Ni sur la pelouse, ni sur le banc, ni même en tribunes, Adrien Saussez a complètement disparu des radars de l’Union Saint-Gilloise. La séparation remonte à la fin du mois de juin, quelques jours avant une reprise des entraînements à laquelle le Montois n’a pas pu prendre part. Depuis lors, le malaise est toujours présent, mais la situation n’a absolument… pas changé. Le ressort est bel et bien cassé entre le joueur, sous contrat jusqu’en juin 2022, qui devra prendre son mal en patience et le club, qui refuse de lui offrir les indemnités de départ qu’il souhaite. « Nos rapports avec le club ont toujours été bons, c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas souhaité entamer un bras de fer », commente Anthony Feuillade, l’agent d’Adrien Saussez. « Nous aurions simplement préféré que le garçon, qui était tout de même vice-capitaine jusqu’à l’an dernier, soit convoqué par la direction et que celle-ci lui avoue ne plus compter sur lui compte tenu de la nouvelle politique mise en place au sein du club. Ce n’est jamais arrivé. Étant donné qu’il s’est toujours comporté en professionnel, qu’il s’est impliqué en rendant de fiers services et battu pour obtenir un contrat portant jusqu’en 2022, il nous semblait logique de ne pas « abandonner » plusieurs mois de salaire au profit d’un club qui ne veut plus de lui. Or, les propositions de l’Union pour résilier son contrat n’étaient pas très sérieuses. Je ne suis pas agent du club, mais bien du joueur dont je dois défendre les intérêts. Mon but, c’est de faire en sorte qu’il puisse nourrir ses deux enfants. » Les parties ont longtemps cru qu’un accord serait possible, que le bon sens finirait par l’emporter avant le 5 octobre, date à laquelle le mercato a pris fin.« pas inquiet du tout ! »Partie remise ? « Quelques contacts ont bien eu lieu, en D1B mais aussi à l’étranger, en Turquie ou en D2 portugaise, où les destinations me semblaient peu fiables, notamment sur le plan financier, ce qui aurait pu faire tache sur le CV du joueur ». Le gardien ne peut même pas s’entraîner, si ce n’est en solo, et attend désormais le mois de janvier. « Nous avons décidé de faire l’impasse sur la première partie de saison, en tentant de relativiser », poursuit le manager. « S’il avait été victime d’une rupture des ligaments croisés, il aurait loupé sept ou huit mois de compétition et cela aurait été encore plus grave. Il est en bonne santé, ses salaires sont garantis alors qu’il ne joue pas, et je ne m’inquiète absolument pas pour la suite de sa carrière. Trouver, il trouvera ! » Triste qu’une si belle collaboration se termine de cette façon-là…