Déjà menés après sept minutes de jeu, la soirée des Tubiziens a été longue samedi soir au Lisp. Si le duo Dylan De Belder – Aurélien Joachim a mis la défense au supplice, c’est la performance collective des Sang et Or qui n’a pas été au niveau. Jamais ils n’ont donné l’impression de pouvoir revendiquer quelque chose dans un match à sens unique. Régis Brouard, qui avait forcément la tête basse, le reconnaissait sans peine. « On a pris une bonne claque dans la gueule », résumait-il sans détour. « On a été battu par plus fort que nous dans tous les domaines. Il y avait une grosse différence entre les deux équipes. On savait qu’ils entamaient les matches de manière assez dynamique. On prend alors ce but assez tôt qui a un peu plombé notre début de match. Mais il n’y avait pas photo. »
Un constat qui a sauté aux yeux des 4452 spectateurs présents dans les tribunes. À l’exception du but anecdotique en fin de match de Kevin Lefaix, Tubize n’a jamais réussi à approcher des cages défendues par Mike Vanhamel. Un constat d’impuissance qui en dit assez long. Samedi soir, les Tubiziens n’avaient tout simplement pas les armes contre une équipe très bien balancée, toujours invaincue et supérieure à tous les niveaux. « Dans l’impact, dans la vitesse, dans la réflexion, dans le rythme… », analysait Brouard. « Ils ont fait un véritable match par rapport à l’enjeu. Pour nous, l’enjeu a été trop important. Cela a été compliqué, c’est sûr. »
Trois semaines après son arrivée, le coach français des Sang et Or a donc subi sa première défaite à la tête de l’équipe. Mais si elle est lourde dans les chiffres, pas de quoi tout remettre en question. D’autant qu’il est toujours en train de faire connaissance avec ses joueurs. « Nous n’étions pas prêts pour jouer un tel match contre un tel adversaire », avouait-il. « Si je suis déçu de mes joueurs ? Non, je ne suis pas déçu. J’ai des choses à leur dire et je leur ai déjà dit… Mais à partir du moment où il y avait une différence de niveau entre les deux équipes, il n’y a pas de quoi être déçu d’eux. J’ai dit ce que j’avais à leur dire. C’est une bonne leçon pour moi. J’ai vu et j’ai appris beaucoup de choses ce soir, sur différents aspects. (Il s’arrête) Et j’ai de la mémoire. »
Une phrase qui sonne comme un petit avertissement à l’égard de ses troupes. La « bonne » nouvelle, c’est que Tubize va pouvoir très vite penser à autre chose, puisque le match de Coupe de Belgique à Westerlo arrive déjà mercredi (20h30). Et vu la forme de la formation dirigée désormais par Jacky Mathijssen, il y a sans doute un coup à jouer…