Si hormis la victoire Luka Elsner ne pouvait pas retirer beaucoup de positif de la rencontre face à Louvain vendredi dernier, il pouvait toutefois se réjouir d’avoir vu à l’œuvre Hamadou Traoré durant 25 minutes. Avec ce dernier, le coach unioniste possède une arme qui pourrait lui être très utile pour la suite de la compétition. Et qu’il pourrait réutiliser dès ce samedi face à Westerlo.
Revenu d’une longue blessure, le milieu de terrain veut aider l’Union à continuer à jouer les 1 ers rôles
football – division 1B (Union saint-gilloise – westerlo, ce samedi à 20h30)
Dans le brouillard louvaniste, l’Union a été malmenée pendant une grosse heure de jeu, surtout au milieu du jeu où la paire Morren-Mehlem ne parvenait pas à rivaliser avec les solides médians d’OHL. Ce qui avait poussé Luka Elsner à faire monter au jeu le robuste Hamadou Traoré. Choix payant puisque ce dernier a ratissé large, soulageant physiquement son équipe qui parvenait finalement à passer devant aux commandes.
Le médian français était tout heureux de pouvoir refouler les terrains, lui qui était sur la touche depuis le début de la saison et qui a donc vécu, de très loin, la première tranche des Unionistes. « J’avais à cœur de revenir », explique-t-il. « Pour cela, j’étais très heureux de ma rentrée, mais également de la victoire. Mes coéquipiers m’ont beaucoup aidé et soutenu. Car j’ai vraiment passé des moments difficiles. Cela faisait quatre mois que j’étais sur la touche. À la reprise des entraînements, je m’étais blessé et j’ai ensuite fait deux rechutes. J’ai été touché aux ménisques et ensuite une déchirure. C’était très dur pour moi car je n’avais encore joué
. » aucune minute depuis que j’étais à l’Union, même pas sur le banc. Pour cela, je suis content aujourd’hui d’avoir aidé mes coéquipiers grâce à mon expérience et à ma combativité
Des qualités acquises en France, l’Union étant son premier club hors de l’Hexagone. « J’ai commencé dans ma ville de Clichy-sous-Bois dans la région parisienne. Je suis ensuite parti à Montfermeil à 14 ans et puis ai été recruté par le FC Nantes. J’ai fait trois ans de formation là-bas jusqu’à mes 18 ans. Mais j’ai ensuite arrêté le foot pendant 2 ans. Ne pas recevoir de contrat pro avec Nantes, cela m’a mis un sacré coup au moral. J’ai rebondi par la suite en CFA à Avignon et puis je suis retourné à Lyon en CFA. L’an dernier, j’étais à Drancy et on est monté en Nationale à la fin de la saison. C’est à ce moment-là que l’Union m’a débusqué. »
Pour la suite de la compétition, Luka Elsner disposera donc d’un joueur qui a hâte de rattraper le temps perdu. Et qui possède un profil différent de ses autres médians. Celui-ci pourrait s’avérer très précieux dans un championnat
où certaines équipes misent beaucoup sur le physique, comme Louvain vendredi dernier. Ou comme Westerlo que les Unionistes reçoivent ce samedi soir. « L e coach me dit de faire ce que je fais de mieux », explique encore Hamadou Traoré. « C’est-à-dire de rester dans l’axe, de jouer les duels et les deuxièmes ballons. »
Avec son médian, l’Union va tenter de décrocher une deuxième victoire de rang dans cette seconde partie de championnat.
« On sent
qu’il en
veut à fond »
À l’aube de cette rencontre
face à Westerlo, Luka Elsner
avait un mot pour Hamadou
Traoré, mais
comme à son habitude,
voulait surtout parler du
collectif unioniste. Un collectif
qui a notamment permis
aux Saint-Gillois de
rapporter les trois points de
Louvain. « Hamadou sort
d’une vraie traversée du désert
et on sent qu’il en veut à
fond. Il est le type même de
joueur qui nous a fait un peu
défaut dans l’entrejeu… Cela
dit, je répète qu’un match ne
se gagne pas qu’à onze. La semaine
dernière, le onze de
base a souffert pour préparer
le terrain à ceux qui sont
montés. C’est un travail
d’équipe englobant tout l’effectif.
Contre Westerlo, il faudra
rester méfiant car c’est
une équipe difficile à cerner.
Elle est capable de changer
rapidement de visage de
sorte qu’elle représente toujours
un danger. » –