L’Union va entamer les playoffs 2 avec la réception de Malines ce samedi soir. Marc Grosjean compte bien mettre à profit ces 10 matches pour faire encore grandir le matricule 10. D’autant qu’il a rempilé mercredi pour un nouveau bail et qu’il entend bien préparer déjà activement la saison prochaine.
Marc Grosjean se réjouit de débuter les playoffs mais reconnaît qu’il a quelques appréhensions
Football – Playoffs 2 (Union SG – Malines, ce samedi à 20h)
Marc, ces playoffs 2 sont la cerise sur le gâteau pour l’Union qui visait surtout son maintien cette saison.
Cela nous offre en tout cas plusieurs avantages puisque nous sortons de la lutte pour le maintien bien plus tôt que prévu. Cela nous donne une perspective plus agréable et nous pouvons préparer plus sereinement la prochaine saison. Nous allons avoir l’occasion d’évoluer face à des équipes de Division 1. Pour certaines des équipes, ce sera une sorte de purgatoire, pour d’autres, c’est une aubaine. Très honnêtement, et en ce qui concerne l’Union, je trouve que c’est une poule intéressante tant sportivement que médiatiquement.
Que peut-on attendre de la part de l’Union dans cet exercice si particulier ?
Nous n’allons pas chiffrer d’objectif. Nous manquons de repères contre toutes ces équipes hormis le Lierse que nous connaissons. Mais mon grand espoir, c’est de voir ce que nous pouvons montrer face à ces formations avec l’identité qui est la nôtre depuis deux ans. Cela doit
nous servir d’évaluation et chacun pourra en retirer une belle expérience.
On évoque aussi très souvent la vitrine que cela peut représenter pour les joueurs qui souhaiteront se mettre en valeur…
Certains auront effectivement l’occasion de montrer leurs qualités et qu’ils méritent d’être là. Je pense à des joueurs comme Rajsel, Morren ou Massengo mais il y en a d’autres.
Cette participation aux playoffs 2 est un palier supplémentaire pour l’Union qui poursuit son développement.
Sur deux saisons, nous avons franchi plusieurs paliers. Nous avons d’abord réussi celui d’intégrer le top 8 de la Division 2. Et ici, nous avons l’occasion d’en franchir un autre avec ces playoffs 2.
Que pensez-vous de votre groupe dans lequel on retrouve notamment le Standard ?
Malines est passé très près des playoffs 1. Pour moi, c’est le favori du groupe. L’équipe retrouve son identité avec Yannick Ferrera. Le Standard s’est loupé lors de la phase régulière mais sera revanchard et Saint-Trond et Waasland-Beveren n’ont pas fait une mauvaise saison. Quant au Lierse, on ne va pas rappeler leur situation (ndlr. ils ont licencié leur coach, Eric Van Meir alors que l’équipe a été championne sur l’ensemble de la saison mais n’a pas réussi à participer à la finale pour le titre) et je pense que ce sera très difficile pour eux de s’en relever. La question sera désormais de savoir comment chacune de ces équipes va aborder ces playoffs 2. Je pense notamment à Saint-Trond et Waasland-Beveren. Quoi qu’il en soit, nous ne partons pas de zéro. Cela fait deux ans qu’on travaille ensemble et nous allons encore apprendre.
L’Union a souvent prouvé qu’après un break, l’équipe paraît affûtée et a fait de bons résultats. De bon augure ?
Je ne sais pas si c’est un bien ou un mal. Ici, cela commençait à faire long et nous avons vraiment besoin de renouer avec la compétition. N’oublions pas que, même si nous avons eu un break d’un mois, nous sommes en fin de saison. Forcément, ça commence à discuter un peu partout pour la prochaine saison et c’est une période délicate.
Redoutez-vous que certains de vos joueurs aient la tête ailleurs ?
Je suis curieux de voir comment ils vont gérer tout cela. Pour ce genre de rencontres, il faut être au top de sa concentration et de sa motivation. L’expérience nous dira si les joueurs ont pu le gérer. J’ai quelques appréhensions parce que nos principales forces sont le travail et le mental. Nous n’avons jamais rien lâché et je me réjouis de voir le visage de mon équipe lors de ces playoffs.
Ces rencontres serviront-elles principalement à préparer la prochaine saison ? Concrètement,
Nous avons vécu ces deux ans avec quasiment le même groupe. Jamais, nous ne pourrons oublier ce que nous avons vécu. Chacun a pu se mettre en évidence. Les qualités humaines de ce groupe sont exceptionnelles. Ces joueurs méritent de participer à ces playoffs, même s’ils ne seront plus là. C’est leur récompense. Mais cela servira effectivement aussi de préparation et j’ai des joueurs que je souhaite voir en priorité. La blessure de Mathias (Fixelles) est regrettable parce qu’il aurait par exemple eu beaucoup de temps de jeu.
Les jeunes, ce sera sans aucun doute l’un des chantiers de l’entre-saison pour Marc Grosjean et son staff. Conscient qu’il y a de la qualité à l’Union, et à Bruxelles dans une plus large mesure, le coach liégeois souhaite, au même titre que son président Jurgen Baatzsch, poursuivre le développement des jeunes et leur intégration au sein des équipes.
« La volonté du président est de créer une académie », explique Marc Grosjean. « Depuis un an, il
» recherche les bonnes solutions et multiplie les contacts.
Une réflexion qui montre l’importance des jeunes dans l’esprit des décideurs saint-gillois. À plus court terme aussi, les choses vont évoluer.
« Nous avons la volonté, avec le staff de l’équipe première, d’élargir notre action aux U19 et U17 en plus de la réserve. Nous avons des bons jeunes à l’Union et notre volonté est de pouvoir en amener deux ou trois par saison vers notre équipe première. Pour cela, nous devons augmenter l’exigence. C’est à nous de former les staffs de ces équipes-là pour homogénéiser la méthodologie et surtout inculquer aux jeunes la même identité de jeu pour que l’intégration soit beaucoup plus facile le moment venu en équipe première. »
Si Marc Grosjean a rempilé à l’Union, c’est parce qu’il a reçu quelques assurances, dont celle d’être compétitif.
« Nous devrons hausser notre niveau d’exigence. Faire aussi bien que cette saison sera difficile et nécessitera une performance de grande qualité. La priorité absolue sera de se maintenir en D1B mais nous voulons aussi progresser et nous installer durablement dans les 24 clubs professionnels en Belgique. Nous ne pourrons parler que de D1A quand nous aurons développé nos moyens et que nous aurons notre stade. Il y a un boulot énorme à accomplir. »
Et Marc Grosjean est prêt, avec son
staff et la direction, à se retrousser les manches.