S’il n’y avait chaque jour la file des supporters venus acheter leur précieux sésame pour la venue du Standard, on pourrait dire que le Parc Duden a conservé, tout au long de la semaine, sa quiétude habituelle. Rien, en effet, au sein des joueurs ou du staff technique ne trahit un quelconque signe d’euphorie ou de crainte au moment d’accueillir le Standard, un prestigieux adversaire qui traverse des moments difficiles. Et dans le chef de Marc Grosjean, le coach qui est en grande partie à la base des heures de gloire que traverse le matricule 10 actuellement, il n’est pas question d’appréhender ce match avec l’arrogance
d’un leader de groupe qu’est l’Union actuellement. “Cela me fait bien rire d’entendre des gens dire que nous sommes favoris face aux Liégeois. Après Malines et Beveren, nous allons rencontrer un adversaire d’un autre niveau. Comme nous ne devons pas craindre ce rendez-vous, nous ne devons pas non plus verser dans l’extrême inverse en fonction des résultats des deux premières journées de ces PO2. Nous devons continuer à prendre du plaisir à évoluer dans cette compétition particulière que je considère personnellement comme une belle parenthèse entre deux saisons.”
Effectivement, l’effervescence médiatique autour de ce match prouve que le matricule 10 a conservé un capital sympathie indéniable auprès des anciens, mais les jeunes qui n’ont évidemment connu le prestigieux passé des Saint-Gillois qu’au travers de documents en tous genres ne sont pas absents de la fête qui aura lieu ce vendredi soir dans
un stade Roi Baudouin qui sera plus fourni qu’à l’accoutumée quand l’Union s’y produit. “C’est aujourd’hui qu’on mesure l’aura médiatique de l’Union. Personnellement, je ne suis pas surpris par ce phénomène. Le club a tout à gagner, à commencer par réactualiser son passé. Nous sommes en train de remettre l’Union sur l’échiquier du football belge. Ne boudons pas notre plaisir, nous ressentons une joie un peu partout. Et s’il y aura autant de monde (NdlR : on parle de 10.000 personnes, supporters liégeois compris), c’est justement parce que le club possède un passé prestigieux qui se réveille au travers du football professionnel d’aujourd’hui. Je n’ai pas d’hésitation à dire que je suis heureux de participer à ce moment.”
S’il ne doute pas des leurs qualités, Marc Grosjean admet qu’il ignore comment les joueurs réagiront dans le contexte émotionnel d’un match devant une telle assistance…
Eric de Boer
Les Unionistes pourront compter sur un soutien inconditionnel de leurs nombreux sympathisants.
L’un est à l’aube de sa carrière, l’autre, à son crépuscule. Pour Jonathan Okita et Vincent Vandiepenbeeck, la venue du Standard sera un rendez-vous spécial.
Pour le vieux briscard qu’est Vince the Prince, la saison se termine plus gaiement qu’elle n’avait commencé. Blessé juste après la préparation et victime d’une rechute à son retour, le défenseur central de 32 ans est titulaire depuis l’entame de ces playoffs 2. Buteur pour son retour, il n’a cependant qu’une idée en tête quand il monte sur le terrain : “Montrer à mes détracteurs que je ne suis pas fini”, fait-il remarquer de manière aussi cinglante qu’il tacle ses adversaires. “Je ne vais pas dire
qu’aborder ces matches contre des équipes de D1 me fait ni chaud ni froid, mais sachant que je vais partir au terme de la saison, je n’ai pas pour obsession de me montrer à tout prix sous mon meilleur jour. Néanmoins, comme je suis sur le terrain, je donne toujours tout pour répondre à la confiance de mon entraîneur. Après Malines et Beveren, on est cependant conscient que le niveau de difficulté sera encore plus élevé contre le Standard, mais nous sommes prêts à affronter cette adversité. Ces PO2 sont quand même une belle vitrine pour se montrer.”
C’est ce que doit se dire Jonathan Okita qui appartient encore au… Standard. “Je retrouve le sourire en même temps que les sélections après une première partie de saison galère à Roulers. Si je peux jouer quelques minutes contre bon nombre de copains, je serai heureux de me montrer… aux dirigeants de l’Union. Je suis ouvert à toute proposition car le Standard n’a pas levé mon option. Je serai libre en fin de saison.”