L’Union, insipide, n’a jamais trouvé la force de réagir à Tubize
En manque d’inspiration,
de combativité et de
réaction, l’Union n’a
jamais été en mesure
de se relancer une fois menée
au score. Si le secteur offensif a
manqué de génie et de justesse,
la défense a, elle, laissé trop
d’espaces aux Sang et Or.
Candidate au gain de la première
tranche jusqu’au soir de la quatorzième
journée, l’Union SaintGilloise
traverse une période
creuse depuis le début du mois de
novembre. En s’inclinant à Tubize
ce dimanche après-midi, les
Bruxellois affichent un bilan mitigé
de cinq points sur quinze et
démontrent quelques faiblesses,
notamment dans le jeu de transition
et au niveau de l’efficacité offensive.
Car comme face à Westerlo
samedi dernier, Niakaté et
consorts n’ont pas trouvé la faille
au sein de la défense tubizienne.
« Beaucoup d’éléments ont manqué
pour nous permettre de l’emporter
», analysait clairement Luka
Elsner, le mentor saint-gillois.
« Si nous nous inclinons ce dimanche,
c’est parce qu’il n’y avait
pas assez d’investissement, de volonté
de bien faire. »
Seul Percy Tau, finalement, aura
tenté de tirer son épingle du jeu
en étant l’un des rares éléments à
prester à son niveau pendant nonante
minutes. À l’inverse d’un
Selemani qui a enchaîné un
nombre incalculable de mauvais
ballons ou de mauvais choix. «Au
niveau de la conviction dans le jeu,
il n’y avait pas photo entre les deux
équipes. Tubize a profité de notre
passivité pour dominer la rencontre.
Nous avons eu une réaction
en fin de match, mais elle fut trop
tardive et improductive. »
SE RELANCER EN COUPE
Le scénario fou du 27 octobre dernier,
où l’Union avait remonté un
retard de deux buts avant de s’imposer
en un petit quart d’heure,
n’a dont pas eu lieu une seconde
fois. « Croire à un scénario miracle
chaque semaine, ce n’est pas faisable.
Cela fait plusieurs semaines
que nous passons par le chas de l’aiguille.
Cette défaite face à Tubize,
c’est un grand mal pour un bien. Il
y a une remise à zéro évidente à effectuer.
Et l’envie de repartir rapidement
vers l’avant. »
Repartir vers l’avant, tout en retrouvant
un football cohérent et
intéressant qui, en milieu de premier
tour, avait fait des ravages.
Un jeu rapide, où les flancs unionistes
dynamitaient les défenses
adverses alors qu’aujourd’hui, la
fatigue semble s’être emparée des
éléments offensifs. « Je ne pense
pas qu’on puisse parler de fatigue
comme excuse. Nous n’évoluons
pas dans un championnat où l’enchaînement
des rencontres est effréné.
Les blessures de certains éléments,
elles, posent plus de problèmes.
»
Avec une victoire, un partage et
une défaite depuis l’entame de la
seconde période, l’Union fait cependant
mieux qu’après les trois
premières rencontres de la saison
(NDLR : 3/9). Ce qui prouve
qu’une réaction est envisageable
dans les semaines prochaines.
« Nous avions bien mal débuté
notre saison avant de finir proche
de Malines au bout du compte. À
nous de travailler et de vouloir faire
les efforts nécessaires. »
La réception de Knokke en huitième
de finale de la Coupe de
Belgique, jeudi, doit donc relancer
une mécanique qui s’est
quelque peu enrayée.