Alors qu’il s’imaginait profiter tranquillement d’une retraite bien méritée, Walter Meeuws a finalement décidé de reprendre du service à Lommel, un club qu’il connaît bien.
“Je séjournais chez mon fils à Dubaï, lorsque les dirigeants limbourgeois m’ont contacté. Ils cherchaient quelqu’un d’expérience pour encadrer un staff technique qui, comme le groupe des joueurs, est relativement jeune. J’ai accepté parce que je connais encore relativement bien la maison. Et puis, j’y ai de bons souvenirs, vu que j’ai mené l’équipe il y a vingt ans à la 5e place du championnat de D1 (NdlR : le meilleur classement de l’histoire du club).
Enfin, c’est à quarante minutes de chez moi.”
Il reste à l’intéressé à se familiariser avec une compétition qu’il connaît peu. “À Lommel, si les infrastructures sont restées les mêmes, le club a quand même changé. Quant à cette D1B, elle est particulière. Jouer quatre fois contre les mêmes équipes, c’est bizarre. Et puis, on rencontre parfois le même adversaire deux fois en un mois.”
Son arrivée a coïncidé avec le premier succès des Limbourgeois depuis belle lurette. “On a resserré les boulons derrière. C’était nécessaire. Hormis Roulers, le Lierse et l’Antwerp, les autres formations se tiennent de près et cela restera serré jusqu’au bout. Mais avec de la cohésion, le moins d’erreurs individuelles possibles et un peu de chance, on peut s’en sortir.”
Et faire mal à l’Union Saint-Gilloise, le prochain adversaire.
“Notre succès au Lierse nous a fait
du bien, mais nous sommes encore nulle part. J’ai vu la dernière rencontre des Saint-Gillois et ils m’ont laissé une très belle impression, surtout offensivement. Ils étaient vraiment meilleurs que les Louvanistes. Mais un match n’est pas l’autre.”
SON PARCOURS
Les piges dans des pays lointains
Dans la deuxième partie de sa carrière d’entraîneur, Walter Meeuws n’a pas hésité à voyager, optant pour la Turquie en 2001, à Gençlerbirligi plus précisément. “Cela s’est fait comme cela, un peu par hasard. Comme ni Anderlecht, ni Bruges, ni surtout le Standard, que j’aurais vraiment voulu coacher, n’étaient venus me chercher, j’estimais avoir fait le tour de la question en Belgique, après des expériences à Saint-Trond, l’Antwerp, Gand, au FC Malines, à Lommel et au Lierse. J’ai conduit l’Antwerp en finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe, gagné
la Coupe nationale avec le club anversois et avec le Lierse. Mais cela ne suffisait pas.” Finalement, après la Turquie, et hormis un court intermède à Beveren, Walter Meeuws a surtout travaillé dans des pays lointains (Raja Casablanca et FAR Rabat au Maroc, Al-Ittahad Djedda en Arabie Saoudite et Al-Jazira aux Émirats Arabes unis, et le FC Wadi Degla en Égypte). “Le niveau était bon. Avec le Raja, on a joué et perdu la finale de la Ligue des Champions africaine, et j’ai gagné la Coupe du Maroc avec le FAR.” Après l’épisode du FC Wadi Degla, Walter Meeuws est resté quatre ans sans entraîner. “Il y a deux ans, deux autres cercles égyptiens m’ont contacté, mais comme je me remettais d’une lourde intervention chirurgicale, mon médecin m’a conseillé de m’abstenir. Après, le train n’est plus repassé
Lorsque Walter Meeuws succède à Guy Thijs en 1989, les Diables Rouges disposent d’une excellente génération. “Mais j’étais trop jeune à l’époque, je n’avais que 38 ans. C’était le mauvais choix. Quant à la génération actuelle, elle est exceptionnelle. J’avoue avoir un faible pour De Bruyne. Il y a deux ans au Brésil, j’espérais une demi-finale. Les Diables n’en ont pas été loin. Et en France, je les voyais finalistes, mais là, ils m’ont déçu. Je n’ai toutefois pas apprécié la façon dont Marc Wilmots a été traité par la
Fédé et par la presse. J’ai moi-même subi pareil traitement à l’époque de mon licenciement.” Quant à Roberto Martinez, l’homme attend de voir. “Au moins, il n’est ni wallon, ni flamand. Sa neutralité peut lui faciliter les choses. Et comme de nombreux joueurs seront arrivés à maturité en Russie, je les vois champions du monde.”