Ce dimanche, l’Union dispute encore une rencontre capitale dans la course pour le gain de la première tranche face au Beerschot. Plus que jamais, les Unionistes auront besoin de leur homme en forme, Casper Nielsen. Avec quatre buts et trois assists, le Danois de 25 ans est la grande révélation de ce début de championnat côté unioniste. L’occasion est belle de faire plus ample connaissance avec lui.
Casper, pouvez-vous nous expliquer votre parcours ? Comment êtes-vous arrivé sur les pelouses belges ?
J’ai commencé à jouer à l’âge de 4 ans au Esbjerg FB au Danemark. Mon père, Henrik, était aussi footballeur professionnel dans ce club. Il était attaquant et il y a joué durant trois saisons (ndlr. de 2000 à 2003 avec un total de 30 buts en 93 apparitions). Donc pour moi c’était naturel de débuter dans ce club-là. Quand j’ai eu 18 ans, j’ai joué mon premier match pour Esbjerg en Superleague (ndlr. la division 1 danoise). Cela signifiait beaucoup pour moi de commencer ma carrière professionnelle là-bas car je jouais à Esbjerg depuis tout petit. J’ai ensuite été acheté par Odense qui est un très gros club au Danemark où j’y ai passé deux ans et demi magnifiques. Avant donc d’arriver à l’Union cette saison.
Vous avez joué près de 6 ans en première division danoise. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de faire le grand saut pour l’étranger ?
Cela a toujours été mon rêve de jouer hors de mon pays. Mais la chose la plus importante en football, c’est d’être prêt. Certains joueurs partent tôt, se plantent et reviennent ensuite dans leur pays. Pour moi, c’était important de sentir que c’était le bon moment. J’ai passé des moments magnifiques au Danemark. Et puis cette opportunité de l’Union est arrivée et j’ai tout de suite eu le « feeling ». Pourquoi avoir choisi l’Union et pas un autre club ? Durant la période des transferts, j’ai eu pas mal de propositions car je reste sur une très bonne saison avec Odense. D’ailleurs, le club voulait que je reste. Mais j’ai eu une rencontre avec la direction de l’Union. J’ai cru ce qu’elle m’a montré et dit. Et je suis très content car je vois qu’elle respecte ce qu’elle dit. Pour moi, c’est vraiment le choix parfait d’être venu ici.
Quelle est votre impression sur la Belgique depuis votre arrivée ? Le football est-il très différent entre notre pays et le vôtre ?
C’est plus offensif et plus technique ici. Au Danemark, tout est plus collectif alors qu’on pense plus de manière individuelle ici. Ce qui est bien, c’est que j’allie les deux. Je peux apporter ces deux choses à l’Union. Pour moi, c’est quelque chose de nouveau de jouer de cette manière mais c’est cela que je voulais. Vous faites un superbe début de saison avec quatre buts et trois assists.
Imaginiez-vous commencer aussi bien dans votre nouveau club ?
Je suis très content de pouvoir aider mon équipe avec des goals et des assists. Mais le plus important, c’est l’équipe. Si on veut monter, cela ne se fera pas avec deux ou trois joueurs mais avec toute l’équipe. S’ils ont un mauvais jour, il faut que les autres comblent. Personnellement, j’ai pu m’adapter rapidement car j’ai pu faire l’entièreté de la préparation et donc bien connaître mes coéquipiers. J’ai rapidement pu engranger de la confiance. Dans votre carrière, vous avez également joué en équipe nationale d’âge et participé aux Jeux olympiques de Rio en 2016.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
J’ai joué beaucoup de matches, et notamment en U21 avec lesquels j’ai disputé l’Euro 2017 en Pologne. J’ai également disputé les JO en 2016. C’était une expérience incroyable. Lorsqu’on allait manger, on croisait des grandes stars comme Rafael Nadal par exemple. On a aussi eu la chance de jouer face au Brésil de Neymar et Gabriel Jesus devant 50.000 personnes (ndlr. à Salvador de Bahia). Jouer pour son pays est magnifique. Tous les enfants rêvent de porter un jour les couleurs nationales.
Avez-vous déjà joué pour l’équipe nationale A ?
Non et c’est mon rêve. Mais il y a beaucoup de bons joueurs. Pour le moment, je ne suis pas focalisé là-dessus. Je reste concentré sur l’Union et, si je preste bien, l’occasion se présentera peut-être un jour. Ce serait évidemment incroyable de pouvoir accompagner le Danemark à l’Euro 2020 si on se qualifie (ndlr. le Danemark est deuxième de son groupe de qualification) mais je n’y pense pas trop actuellement. Ce dimanche, vous jouez contre le Beerschot.
Quel est le sentiment du groupe avant ce match très important ?
Il y a un petit sentiment de revanche car nous avions le match aller en main et nous l’avions laissé s’échapper. Mais toutes les rencontres cette saison seront importantes. Pas que celle face au Beerschot…