Transféré en fin de mercato car deux des trois défenseurs centraux, Neels et Vandiepenbeeck, ne sont plus tout jeunes, le Carolo d’origine Pietro Perdichizzi met du temps à faire son trou au sein du cercle saint-gillois. Il est vrai que Greg Neels s’affirme de semaine en semaine, alors que Martens, un leader naturel, est incontournable. Sauf quand il souffre de l’un ou l’autre problème physique. Ce qui s’était déjà passé à Roulers (où il sollicita son remplacement à la mi-temps), à Lommel (pour la dernière demi-heure) et s’est à nouveau produit au Bosuil, où un torticolis
contracté la veille à l’entraînement l’a obligé à faire l’impasse.
Et pour la troisième fois, Pietro Perdichizzi l’a remplacé au pied levé. Plutôt bien d’ailleurs, même si l’ancien sociétaire du Sporting Charleroi, de Roulers et… de l’Antwerp, aurait préféré d’autres conditions pour ses retrouvailles avec le chaud public anversois.
“Je n’ai appris que peu de temps avant la rencontre que j’allais débuter. Ce n’était pas l’idéal, mais comme j’avais fait tout l’échauffement avec les titulaires, j’étais prêt. Et puis, en tant que pro , tu ne peux pas faire la fine bouche quand tu peux te montrer.”
Pietro regrettait les dix premières minutes catastrophiques de son équipe. “Elles ont déterminé la suite de la rencontre. Il faudra analyser les buts qu’on a pris images à l’appui. Après, nous avons bien relevé la tête, mais nous n’avons pas été assez réalistes devant le but. Si Aguemon avait pu réduire le score après 20 minutes,
le match aurait été différent. Au lieu de cela, l’Antwerp a pu gérer la suite à sa guise. Mais la manière y était et c’est positif pour les prochains matches.”
Devenu un peu le pompier de service, Pietro s’est donc une fois de plus bien acquitté de sa tâche. “Mais quand tu ne gardes pas le zéro derrière en tant que défenseur, tu ne peux pas être entièrement satisfait”, ajoutait-il, bien conscient que son temps de jeu continuera de dépendre de l’état de santé des titulaires de l’axe défensif. “Le coach fait ses choix. Je dois les respecter et répondre présent quand j’en ai l’occasion.”