Cemal Köse, c’est un revenant. Lui l’ancien joueur de l’Antwerp et de l’Union, parti tenter sa chance en Turquie avant de revenir en Belgique au Crossing Schaerbeek, a rechaussé les crampons du côté de Saint-Josse après être resté… deux ans et demi sans toucher un ballon. Une longue traversée du désert qui s’est terminée il y a quelques semaines et qui semble n’être plus qu’un mauvais souvenir, comme en témoigne son triplé de dimanche avec Saint-Josse.
Cemal, pouvez-vous nous raconter comment vous êtes arrivé à Saint-Josse ?
“J’ai reçu quelques offres de clubs évoluant en D3 amateurs, mais comme je n’avais plus joué depuis deux ans et demi en raison d’une grosse blessure, je me suis dit que ce serait encore plus difficile de reprendre dans un club évoluant à l’échelon national. Je préférais prendre le temps de retrouver mes repères en P1, dans un club comme Saint-Josse que je connais très bien puisque je vis dans cette commune.”
C’est le projet idéal pour vous relancer ?
“Je connais les dirigeants depuis mon enfance. Cela fait deux ans qu’ils voulaient me faire signer, cette année fut la bonne.”
Que s’est-il passé pendant vos deux ans et demi d’absence ?
“Je me suis occasionné une déchirure du ligament externe. Je me suis fait opérer mais malheureusement, l’opération ne s’est pas très bien déroulée puisque je me suis à nouveau déchiré le ligament. Je me suis alors fait opérer à Anvers, ce qui m’a permis de mieux me sentir dans mon corps et de reprendre le football.”
Comment avez-vous vécu cette si longue absence ?
“Ça a été très difficile car je suis un véritable passionné de football et que j’étais parvenu à faire une petite carrière. Ça m’ennuyait de me dire qu’à 28 ans, ma carrière était peut-être finie. Je me sentais mal dans ma peau, à tel point qu’au bout de deux ans et demi, j’étais sur le point de tout arrêter. Heureusement, cette dernière opération s’est bien passée et j’ai pu reprendre. J’en suis ravi car je sais qu’avec mes
capacités et mon talent, je peux encore amener beaucoup de choses à une équipe.”
Comment vous sentez-vous actuellement ?
“Après deux ans et demi d’absence, les premières semaines n’ont pas été faciles mais je commence à engranger du temps de jeu, les sensations reviennent petit à petit et le triplé inscrit dimanche est une nouvelle étape dans mon retour. Ces trois buts me font beaucoup de bien, d’autant qu’ils ont permis à l’équipe de décrocher son premier succès de la saison.”
À 31 ans, c’est à Saint-Josse que Cemal Köse a retrouvé les terrains, après une longue traversée du désert.
Au cours de sa carrière, Cemal Köse a connu de nombreux clubs. Mais celui auquel il a été le plus fidèle, c’est l’Union Saint-Gilloise. “Comme on dit : Union un jour, Union toujours”, sourit-il.
Un club qui a marqué sa carrière et qu’il n’a jamais oublié. “Je suis de très près leur évolution et leurs résultats, notamment leur belle victoire en Coupe de Belgique contre Anderlecht. L’Union, c’est un club qui vous marque à vie.”
Capitaine de l’Union lorsqu’il y jouait, Cemal Köse avait une relation particulière avec les supporters. “Avoir ces supporters qui vous poussent durant 90 minutes, c’était magique. Je suis encore en contact avec certains et j’ai hâte d’aller les voir jouer cette saison au stade Marien.”
Le souvenir
Parmi les passages marquants de sa carrière, Cemal Köse n’oublie pas son aventure à l’Antwerp. C’est d’ailleurs avec ce club qu’il a vécu l’un des plus grands moments de sa carrière. “Je me rappelle d’un match amical contre le Manchester United de Cristiano Ronaldo. C’était quelque chose d’extraordinaire de pouvoir affronter l’un des meilleurs joueurs de la planète. C’est une anecdote que je pourrai raconter à mes enfants.”
Une rencontre dont il se souvient du moindre détail. “Nous avions perdu 3-1 mais je me rappelle qu’on avait livré une bonne prestation. Tout le monde était archi-motivé à l’idée de se montrer. On a compensé notre manque de rythme par une énorme envie.”
Le futur
Baigné dans le monde du football depuis qu’il est tout petit, Cemal Köse pense pratiquement football 24 heures sur 24. Mais il le sait, dans quelques années, il devra ranger définitivement les crampons et songer à sa reconversion. Une étape à laquelle il se prépare. “Je pense déjà à mon après-carrière. Mon ambition, c’est de rester dans le milieu du football, que ce soit comme entraîneur ou manager. J’ai quelques
contacts ici en Belgique mais aussi en Turquie.”
Car le joueur a une expérience à faire partager. “Je connais bien ce monde du football et je sais que je peux amener pas mal de choses à d’autres en occupant une autre fonction.”