Ce samedi, l’AFC Tubize entre en piste avec la réception de Roulers. L’occasion de définir les ambitions du club et de dresser le bilan de la préparation avec Josselin Croisé, l’homme fort de la formation brabançonne wallonne.
Josselin Croisé, le directeur général des Sang et Or, lance la saison avant la réception de Roulers
Football – Division 1B
Josselin, quel est votre bilan de la préparation ?
En toute honnêteté, je trouve que la préparation fut très positive dans le sens où les joueurs ont travaillé dur, avec des entraînements parfois doublés, et que le groupe commence à se connaître,
ou du moins certains ont enfin fait l’effort de s’intéresser à leurs coéquipiers. L’entraîneur a énormément insisté sur le fait que les joueurs devaient se parler et régler leurs problèmes ensemble. La préparation fut longue (ndlr. plus ou moins huit semaines) mais c’est légitime.
Le noyau est-il complet ?
Nous ne sommes pas totalement parés sur ce point-là. Il reste encore des postes à pourvoir mais cela ne sert à rien de se presser pour faire n’importe quoi. Il reste encore un peu moins d’un mois pour compléter le noyau mais nous sommes confiants.
Dans quel compartiment du jeu faut-il encore recruter ?
Je pense que l’axe central doit être renforcé. Si nous pouvons recruter un défenseur central, un milieu défensif, ou un 8, et encore un attaquant, nous serons enfin prêts. Ce n’est pas que nous sommes exigeants mais nous avons essuyé plusieurs refus et des pistes ne se sont pas concrétisées pour une raison de timing ou financière. En tout cas, nous ne sommes pas inquiets.
Qu’est-ce qui a changé par rapport à la saison dernière ?
Je ne crois pas que Sadio Demba a révolutionné Tubize car les Sang et Or travaillaient aussi avec Régis Brouard mais c’est le mode de travail qui est différent. D’un côté, les séances étaient plus courtes mais intenses tandis que maintenant, elles sont plus longues mais avec des temps de récupération plus longs aussi. C’est seulement après plusieurs semaines de compétition que l’on verra si tout cela porte ses fruits.
Quel est le plus gros chantier de cette nouvelle saison ?
Nous voulions absolument que l’état d’esprit change dans le groupe. Comment voulez-vous que le groupe soit impliqué à 100 % s’il ne passe que trois heures de son temps à son lieu de travail ? À présent, les joueurs vivent ensemble toute la journée et créent un véritable esprit de groupe. Ils déjeunent, dînent et s’entraînent ensemble. Mais un bon état d’esprit, ça se traduit aussi sur le terrain. L’année passée, nous avons écopé de 97 cartes jaunes. Et la majorité à cause de rouspétances. Ce n’est pas normal.
Il faut donc gommer cela et redorer l’image du club vis-à-vis des arbitres. Nous ne faisons pas forcément mal aux équipes adverses mais cette image reste collée à la peau du club. D’ailleurs, des sanctions financières sont prévues si cette consigne n’est pas respectée.
Quel est l’objectif de l’AFC Tubize ?
Comme les sept autres formations qui composent la série, nous voulons intégrer le top 4. Le scénario de la saison dernière a laissé un goût amer au groupe et nous ne voulons plus revivre cela. Disputer les playoffs 2 nous permettrait de prendre un bon bol d’air mais surtout de montrer que nous progressons et de créer une nouvelle dynamique. De plus, cela permettrait aux joueurs de se montrer et d’offrir de belles affiches à nos supporters.
La direction coréenne vous met-elle la pression ?
Pas du tout. À partir du moment où il y a une avancée et qu’au niveau financier tout se passe bien, il n’y a pas de soucis. De plus, le gouffre financier entre la D1A et B est plus petit, ce qui redistribue les cartes et nous permet d’obtenir un plus gros budget pour les transferts. Du coup, le niveau augmente aussi.
Qui sont les favoris ?
Une seule équipe nous fait peur et c’est nous. Nous avons déjà battu tout le monde, sauf peut-être le Lierse, donc si nous nous montrons réguliers, ça devrait aller. Nous n’avons pas forcément l’équipe la plus compétitive sur papier mais l’état d’esprit et le cœur doivent être mis en avant. En tout cas, les joueurs qui commenceront ce samedi contre Roulers auront faim. Et c’est ce que nous souhaitons