Le dernier déplacement de Tubize à l’Antwerp s’était transformé en véritable cauchemar pour Quentin Beunardeau. Deux buts concédés, une défaite inquiétante et un mauvais geste envers un ramasseur de balles. Une attitude qui avait poussé Régis Brouard à l’écarter des terrains pendant trois semaines et que les supporters anversois n’avaient pas oubliée.
Le déplacement de Tubize à l’Antwerp promettait d’être chahutée pour les Sang et Or. Et en particulier pour Quentin Beunardeau qui, lors de la dernière visite des Brabançons au Bosuil, avait relancé un ballon en direction d’un ramasseur de balle qui, au goût du portier, n’avait pas rendu le cuir assez rapidement. Forcément, le public anversois ne l’avait pas oublié et lui a offert un concert de sifflets tout au long du match.
« Je savais que j’allais être accueilli de la sorte », relatait Quentin Beunardeau.
« Mais, je suis parvenu à faire abstraction de cela. Le principal était de ne pas me mettre de pression inutile sur les épaules. Je suis le genre de joueur qui apprécie les matches avec de l’ambiance et du bruit dans le stade. Ces sifflets, je les ai utilisés pour être plus fort mentalement. »
Avec succès puisque le portier des Sang et Or a livré une excellente prestation, sauvant les siens à plusieurs reprises tout au long du match. Sans aucun doute l’un de ses matches les plus aboutis depuis son arrivée au stade Leburton.
« J’estime surtout avoir eu un peu de réussite par moments », soulignait-il, modestement.
« En début de saison, cette même réussite me manquait. Et si j’ai pu prester à un bon niveau, c’est parce que toute l’équipe a livré un très bon match défensivement. Le plus regrettable est de concéder un but en fin de match, alors que nous méritions de décrocher un meilleur résultat. »
Si un partage au Bosuil (1-1) n’est jamais une mauvaise opération, il s’avère que les Tubiziens font du surplace, eux qui avaient déjà courbé l’échine face à Louvain le week-end précédent.
« Malheureusement, des faits de matches n’étaient à nouveau pas en notre faveur. On nous annule le but du 2-1, on ne siffle pas un penalty flagrant… On le répète chaque semaine, mais cela commence à faire beaucoup. Nous avons longtemps cru à la victoire pour laquelle nous nous étions battus pendant nonante minutes. »
Au niveau comptable, ce partage ne fait évidemment les affaires de personne dans un championnat qui voit son épilogue arriver à grands pas. Pourtant, on sent qu’il ne manque pas grand chose à Tubize pour se libérer.
« Nous avons besoin de plus de régularité dans notre jeu. Depuis quelques semaines, même si les résultats ne suivent pas, on voit qu’il y a de la progression au niveau de notre football. Nous avons besoin d’un déclic, de ce petit quelque chose qui fera pencher le match en notre faveur. »
Écarté par Régis Brouard pendant trois semaines, justement après son « coup de sang » à l’Antwerp, Quentin Beunardeau a retrouvé son poste de numéro 1. Et il ne compte plus le laisser filer.
« Même si je souhaite jouer le plus de rencontres possibles, cela a été un mal pour un bien. Le coach m’a piqué et j’essaye désormais de répondre présent sur la pelouse. »
