Aujourd’hui à Lommel (voir ci-dessous), Michaël Clepkens continue de suivre le parcours de son employeur. “Les avoir vus remporter la première tranche du championnat n’a pas été une surprise pour moi, même si le club découvrait un nouveau niveau. Que voulez-vous, j’ai pu me rendre compte la saison dernière combien tout respire l’ambition et le professionnalisme là-bas ! Marc Brys est un excellent entraîneur, même s’il est évidemment à l’origine de mon départ forcé en juin dernier.”
Depuis la P1, Beerschot-Wilrijk connaît une véritable success story. “Comment pourrait-il en être autrement quand on voit les moyens qui sont mis en œuvre pour retrouver le sommet de l’échelon du football belge, là où le Beerschot a écrit plusieurs pages de sa riche histoire. Tous les postes sont doublés. L’équipe regorge de joueurs d’expérience qui ont joué plus haut. Inutile, je crois, de vous faire l’inventaire. D’ailleurs, ce serait trop long. En outre, les Anversois possèdent en Marc Brys un entraîneur qui ne laisse rien au hasard et pour qui le mot travail a une signification particulière. L’an dernier, il a fait pleurer plus d’un joueur, je veux dire par là qu’il nous a fait souffrir. Nous avions deux séances quotidiennes durant les trois premiers jours de la semaine et une les autres jours, y compris le samedi. Nous avions un jour de congé par semaine. Quand on voit les résultats enregistrés, on ne peut rien lui reprocher
: il a la bonne formule manifestement. Financièrement, les victoires et les titres attirent les investisseurs. Chaque année, de nouveaux clients arrivent au club.”
Sportivement, depuis le gain de la première tranche du championnat en novembre, le Beerschot marque le pas, mais cela n’a pas l’heur de perturber notre interlocuteur. “Le club semble connaître le même état de décompression que Roulers la saison dernière, mais connaissant Marc Brys, je suis persuadé qu’il a un plan B ou C pour que lorsque la finale arrivera, probablement contre le Cercle Bruges, à mon avis, ses joueurs seront fin prêts pour le rendez-vous.”
Et si le Beerschot arrive en D1A, y a-t-il place pour deux clubs anversois à ce niveau ? “Pour moi, oui. Il y a évidemment une rivalité entre l’Antwerp et le Beerschot, mais les supporters attendent ce derby avec beaucoup d’effervescence. Et pour connaître ceux du Beerschot, leur ferveur en serait récompensée car c’est également un atout utilisé pour signer des résultats .”
“Ce fut une expérience inoubliable la saison passée en D1 amateurs. Nous n’avons perdu que dix points en trente matchs et pu signer 18 clean sheets. Malheureusement pour moi, malgré mon contrat de deux ans, la direction du Beerschot m’a fait savoir que soit je trouvais un autre club en prêt, soit j’allais dans le noyau B. Ce ne fut pas évident, mais avec mon agent, nous avons trouvé Lommel.”
Pour poursuivre sa carrière, Michaël Clepkens se farcit aujourd’hui 300 kilomètres aller et retour entre
son domicile d’Erpe-Mere et Lommel, quasi quotidiennement. “Nous faisons du covoiturage à cinq. C’est vrai que c’est lourd à la longue, mais nous sommes en tête et un retour en D1B n’est pas à exclure. Nous venons d’atomiser Virton (NdlR : 6-0) et allons jouer Knokke, le coleader. Je m’amuse bien au fond.”
Révélé au White Star Woluwe, le Bruxellois est conscient qu’il n’aura plus l’occasion de jouer entre les perches du Beerschot, malgré son contrat. “Avant de trouver Lommel, j’avais discuté avec l’Union, mais nous n’avions pas trouvé de terrain d’entente financièrement. Qui sait ce que réserve l’avenir. Personnellement, j’aimerais me rapprocher de mon domicile mais peut-être que les Lommelois voudront me garder s’ils reviennent en D1B. Tout est possible…”