Alors que la phase classique se termine ce week-end, avant un mois sans compétition, c’est en coulisses que les clubs de D1B s’affairent. En cause ? La demande de licence pour la saison 2018-2019. Nous avons fait le point avec Jean-Marie Philips, administrateur-délégué de l’Union, quant à la situation du matricule 10.
M. Philips, le club a dû rentrer sa licence pour le 15 février. Tout est en ordre à ce niveau ?
“Pour cette échéance-là, tout le monde doit montrer patte blanche jusqu’au 31 décembre 2017. Pour notre part, tout est en ordre avec l’ONSS, la TVA, etc. Simplement nous manque-t-il l’une ou l’autre attestation, dû à une surcharge de l’administration qui pourra nous les fournir à la fin de ce mois de février, mais j’ai entendu que nous n’étions pas les seuls dans ce cas-là.”
Cela, c’est la première
étape de la demande. La deuxième concerne le futur.
“Effectivement, les clubs doivent aussi prouver qu’ils pourront assurer les paiements jusqu’au 30 juin mais aussi déjà démontrer qu’ils ont les moyens de faire face aux obligations prévisibles, c’est-à-dire prouver la continuité par des engagements financiers ou par une présentation du budget dont s’occupe actuellement Olivier Dumonchaux (NdlR : CQ du club) .”
Mais l’Union a un problème supplémentaire : son stade.
“C’est vrai que dans notre demande, nous devons proposer un stade qui réponde aux normes. Actuellement, le stade Marien (NdlR : les travaux ont débuté et devraient durer 4 mois, sans retard) n’est pas encore en ordre; nous avons, par conséquent, fourni une preuve que nous avions une nouvelle convention avec la Ville de Bruxelles pour l’occupation du stade du Heysel, avec possibilité de résiliation sans frais à tout moment afin de réintégrer notre stade au plus vite. Vous l’avez compris : c’est le souhait de tout le monde. Et en touchant du bois, nous devrions pouvoir demander à la Fédération de venir homologuer notre stade en juillet pour être prêt en août, au moment de la reprise du championnat. Mais s’il fallait tout de même jouer encore
en août au Heysel, cela ne poserait pas de problème.”
Comme l’Union, tous les autres clubs de D1B ont fait leur demande, mais cela n’empêche pas les rumeurs de circuler quant aux problèmes financiers rencontrés par certains. On pense, notamment, au Lierse…
“Personnellement, je ne connais pas la situation de nos concurrents, mais on entend effectivement que des joueurs ne seraient pas payés. Ces bruits peuvent aussi attirer l’attention du manager des licences et l’inciter à demander des renseignements complémentaires à la demande initiale à tout un chacun.”
Certains affirment déjà que les playoffs 3 ne serviront à rien, mais ils auront lieu.
“Sauf avis de faillite avant le début des playoffs 3, la compétition ne sera pas chamboulée. Le manager des licences examine les demandes de chacun endéans les quinze jours. S’il y a un problème, la commission des licences sera saisie pour les clubs qui ne seraient pas en ordre et rend son verdict définitif au plus tôt le 15 avril. Les clubs ont alors jusqu’au 15 mai pour se défendre à tous les échelons possibles, y compris à la CBAS. Mais en aucun cas, il faut spéculer sur un refus de licence d’un concurrent.”
Interview > Eric de Boer
Plus que jamais, les Unionistes compteront sur le soutien de leurs supporters dans les playoffs 3.Belga
Mercredi, les 24 clubs professionnels se sont retrouvés à Diegem pour envisager une réforme de leur championnat. Face à ses 23 concurrents, quelle est la position de l’Union ? “Le premier principe fondamental de tous les clubs de la Proximus League est le maintien de 24 clubs professionnels”, débute Jean-Marie Philips. “Condamner quatre d’entre eux, dans l’hypothèse de passer à 20, serait inadmissible eu égard à tous les efforts fournis par les clubs de D1B depuis trois ans pour se mettre en ordre via des investissements en infrastructures et autres (NdlR : la commune de Saint-Gilles engage des frais de 4 millions d’euros à cet égard). Tout le monde a voulu s’adapter à la nouvelle donne, celle de la licence de football professionnel 1A. Ce principe semble acquis.”
Maintenant, quelle serait la répartition
de ces 24 clubs ? “Un moment, on avait évoqué deux séries de 12, et même une 1A à 10 et une 1B à 14, mais faire descendre six clubs de 1A en 1B, beaucoup ne sont pas très chauds. Bref, ce mercredi, il y avait 24 propositions puisqu’il y avait 24 présidents. (sourires) Néanmoins, la modulation 14-10 tiendrait la corde. En vue de la renégociation du contrat TV, on doit espérer qu’il y ait une solution qui se dégage lors de l’assemblée générale de la Ligue Pro en mars où la majorité des deux tiers des votes suffit. Si on passe ce délai, il faudra une majorité de 80 % pour changer les choses et là, ce sera plus difficile. Si jamais on ne tombe pas d’accord, la position de l’Union est de dire que l’on ne doit rien modifier à la situation actuelle.”
Et surtout pas les playoffs, comme le préconisent le Club Bruges ou le Standard ? “En Proximus League, avec huit équipes, si on n’a pas de playoffs pour ménager un peu de suspense et pour permettre de jouer au-delà du 28 février, on est alors contraint au chômage jusqu’à la prochaine saison mais, pendant ce temps, il faut payer les joueurs. Donc il faut les maintenir. Le but est que chaque club dispute 36 matches. Pour nous, le plus important est de conserver 24 clubs pros et les playoffs. Pour le reste, on s’adaptera comme on le fait depuis trois ans.”
À l’Union
Espoirs Ils se sont inclinés 3-0 au Cercle.
Tubize 916 supporters seront été autorisés à faire le déplacement à Tubize, ce dimanche, pour le dernier match de la phase classique mais qui ressemble furieusement déjà à un duel des playdowns.
Club VIP Ce jeudi soir, Jürgen Baatzsch, le président, inaugurait la création d’un club VIP rassemblant sponsors et futurs soutiens financiers à l’Union. Le nom du club ? Gentlemen 60.