En prenant la mesure du RWS Bruxelles, l’Union s’est rassurée et a enfin engrangé un succès qui lui filait entre les crampons depuis le 3 février dernier et la réception du Lierse. Du côté étoilé, cette défaite tombe au plus mal alors que l’Antwerp et Eupen l’ont emporté. Le RWS Bruxelles voit donc Eupen revenir à sa hauteur et ses espoirs de titre s’envoler.
Le moins que l’on puisse écrire, c’est que si ce derby n’était pas des plus chatoyants sur la pelouse, il était au moins palpitant dans son contexte et dans son déroulement. C’est bien sûr l’enjeu de celui-ci qui laissait présager une rencontre pour le moins indécise.
D’abord pour l’Union qui devait absolument mettre un terme à sa pauvre récolte de succès en 2016 (un seul… contre le Lierse) et donc se relancer dans une course au top 8 toujours plus acharnée. Ensuite pour le RWS Bruxelles qui espérait peut-être encore secrètement venir chatouiller l’Antwerp dans la course au titre.
Au bout du compte, c’est bien l’Union qui sourit avec un succès acquis à l’arrachée face à une équipe étoilée trop timorée pour espérer venir empocher le gros lot au stade Marien.
Et si la rencontre avait tout d’un derby potentiellement explosif, il ne fallait d’ailleurs pas attendre très longtemps pour entendre les supporters saint-gillois chanter « Allez Bico, casse-toi de chez nous ! » ou encore « Woluwe shopping, Woluwe shopping ».
Voilà qui donnait le ton… Sur la pelouse, les circonstances profitaient rapidement aux Saint-Gillois puisque, une fois n’est pas coutume, ils profitaient d’une phase arrêtée pour faire la différence. Wallaert s’élevait dans les airs et sa tête trouvait la transversale avant que Kocabas ne suive l’action et place le cuir au fond des filets.
Si l’ossature unioniste était inédite avec la présence de Martens comme récupérateur aux côtés de Neels, les hommes de Marc Grosjean trouvaient la parade pour contenir les Fall et autre Joachim qui, tout au long des quarante-cinq premières minutes restaient particulièrement discrets.
En deuxième période, la partie s’est décantée avec d’abord une exclusion de Neels et puis un pressing de plus en plus insistant des Étoilés caractérisé par des occasions de Fall et Joachim à chaque fois déjouées par un Sadin des grands jours.
Finalement, l’Union a conservé son avantage jusqu’au terme de la partie, voyant le RWS Bruxelles être réduit à 10 avec l’exclusion de Soumah. Le coup de sifflet final de l’arbitre a logiquement suscité l’euphorie dans le camp unioniste tandis que les Étoilés pouvaient se montrer critiques envers l’arbitre qui n’a pas sifflé un penalty évident à la dernière seconde après une faute de Geoffrey Cabeke sur Traore.
La fin du match ne signifiait pas pour autant la fin de la récré entre les deux clubs. Dans les vestiaires, Marc Grosjean et John Bico s’évitaient et s’invectivaient même à distance. Le second parlait même du « Mourinho de Bruxelles » en parlant de Marc Grosjean qui n’était pas présent en « conférence de presse ». Le coach unioniste rétorquait avec humour qu’il était « flatté » d’un tel surnom.
La tension montait même d’un cran quand John Bico n’hésitait pas à dire sa façon de penser à Anthony Sadin qui passait par là. Le coach étoilé reprochait au gardien saint-gillois de ne faire que parler du White Star et d’ajouter d’un ton particulièrement menaçant qu’il devait faire preuve « d’humilité » et « de respect».