Les années se suivent et se ressemblent du côté du Ca-
nonnier. Si la commission des licences n’a pas encore
communiqué officiellement, elle a informé le club qu’il ne
recevrait pas le précieux sésame pour le football profes-
sionnel la saison prochaine. Les arguments évoqués lors
de l’audition de l’Excel devant la commission jeudi dernier
n’ont pas convaincu et ce n’est pas une surprise. Les Hen-
nuyers ne respectent pas les dispositions de quatre arti-
cles du règlement fédéral (P7.12, P7.13, P7.18.5, P7.18.6).
Ainsi, le matricule 216 n’a pas su apporter l’état des recet-
tes et des dépenses qui garantiraient le fonctionnement
normal du club ni la preuve que les paiements des salaires
des joueurs et des entraîneurs ont été versés. Ce dernier
point provoque déjà l’agitation au sein du vestiaire où cer-
tains évoquent la possibilité d’une grève pour la rencontre
de lundi prochain face à l’Antwerp si le conflit n’est pas ré-
glé. La licence n’a pas été donnée également, car Gé-
rard Lopez n’a pu fournir une lettre de confort visant à assu-
rer la continuité de l’activité du club pour la saison pro-
chaine.
Est-ce que cela signifie la fin de l’Excel ? Pas vraiment car
les Hurlus iront, comme chaque année, devant la CBAS.
Cela fait surtout les affaires des candidats à la reprise des
Frontaliers qui sont au nombre de quatre. Sans le précieux
sésame, la valeur du Rem chute et place Gérard Lopez en
mauvaise position. Les rôles sont inversés et, contraire-
ment à l’année passée, c’est à son tour de chercher un
sauveur prêt à signer la lettre de confort pour ne pas perdre
totalement son investissement. Empêtrés dans une bataille
pour le maintien qui tourne mal, les Mouscronnois risquent
de payer une demi-décennie de gestion désastreuse.