Dans quelques heures, le marché des transferts hivernal va ouvrir ses portes. L’occasion pour l’Union de renforcer son effectif et surtout de palier à des lacunes évidentes. Comme en attaque où le matricule 10 à toutes les peines du monde à faire la différence…
L’histoire semble se répéter. Lors de chaque mercato, l’Union se met en quête d’éléments pour renforcer sa ligne offensive. Et à chaque fois, ou presque, on reste sur notre faim. Il y a un an, au terme d’un mois de janvier très calme, et après la perte de Cédric Fauré, alors en pleine bourre, il a fallu attendre les derniers soubresauts du mercato pour voir Kitambala débarquer. Si son travail et son apport étaient utiles à l’équipe, il n’avait pas le profil pour affoler les marquoirs (ndlr. deux buts en huit matches).
Cet été, il fallait de nouveau bâtir une attaque digne de la Division 1B. Là aussi, il fallait se montrer patient avant d’entériner les arrivées de Mombongo et de… Fauré. On croyait alors le matricule 10 fourni, sachant qu’il avait conservé Rajsel (blessé six semaines pendant le premier tour) et recruté Fixelles en renfort d’avenir mais les premiers matches du championnat ont vite montré les limites de Mombongo et Fauré. Une situation telle qui a poussé le club à sonder le marché pour se renforcer dare-dare. C’est là que la signature de Mohamed Aoulad est intervenue, emmenant avec lui beaucoup d’espoirs. Pour l’heure, on peut difficilement parler de réussite alors qu’il n’a toujours pas inscrit le moindre but et que son impact devant reste en deçà de ce qu’on peut espérer d’un joueur de sa trempe. Il faut donc bien admettre que jusqu’à présent, le(s) mercato(s) offensif(s) de l’Union est (sont) un flop.
Aujourd’hui, Freddy Mombongo est donc plus que jamais sur une voie de garage. Le club ne s’opposerait évidemment pas à un départ mais rien n’indique que le principal intéressé fera tout ce qu’il peut pour partir. À 31 ans, sa carrière est sans doute derrière lui et il jouit d’un contrat confortable à l’Union. Il est donc difficile de l’imaginer quitter le navire pour une situation moins intéressante… Quant à Cédric Fauré, il a prouvé en fin de second tour qu’il pouvait encore rendre des services à son club malgré ses bientôt 38 printemps (le 14 février prochain). Mais alors que l’Union accorde beaucoup d’importance dans son schéma tactique aux courses avec et sans ballon, l’impact du numéro 9 français est limitée, lui qui s’érige en pivot à l’image de son travail en début de saison dernière.
Si l’Union aura donc toutes les peines du monde à dégraisser son noyau, ce qui aurait pu dégager une manne financière non-négligeable, il faudra aller gratter les moindres euros encore disponibles pour aller chercher un avant-centre capable d’empiler les buts et empêcher l’Union de butter inlassablement sur la défense de son adversaire.
« Nous savons de quoi nous avons besoin », confie Marc Grosjean. « D’un voleur de buts, d’un gars présent dans les seize mètres », poursuit le coach saint-gillois.
On pourrait se demander pourquoi Mickaël Antoine-Curier n’a plus jamais reçu sa chance avec l’équipe première, lui qui a cravaché pour se remettre de sa double-bessure au genou l’an dernier. Mais il semble qu’il y ait quelque chose de cassé entre lui et le coach. Ses chances de porter la vareuse jaune et bleue, tant que Marc Grosjean est aux commandes, sont aussi grandes que de voir l’Union jouer en Division 1A la saison prochaine.
Reste donc à l’Union de trouver la perle rare, ce dont ne doute absolument pas Marc Grosjean, et surtout à le convaincre de louer ses services auprès du matricule 10. Le maintien en D1B pourrait bien passer par là…