Cette saison, l’Union Saint-Gilloise pourra compter sur des stats particulièrement précises collectées par des GPS que les joueurs portent au cours des matches et séances d’entraînement. Un nouvel outil presque inédit en Division 1B.
Le staff peut compter sur l’apport de données via des GPS portés par les joueurs
Désireuse de franchir un nouveau cap cette saison, l’Union Saint-Gilloise a décidé de poursuivre sa mutation dans le monde professionnel. Pour mettre toutes les chances de son côté, le club s’est doté de GPS pour suivre à la trace les mouvements des joueurs sur la pelouse. Un outil déjà répandu au haut niveau et de plus en plus en Division 1A mais
encore très peu utilisé en Division 1B où l’Union et le Lierse font office de précurseurs.
« Ce n’est pas une révolution », souligne Frédéric De Meyer, préparateur physique de l’Union « mais cela permet de mieux quantifier les entraînements et d’avoir un feed-back sur la séance ».
Grâce à ce petit dispositif, qui coûte environ 500 euros pièce et que les joueurs portent dans le haut du dos grâce à un petit gilet extensible qui se moule sur le buste et le dos, le staff peut directement relever toute une série d’informations. « Cela nous permet de voir le nombre de kilomètres parcourus sur une séance, le nombre d’accélérations, de décélérations, la vitesse maximale atteinte et je les ai paramétrés pour voir le nombre de sprints de plus de 23km/h faits par séance. Toutes ses données nous donnent l’occasion de définir un profil de joueur, de voir le volume de travail effectué et de pointer les points forts ou au contraire les lacunes des joueurs. »
Ce qui, à terme, pourra permettre
au staff d’accentuer le travail individuel à faire pour chaque joueur.
Les premiers chiffres collectés permettent en tout cas de tirer quelques constats et de pointer quelques chiffres. « Martens a, par exemple, couru 32 kilomètres sur les deux premiers jours de stage », explique Frédéric De Meyer qui poursuit « ce mercredi matin, les joueurs ont couru 7 kilomètres avec le footing avant de courir 8 kilomètres pour la séance du matin. Ils seront donc entre 15 et 20 à la fin de la journée. »
Autant dire qu’à l’issue d’un stage de dix jours, les joueurs accumuleront tous entre 150 et 180 kilomètres… « Parmi les joueurs qui ont le plus gros volume de course, même si c’est bien sûr dépendant des exercices demandés, on retrouve généralement des joueurs comme Baherlé, Morren, Vercauteren. C’est d’ailleurs Pierre-Baptiste Baherlé qui « a gagné » le test VMA lors des tests physiques. »
En termes de vitesse, les GPS ont déjà enregistré une pointe à plus de 30 km/h alors que les joueurs ne l’ont pas encore spécifiquement travaillée.
« Des joueurs comme Tabekou ou Bangoura pourront atteindre une vitesse élevée », pointe encore le préparateur physique de l’Union.
Les Saint-Gillois porteront ce petit boîtier toute la saison, entraînements et matches compris. De quoi permettre au staff d’évaluer la progression des joueurs.
Qui dit stage dit forcément préparation physique. C’est donc très souvent que les 27 Unionistes sont entre les mains de Frédéric De Meyer.
« Le gros du travail se fait ici, en stage », explique le préparateur physique saint-gillois. « Pour l’instant, on est très content des joueurs, que ce soit les anciens joueurs qui connaissent notre méthode ou les nouveaux. On sent une grande envie et beaucoup de qualité alors que la charge est très importante. »
Un stage de dix jours ne s’improvise évidemment pas. Tout a été minutieusement préparé en amont. « On a planifié le stage avec Marc
» (Grosjean). Mais la gestion à proprement parler se fait quotidiennement. Si on sent les joueurs en difficulté, on s’adapte. Entraînement après entraînement, on évalue. On veut pousser la préparation mais pas au risque de blesser.
L’avantage est qu’en dix jours, le staff peut abattre un boulot qu’il mettrait sans doute près de deux mois à faire avec un rythme normal à Bruxelles. « Les avoir ici tous les jours nous permet de gérer. Nourriture, efforts, sommeil, soins et tout cela sans qu’il y ait de souci extra-sportif à gérer. »
D’autant qu’après les playoffs de la saison passée, le club a vu les petites différences qu’il existait avec la D1A. « Nous devons absolument travailler l’impact dans les duels, ce qui passe par du gainage, du renforcement musculaire et pas en poussant des barres de 100 kg. Nous allons aussi davantage insister sur la vitesse : vitesse de course mais aussi vitesse d’exécution. »
Aguemon. Alors qu’il n’avait pas trouvé d’accord financier avec l’Union pour rempiler, Yannick Aguemon s’est entendu avec OHL pour la saison prochaine. Il a passé ses tests médicaux ce mercredi après-midi avant de poser avec son nouveau maillot.
Martens. Gertjan a pris part à l’ensemble des séances ce mercredi alors qu’il avait été ménagé la veille en raison d’un coup direct sur le péroné.
Programme. Deux séances sont prévues ce jeudi, l’une à 10h, l’autre à 17h.