S.HE.
Le duo Vanzeir-Nielsen a été intenable.BelgaSeize buts marqués en quatre matches : l’Union Saint-Gilloise semble avoir trouvé son rythme de croisière ces dernières semaines et ce n’est pas Westerlo qui dira le contraire. Samedi soir, les Bruxellois, rapidement menés au score, ont inversé la tendance avant d’offrir le match le plus abouti de la saison. next
Ceux qui étaient -logiquement- restés sur leur faim le 30 août dernier lors du premier duel au sommet entre l’Union Saint-Gilloise et Westerlo, qui avait accouché d’une souris (0-0), n’auront pas été déçus ce samedi soir.Deux mois après ce triste partage, sans saveur, les intentions des deux formations étaient bien différentes. Westerlo, bien moins défensif que lors de son déplacement au stade Marien, prenait ainsi les Saint-Gillois à froid. Après dix petites secondes, Cicek profitait de largesses défensives pour parfaitement reprendre un centre de Dierckx, hors de portée de Moris. « Lorsque l’on prépare un match pendant une semaine, que l’on prévient de l’importance du début de match et qu’après moins d’une minute l’adversaire prend l’avance, on se pose des questions », glissait Felice Mazzù.Seize buts en quatre matchesMais ce que le coach des Bruxellois ignorait après une petite minute de jeu, c’est que ce but allait ouvrir l’appétit de ses protégés. En dix minutes, les visiteurs redressaient la barre via des buts de Nielsen, profitant d’un travail sur le flanc gauche de Vanzeir et de… Vanzeir, qui héritait d’un caviar de la part de… Nielsen. « Si je n’étais pas content à la suite du 1-0, j’ai énormément apprécié la manière dont le groupe a su réagir. Et c’est bien là le plus important. Parvenir à inverser la tendance, qui plus est à Westerlo, qui demeure un candidat pour le titre, démontre que le groupe a grandi, pris en maturité et n’est pas tombé dans la fragilité après le but local. »Plus vifs dans les duels, plus précis dans leurs passes et bien plus affûtés, les Bruxellois allaient, en fin de première période enfoncer le clou grâce au duo Nielsen-Vanzeir, parfaitement servi par Lapoussin. Le Belge plantait ainsi ses huitième et neuvième buts de la saison tandis que le Danois réalisait un retour fracassant dans le onze de base après une blessure à la cheville. Gérant son avantage en seconde mi-temps, empêchant les Campinois d’atteindre le but de Moris, l’Union assurait, là, une très belle victoire. « Par rapport à un adversaire de la valeur de Westerlo, ce fut certainement notre meilleure performance de la saison, tant dans la réaction que dans la gestion des événements. Et au niveau de la maturité, nous avons encore franchi un palier. »Un groupe qui vit bienCe qui impose surtout le respect, c’est la métamorphose d’un groupe qui, en quelques semaines, a trouvé le moyen de renvoyer au vestiaire ses démons offensifs. En quatre matches, les Saint-Gillois ont ainsi inscrit la bagatelle de seize buts, soit plus du double des réalisations plantées lors des cinq premières joutes (7). « Si l’état d’esprit demeure de la sorte, nous pourrons réaliser de belles choses. »D’autant que le club bruxellois peut se reposer sur un groupe large. Samedi, des éléments comme Bager, Fixelles ou Van Der Heyden ont su tirer leur épingle du jeu. « Le groupe vit bien et est positif. Et c’est le paramètre le plus important. Des joueurs qui n’étaient pas prédits à débuter la saison se battent pour leur place et des titulaires indiscutables se retrouvent sur le banc, poussant leurs concurrents. Cette concurrence positive permet à chacun d’avancer. »Suite à ce succès, l’Union reprend, au passage, la tête de la D1B.