Battu à Eupen (2-1), Virton est officiellement relégué en D1 amateurs depuis ce week-end. Si une telle perspective était catastrophique en début de saison, les assouplissement de cette réforme font que le club peut aborder ce tournant de manière plus sereine. Il n’empêche, ce sera la 2e fois que Virton sera relégué de D2, et deux fois que cela se fait à cause d’une réforme de notre football.
Philippe, on s’y attendait, Virton ne fera pas partie du monde professionnel la saison prochaine. C’est une grosse déception pour vous ?
C’est une déception oui mais elle est moins importante aujourd’hui. En début de saison, une telle nouvelle était envisagée comme une véritable catastrophe pour tout le club. En effet, à ce moment-là, il n’y avait aucun moyen pour nous de remonter dans le monde pro. Aujourd’hui, les règles ont été assouplies et un club disposant de la licence D1B, ce que nous avons grâce aux travaux qui seront réalisés dans notre stade cet été, peut remonter à l’étage supérieur. Du coup, on peut reprendre le cours de notre développement et le projet virtonais n’est pas mort.
Ca doit tout de même être rageant de voir que cette nouvelle descente est encore une fois due à une réforme ?
C’est vrai que la dernière fois (NDLR : en 2008-2009), nous étions descendus à cause du passage de la D1 de 18 à 16 clubs. On se dit donc que les réformes ne sont jamais bonnes pour Virton. On a essayé de jouer le jeu cette saison sans toutefois faire des folies qui auraient mis en péril le club. Maintenant, même si nous avions fait le même championnat que la saison passée, nous n’aurions pas pu rester dans le monde pro. Les autres clubs désirant figurer dans le top 8 ont mis les moyens au niveau de leur noyau mais aussi de leur stade. Du coup, même si on avait fini 4e, on se serait fait dépasser par un club disposant de la licence D1A.
Pourtant, sportivement vous n’étiez pas loin…
Il ne manquait pas grand-chose mais il manquait quelque chose tout de même. Toutefois, depuis la reprise, et après avoir vécu une période très difficile où on ne prenait plus de points, on a relevé la tête et on a retrouvé une pensée positive.
Au niveau contractuel, quelles vont êtres les conséquences de la descente ?
Nous avons bien fait attention cette année de ne pas se mettre de lourds contrats D2 à long terme sur les bras. La saison prochaine, nous serons tenus d’avoir toujours quatre joueurs sous contrat à temps plein. Maintenant, notre descente dans le monde amateur ne veut pas dire qu’on va fonctionner avec des conventions amateurs. Notre but est de continuer notre projet en sortant nos jeunes et en permettant à des éléments extérieurs de monter plus haut. De ce côté-là, nous sommes de plus en plus estimés au fil des saisons. Les agents veulent plus travailler avec nous et les scouts sont plus nombreux à nos matches. Dès lors, on fera toujours signer des contrats à nos joueurs pour ne pas se faire piller gratuitement.
Vous attendez-vous à perdre des garçons cet été ?
Il y aura peut-être des contacts pour des joueurs que nous avons prolongés mais les clubs intéressés devront passer par moi. Maintenant, on ne va pas en placer quatre en D1 chaque saison. Je m’attends donc à connaître moins de départs.
Et au niveau de Frank Defays ?
La situation est identique à celle de nos joueurs. Il est encore sous contrat et si un club pro vient le chercher pour lui proposer un bon projet, on ne l’empêchera pas de progresser. Par contre, si c’est Seraing qui sera aussi en D1 amateurs qui vient, on ne discute même pas.