L’Union espère bien encore étonner la Belgique du football ce mercredi soir lors de son duel en Coupe face à Genk au stade Marien. Les Saint-Gillois pourraient écrire une nouvelle page de l’histoire du club. Une histoire qui s’est remise en marche il y a sept mois. Et qu’ils espèrent bien prochainement poursuivre en Division 1A.
Les Unionistes réalisent leur meilleure saison depuis des décennies
football – coupe de belgique (union saint-gilloise – genk)
1 Derrière l’Union, un riche investisseur anglais propriétaire de Brighton
Il y a un an, les supporters de l’Union Saint-Gilloise se seraient probablement pincés si on leur avait dit que, la saison suivante, leur équipe serait qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe de Belgique (stade qu’elle n’avait plus atteint depuis près de cinquante ans), qu’elle aurait donné la leçon à Anderlecht et qu’elle se mêlerait à la lutte pour la montée en Division 1A. Car la saison 2017-2018 n’avait pas été un bon cru. Mais depuis lors, les choses ont bien
changé puisque Jurgen Baatzsch, l’investisseur allemand qui avait notamment réussi à faire remonter l’Union de Division 3 en Division 2 en 2015, a cédé ses parts à Tony Bloom en mai dernier. Celui-ci est le propriétaire depuis 2009 du club anglais de Brighton & Hove Albion qu’il a réussi à faire monter de la League One (Division 3) à la Premier League en quelques années. Une aubaine pour l’Union qui avait de plus en plus de mal à rivaliser financièrement avec les grosses cylindrées de la D1B. Mais si sa fortune est conséquente, il ne s’est pas mis pour autant à dépenser ses millions sans compter. Son système de recrutement de joueurs est basé sur des bases de données récoltées à travers l’Europe par sa société « Starlizard ». D’où le fait que la plupart
des nouveaux venus étaient totalement inconnus du public belge en début de saison. Et ce système fonctionne pour le moment puisque l’Union réalise sa meilleure saison depuis des décennies. « Pour l’Union, ce quart de finale est une opportunité formidable », déclare Alex Hayes, le directeur sportif du club. « Cela permet au club de revenir sur le devant de la scène. Cela faisait cinquante ans que l’Union ne s’était plus qualifiée pour un quart. Le stade sera également plein à craquer. C’est bien pour les supporters qui ont été patients et fidèles depuis des décennies. Mais si on est arrivé là, ce n’est pas pour faire de la figuration. Évidemment, il faut être réaliste. On sait qu’on rencontre une des meilleures équipes de Belgique,
. » voire même d’Europe (sic). Mais l’important sera de livrer une grosse prestation
2 Une quinzaine d’arrivées et une mayonnaise qui a directement pris
Pour cela, l’Union pourra compter sur ses joueurs venus des quatre coins d’Europe, et même du monde. Parmi la quinzaine de nouveaux joueurs arrivés durant l’intersaison, on compte entre autres des Français, des Allemands, des Espagnols, un Argentin et même un Sud-Africain (Percy Tau en prêt de Brighton), mais aucun Belge. « Il y a eu des belles trouvailles dans le recrutement comme par exemple Niakaté ou Selemani (international comorien) », explique encore le directeur sportif
saint-gillois. « Mais je vois avec plaisir que les joueurs restés au club ont acquis une dimension supplémentaire. Comme Thibaut Peyre (ex-Mouscron) qui monte en puissance ou Roman Ferber (ex-Charleroi) qui est en train de devenir l’attaquant que tout le monde attendait depuis des années. Mais ce dont je suis surtout très heureux depuis mon arrivée, c’est qu’une ligne directrice claire a été posée sur le terrain. »
3 Une lutte acharnée pour monter en Division 1A le plus tôt possible
Les bons résultats depuis le début de la saison suscitent un grand engouement auprès des supporters qui, pour la première fois depuis six ans, rempliront l’entièreté du stade Marien face Genk ce mercredi soir.
Des supporters qui sentent que quelque chose est en train de se passer et qui se mettent même à rêver d’un retour de leur équipe parmi l’élite du football belge, niveau qu’elle n’a plus jamais retrouvé depuis 1973. « Notre objectif n’a pas changé depuis que nous sommes arrivés », explique encore Alex Hayes. « L’ambition est de monter le plus vite possible et on va jouer notre chance à fond cette saison. Mais on ne veut pas absolument monter cette année. Surtout que tant qu’il n’y aura qu’un seul montant, cela restera de la loterie et on n’aura pratiquement pas droit à l’erreur. Mais c’est clair que nous aimerions que le fait de jouer face à Genk ou à Anderlecht devienne notre quotidien. »