À l’approche d’un double rendez-vous sans doute décisif face à Tubize, Marc Grosjean revient sur la paralysie qui touche actuellement son groupe. Pour lui, ces playdowns se jouent dans « une cabine à haute tension ».
L’Union est toujours dans une posture délicate
Football – Division 1B
On peut facilement supposer que la reprise des entraînements ce mardi matin à l’Union a été pour le moins difficile. Avec les jambes lourdes de la veille mais surtout un mental touché après avoir concédé une deuxième défaite consécutive dans les playdowns, les joueurs se sont remis au travail. La perspective du double-affrontement face à Tubize occupe désormais tous les esprits. Les deux formations vont probablement se jouer le dernier ticket pour la D1B l’an prochain.
« Ne parlons pas de la double-confrontation», exhorte Marc Grosjean. « Parlons uniquement de celle de vendredi. Je connais une équipe qui est actuellement moins bien que nous. C’est Tubize. Les Brabançons ont toujours trois points de moins. Mais ils ont des arguments. Ils ont vécu un championnat très compliqué et
», poursuit le coach, faisant référence à la difficulté de gérer son stress dans un contexte de playdowns. ils savent peut-être mieux négocier les moments de non succès. Ils sont dans une situation de rattrapage alors que nous, c’est l’inverse. Nous n’avons jamais côtoyé la dernière place. On ne connaît pas ça. Avec notre résultat de ce week-end, on peut très vite tomber dans le négativisme mais il faut essayer de remettre la situation dans le contexte nous concernant
« En 25 ans de carrière, je n’ai jamais connu ce type de compétition. D’habitude, nous prenons part à un tour final pour monter, pas pour descendre. Nous jouons contre des équipes de notre niveau mais celles qui s’en sortiront seront celles qui géreront le mieux psychologiquement la situation. D’ailleurs, la série actuelle de Westerlo (qui reste sur deux succès pour ouvrir les playdowns et surtout qui n’a plus connu la moindre défait
depuis 9 matches, c’était contre… Tubize) ne me surprend pas. Les joueurs de cette équipe connaissent ce genre de situation. Il y a du vécu. Ce que certains de mes joueurs n’ont pas. »
Le coach saint-gillois reste tout de même réaliste.
« Je ne vais pas dire que tout va bien. Mais ne comptez pas sur moi pour tirer sur mes joueurs. Ce serait irrespectueux. Nous sommes tous dedans et nous ne pourrons nous en sortir que si staff, joueurs et supporters, nous tirons tous dans le même sens. Il n’y a encore rien de mal fait », fait aussi remarquer le coach saint-gillois.
Sur les deux premières sorties des playdowns, le niveau de jeu laisse bien sûr à désirer et le manque de percussion offensive ne laisse augurer rien de bon.
« Le problème, aujourd’hui,
» est que les joueurs sont totalement paralysés. Chacun est conscient de l’importance des matches, pour le futur du club mais aussi pour leur futur. C’est une situation qui n’est pas simple. J’essaye de comprendre. Avant de jeter la pierre à qui que ce soit, il faut garder un certain recul.
Le T1 de l’Union sait pertinemment bien qu’il faut tempérer les choses, lui qui n’a pas encore réussi à lâcher ses troupes, inévitablement sur la retenue depuis quelques rencontres.
« Ces rencontres se jouent dans des conditions psychologiques très spéciales. On joue dans une cabine à haute tension et il faut rester serein et penser au prochain en tenant compte des enseignements. »
Outre la préparation tactique de la venue de Tubize vendredi soir, le coach saint-gillois va devoir faire un gros travail mental avec ses joueurs.
« Je vais beaucoup leur parler. Je veux qu’ils parviennent à se lâcher », lance-t-il dans la foulée. « Pour l’instant ce n’est pas le cas et on constate le même symptôme chez les autres. Pourtant, ces joueurs n’ont pas désappris leur métier en quinze jours », ironise-t-il en conclusion.