On commençait tout doucement à se demander si cette rencontre entre les Unionistes et les Anversois allait pouvoir se jouer. Après les refus molenbeekois, anderlechtois et trudonnaires, on pouvait légitimement se poser des questions. Finalement, l’ensemble des acteurs s’est retrouvé ce mardi pour une réunion qui s’érigeait déjà comme l’une des dernières chances d’éviter un éventuel forfait.

Marc-Jean Ghyssels, bourgmestre de Forest, a donc convié à cette réunion les représentants de l’Antwerp, de la RUSG, de l’URBSFA, de la Commune de Saint-Gilles et des services de police (Anvers, chemins de fer, zone midi, fédérale) et du Ministère de l’intérieur.

« J’ai expliqué à tout le monde l’ensemble des démarches qui avaient déjà été entreprises. J’ai aussi présenté les difficultés des lieux et la contrainte de n’avoir que 1.000 tickets disponibles pour les supporters visiteurs. Nous avons aussi sollicité le club anversois pour qu’il installe un écran géant dans son stade et de prévenir ses supporters que tous ceux qui tentent de venir à Bruxelles sans un ticket (et donc organisé par un trajet en bus) seront refoulés voire même arrêtés administrativement », explique le bourgmestre de Forest.

Il faut donc s’attendre à un dispositif de sécurité particulièrement important ce dimanche aux abords du stade Marien.

« On parle environ de 400 hommes », précise Marc-Jean Ghyssels. « Il faut bien se rendre compte que la décision de jouer ou de ne pas jouer était difficile à prendre. Ce week-end, il y a plusieurs manifestations organisées à Bruxelles, les motards vont aussi défiler et il y a les 10 kilomètres de Bruxelles ce dimanche. C’est donc très complexe de mobiliser les forces de l’ordre dans ce contexte en rappelant bien sûr que nous sommes toujours en niveau 3. »

Du côté du club saint-gillois, c’est évidemment un énorme soulagement.

« Personnellement, je ne pouvais pas imaginer qu’on ne puisse pas jouer ce match », explique Jurgen Baatzsch. « La pression augmentait mais nous avons finalement trouvé une solution. C’est génial de pouvoir accueillir cette rencontre. Et ce serait réellement formidable de pouvoir gagner le droit de rester en D2 ce dimanche », poursuit le président de l’Union.

Tout le monde a donc mis un peu d’eau dans son vin pour aboutir à une solution qui est finalement assez logique. Il aurait été forcément dommage de constater que l’Union Saint-Gilloise soit victime de la ferveur, parfois désordonnée et brutale, des supporters anversois. Dimanche, les deux formations auront donc l’occasion d’en découdre sportivement sur la pelouse du stade Marien. Chacun pour ses objectifs réciproques. Et on ne va pas s’en plaindre.