Ce mercredi soir, l’Union reçoit Genk pour le compte des quarts de finale de la Coupe de Belgique. Si cette rencontre sera évidemment particulière pour l’ensemble des joueurs saint-gillois qui vont se frotter à ce qu’il se fait de mieux actuellement dans le football belge, elle aura un goût encore plus singulier pour Kevin Kis, le
back gauche de l’Union formé au sein du club limbourgeois.
Le back gauche de l’Union, formé à Genk pendant sept ans, espère bien accrocher ses anciennes couleurs
Quart de finale de la Coupe de Belgique (Union SG – Genk, ce mercredi à 20h45)
Sept ans, c’est le temps qu’a passé le défenseur unioniste à Genk. C’est dire si les retrouvailles avec son club formateur seront particulières. « Ce sera assez spécial pour moi », déclare-t-il. « J’ai beaucoup de bons souvenirs là-bas. Mais aujourd’hui, à part le staff technique, je ne connais plus personnellement de joueurs limbourgeois. »
À l’époque pourtant, le défenseur qui a
aujourd’hui 28 ans a côtoyé les plus grands, et ce jusqu’à ce qu’il quitte le club en 2010. « J’avais le choix entre plusieurs formations de top niveau mais j’avais choisi Genk », expliquait-il récemment. « Je suis content d’avoir fait ce choix. J’ai pu évoluer avec des joueurs comme Kevin De Bruyne ou Thibaut Courtois mais aussi avec certains internationaux comme Hazard ou Benteke en équipe nationale U19. »
Plus que des coéquipiers, certains sont même devenus des amis du joueur né à Rocourt, à deux pas de Liège. « Pendant quatre ans, j’ai d’abord fait les trajets entre Liège et Genk notamment avec Christian Benteke. On habitait à cinq minutes l’un de l’autre. On était tout le temps ensemble. Jusqu’à son passage à Aston
Villa, on était en contact et puis cela s’est progressivement éteint. Ensuite, j’ai été dans une famille d’accueil durant trois ans avec Yannick Ferreira Carrasco et Kevin De Bruyne. Je suis resté trois ans avec Yannick et deux ans avec Kevin qui a ensuite changé de famille. J’ai appris à les connaître tous les deux et on s’entendait très bien. On allait à l’école à trois et on était tout le temps ensemble sauf le week-end
Ce mercredi soir, ce n’est donc pas ses anciens équipiers, tous partis vers d’autres cieux, qu’il rencontrera. Mais l’opposition ne sera pas forcément plus aisée puisque Genk trône en tête du championnat de D1A et s’est brillamment qualifié pour le prochain tour en Ligue Europa. « Genk a vraiment une très bonne équipe », poursuit-il. «
. »Les Limbourgeois font tourner leur noyau et il n’y a pas vraiment d’équipe B. De notre côté, il faudra surtout faire un match très solide défensivement comme on l’a fait récemment contre le Beerschot et Lommel. Pour notre public, c’est en tout cas beau d’avoir des matches de ce calibre. Ce sera une fête pour les supporters. Et ce sera à nous de faire le maximum pour embêter notre adversaire
Lors de cette rencontre face à ses anciennes couleurs, Kevin Kis espère bien à nouveau être titulaire, lui qui semble avoir trouvé grâce aux yeux de Luka Elsner depuis plusieurs matches. En effet, il était dans le onze de base lors des trois derniers matches, reléguant par la même occasion Urtzi Iriondo sur le banc. «
. »Tout est dans mes mains pour que je reste titulaire. Si je fais des bonnes performances, il n’y a pas de raison de m’enlever. Mais je suis à la même enseigne que tout le monde. Si on fait des bons matches, on reste dans l’équipe. Si ça ne va pas quelques fois d’affilée, le coach doit alors prendre des décisions. Dans ma petite carrière, j’ai toujours été titulaire et c’est la première fois qu’il y a une concurrence de ce calibre-là à chaque poste. Mais c’est bien pour l’équipe car on enchaîne les bonnes prestations
Une spirale positive que l’Union espère poursuivre ce mercredi soir, pourquoi pas, en créant la surprise. Avant de se rendre à Roulers dimanche, pour une rencontre peut-être moins prestigieuse mais tout aussi importante, si pas encore plus, pour continuer à croire au gain de la deuxième tranche en 2019.
Elsner pas impressionné. À quelques encablures de la rencontre, Luka Elsner, le coach unioniste, s’est exprimé. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’il ne compte pas se laisser faire. « On a prouvé à Anderlecht que la peur ne faisait pas partie de notre
» vocabulaire. L’Union est un grand club et on est là pour le démontrer. Il faut se comporter en adversaire vaillant, et surtout ne pas montrer trop de respect face à une telle équipe. C’est le genre de match où il faut presque oublier les éléments objectifs. Il faut se surpasser dans l’organisation, et réussir les premières passes quand on récupère le ballon. Je suis convaincu qu’il y aura des moments où on aura la possibilité de s’exprimer.
L’entraîneur unioniste est donc ambitieux et se verrait bien passer l’hiver au chaud… en Coupe. « On veut que la belle aventure continue. On est toujours dans une phase d’apprentissage et on veut franchir un nouveau pas. Ce mercredi soir, on va jouer dans un stade comble et on veut,
. » comme à Anderlecht, déclencher ce grain de folie qui fait tourner les têtes ! Dans tous les cas de figure, on va en retirer beaucoup
Le noyau. Saussez, D’Alberto, Perdichizzi, Kis, David Moreno, Hamzaoui, Iriondo, Vega, Peyre, Pinto-Borges, Besuschkow, Morren, Selemani, Bouekou, Ferber, Tabekou, Niakaté, Tau, Vercauteren.
Retours. Perdichizzi, Selemani et Niakaté, qui étaient suspendus contre le Beerschot, sont bien présents pour la rencontre face à Genk.
Absences. Mehlem est suspendu tandis que Fixelles, qui était mal retombé face aux Anversois dimanche, est blessé à la clavicule et sera out pendant plusieurs semaines.
6.800 supporters attendus
Pour la première fois de la saison, et pour la première fois depuis le 26 septembre 2012, le stade Marien sera sold-out. Ce jour-là, l’Union, qui était en Division 3, avait accueilli… Genk, qui était champion de Belgique, en 16 es de finale. La rencontre
avait été à sens unique puisque les Limbourgeois s’étaient largement imposés 0-6, avant de remporter l’épreuve quelques mois plus tard. Les Unionistes espèrent évidemment ne pas revivre ce même cauchemar.
Et ce sera devant 6.800 spectateurs que les 22 acteurs se produiront. Si la capacité du stade avoisine normalement les 8.000 places, une partie de la tribune debout ne sera par contre pas ouverte (celle qui est déjà fermée depuis le début de la saison). La tribune à droite de la partie couverte, derrière le but, sera entièrement réservée aux supporters limbourgeois. Ce sera d’ailleurs la première fois depuis la réouverture du stade que cette tribune sera utilisée. L’ensemble de la partie couverte
sera, elle, réservée aux fans unionistes. Enfin, le reste du stade se parera également des couleurs unionistes.