord à l’Union’s Taverne (NDLR : sur le coin en face du stade) pour manger un bout et boire un verre et puis on allait s’installer dans la tribune principale. C’est malheureux qu’il ne pourra pas voir le retour de l’Union en D1. Hélas, il y a de moins en moins d’anciens… »En parlant d’ancien, mais beaucoup plus jeune, Roger Hénuset (50 ans) a également très bien connu Fernand Verleysen. « Quand je suis arrivé à l’Union en 1993, il était toujours là aux matches et parlait avec les joueurs après les rencontres pour donner des conseils. Il n’hésitait jamais à donner son avis sur la façon dont j’avais joué. Il me disait souvent que j’avais un peu son style de jeu. Et j’apprenais beaucoup à ses côtés. Après ma carrière de joueur, on a toujours gardé contact et on se voyait souvent lors de dîners avec les anciens. Son décès est un choc car personne ne s’y attendait. »Un choc qu’a ressenti tout le peuple unioniste, très attaché à ses anciens. « J’espère d’ailleurs qu’il y aura un hommage qui lui sera rendu lors du premier match en Division 1 la saison prochaine », conclut Roger Hénuset.
Inutile de vous dire que le décès de Fernand me touche beaucoup , pendant une petite dizaine d’année je montais avec lui sur le terrain au coup d’envoi . C’était vraiment une belle personne ! Quelques photos de cette époque…