Le dernier match de la phase aller opposera Tubize à l’Union Saint-Gilloise. Deux clubs qui sont portés, depuis l’entame de la saison, par deux attaquants : Thomas Henry et Youssoufou Niakaté. Le premier en est déjà à six buts plantés contre sept pour le second. Et ce vendredi soir, ils auront à nouveau une grande part de responsabilités sur la pelouse s’ils veulent voir leur formation l’emporter.
Le duel entre Tubize et l’Union opposera les deux meilleurs buteurs de la D1B. Avec six et sept buts au compteur, ils portent à eux seuls le poids de l’attaque de leur formation depuis l’entame de la saison
Football – Division 1B (AFC Tubize – Union Saint-Gilloise, ce soir à 20h30)
Débarqués cet été à Tubize et à l’Union, Thomas Henry et Youssoufou Niakaté ont rapidement déposé leur carte de visite en Division 1B. Avec six buts au compteur, le buteur des Sang et Or respire la confiance et talonne de près l’avant-centre unioniste, qui a déjà trouvé le chemin des filets à sept reprises. Décisifs, ils portent surtout tout le poids du secteur offensif de leur formation et seront l’une des clés -et sans doute la principale- d’une saison réussie.
Ce vendredi soir, ils se retrouveront sur
la même pelouse avec un effectif commun : mener leur formation vers une seconde victoire de rang. Rien ne prédestinait pourtant ces deux buteurs à se montrer à leur avantage dès les premières rencontres du championnat puisqu’ils découvraient un nouveau pays et une nouvelle compétition. « J’ai connu une très bonne intégration et cela se ressent sur le terrain », souriait Thomas Henry. « Je me suis de suite senti à l’aise d’entrée de jeu dans ce groupe. Et puis, j’ai la chance qu’en France, il est important de s’imposer physiquement. Cela m’a aidé lors de mes débuts en D1B. D’autant qu’à mes yeux, ce championnat est moins contraignant sur ce point-là. Même si, depuis quelques matches, je suis suivi de très près par deux hommes, sur les dégagements de Defourny notamment (rires). »
Un sentiment partagé
par Youssoufou Niakaté qui, le week-end dernier, a vécu un véritable marquage à la culotte pendant septante minutes avant de sortir de sa boîte et inscrire les deux buts de la victoire unioniste. « Si je marque, c’est parce que je me sens bien intégré et que je suis en pleine confiance. C’est, surtout, la résultante d’un énorme travail de l’équipe ces dernières semaines. »
Auteur de sept des huit buts de l’USG (soit 87,5 % !), Niakaté sait se faire violence et apprendre sur le tas. Peu habitué à évoluer sur le front de l’attaque, le Franco-Malien a rapidement pris ses marques, inscrivant son premier but dès sa deuxième apparition, face à Louvain. « Par le passé, j’ai longuement évolué de manière excentrée. C’est en arrivant ici que je suis devenu un attaquant de pointe. Je dois donc apprendre à me déplacer, à me retrouver constamment dans la surface. Au final, il y a beaucoup
. » de courses gratuites, où on ne touche pas le ballon, qui sont bénéfiques pour l’équipe. Parfois, c’est frustrant d’être privé de la gonfle, mais cela fait partie du travail. Le principal, c’est de garder la tête froide
L’efficacité des deux meilleurs buteurs de la Division 1B, aux côtés de Jens Naessens (6 buts, Westerlo), est telle que Tubize et l’Union ne peuvent pas se priver d’eux. Niakaté affiche ainsi un ratio d’un but marqué toutes les 76 minutes, pour un but planté toutes les nonante minutes à Henry. Un réalisme à faire pâlir plus d’un buteur du championnat belge. « J’espère que je parviendrai à garder ce rythme et ne traverserai pas des périodes de disette », souriait l’avant tubizien. « C’est important pour le club et l’équipe. Mais, si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce au travail de sape de mes partenaires. »
Grand fan de Thierry Henry («
je ne regardais que lui et quand j’ai vu que le numéro 14 était disponible, j’ai sauté sur l’occasion »), le Sang et Or s’implique aussi dans le jeu défensif, étant le premier élément à commettre les fautes dites nécessaires pour casser le rythme. Un atout non négligeable dans le football actuel. « J’ai encore énormément de défauts. Ce qui est certain, c’est que la victoire de samedi face à Louvain (NDLR : 3-1), a évacué pas mal de frustrations. Nous en avions besoin. »
Titulaires à part entière depuis leur arrivée, Thomas Henry et Youssoufou Niakaté ont en tout cas entamé la saison tambour battant, démontrant que leur direction avait eu raison de leur faire confiance. Et même s’ils seront attendus par toutes les défenses dès la phase retour de la première période, ils demeureront le principal atout de Tubize et de l’Union. « Pourtant, il n’y a pas de Niakaté-dépendance
coupait le principal intéressé. « L’équipe effectue un travail exemplaire, je ne suis finalement là que pour conclure. Et puis, je sais que j’ai encore énormément de chemin à parcourir. Je dois être plus constant. Et si j’y parviens, je pourrai, sans doute, faire encore plus mal. Travailler devant le but, c’est ingrat, mais quand cela porte ses fruits, cela me procure un véritable plaisir. »
Buteur face à Louvain, Westerlo (3x), Malines et Roulers (2x), le renard des surfaces de l’Union aspire à accrocher un nouveau blason à son tableau de chasse dès ce vendredi. Une ambition partagée par Henry, qui a déjà trouvé le chemin des filets face au Beerschot (2x), à Lommel (2x), à Westerlo et à Louvain. « Je suis un compétiteur et, forcément, je veux rester en tête du classement des buteurs », précisait le Franco-Malien, fier de ses sept buts plantés. « Néanmoins ,
. »si nous gagnons sans que je marque, cela me convient également
S’ils n’évolueront pas sur la même partie du terrain ce vendredi soir, Thomas Henry et Youssoufou Niakaté se croiseront sans aucun doute du regard avant, pendant et après le match. Avec l’ambition, une nouvelle fois, de mener leurs couleurs vers la victoire. Mais qui aura, cette fois, le dernier mot ?