A deux matches de la fin, le White Star est dans une situation paradoxale. Il n’a toujours pas de licence ni de stade pour la saison prochaine, mais peut encore espérer le titre.
bilans à domicile
en Europe
Le stade Edmond Machtens, ou du moins sa gestion politique, ne veut plus entendre parler du White Star. Pourtant, cette enceinte lui réussit plutôt bien. Cette saison, les Étoilés ne se sont inclinés à domicile que face à l’Antwerp (0-4, en début de second tour). Pour le reste, c’est carrément carton plein. Ce bilan de 39 points sur 42 à domicile est un des meilleurs d’Europe. En Belgique, personne n’a en tout cas fait aussi bien. Tout le contraire justement de l’Antwerp qui, souvent paralysé devant ses propres supporters, est plus redoutable en déplacement. Sportivement, le White Star n’aurait en tout cas pas volé un titre. Depuis la trêve, malgré quelques faux-pas à l’extérieur, l’équipe a fait preuve d’une certaine régularité. Et surtout, avec l’arrivée d’Aurélien Joachim, le problème de la concrétisation a été solutionné. Reste le fond de jeu. Contrairement à l’Antwerp ou Eupen, le White Star ne développe pas souvent un jeu chatoyant et a même marqué moins de buts que le Cercle, Tubize ou le Lierse. Plus que jamais, c’est l’efficacité qui prime.
Le White Star n’a plus tout en mains mais peut y croire
A deux matches de la fin, le White Star pourrait encore être sacré, même si ça n’a jamais été l’objectif. Pour ça, il faudrait un carton plein et un concours de circonstances. L’Antwerp pourrait déjà tuer tout suspense ce week-end en cas de victoire. Mais, si l’Antwerp perd des plumes à l’Union et ne s’impose pas à Eupen lors de la dernière journée, le White Star pourrait alors coiffer tout le monde sur le fil. En début de saison, l’objectif était simplement d’atteindre le top 8. « Mais, sans les tracas avec la commune, Bruxelles aurait peut-être déjà été assurée aujourd’hui de compter deux clubs en D1 », signale John Bico. Si le problème de la licence est réglé, alors le White Star sera certainement un favori pour le titre la saison prochaine. Il ne pourra alors plus se cacher,
C’est en coulisses que se joue l’avenir du club
Le White Star, c’est John Bico. Il était arrivé en tant qu’investisseur/dirigeant. Et, après avoir usé quelques entraîneurs à la vitesse de l’éclair, il avait finalement décidé de prendre place lui-même sur le banc. Cette personnalité omnipotente, elle est à double tranchant. Elle est en partie à la base du succès sportif mais, d’un autre côté, elle dérange. Elle dérange notamment la commune, qui a désormais le couteau sous la gorge, car le White Star aurait déjà un accord avec un club de D1 pour un stade. Le ballon est dans le camp des instances communales, une fois de plus…