Après une saison faite de hauts et de bas, le directeur général de Tubize veut franchir une étape. Entretien vérité avec un dirigeant ambitieux.
Josselin, à l’aube de cette nouvelle saison, quelle est l’ambition première de Tubize ?
Tout d’abord de faire une belle année et de continuer sur notre bonne dynamique. Lors de la première saison, nous avons terminé à la huitième position et nous avons décroché la quatrième place pour la seconde année. Nous voulons donc arriver à grappiller des places et peut-être décrocher une timbale. Mais la D1B, c’est déjà une demi-montée. Cela permet aussi des rentrées financières plus importantes.
Lors de la présentation de Thierry Goudet, le titre a été évoqué.
Ce sont les journalistes qui lancent cela. Maintenant, il n’y a plus que huit équipes. Si nous démarrons mal, nous pouvons oublier le titre. Si au contraire, nous démarrons bien, il faudra continuer sur notre lancée. L’an dernier, tout le monde nous a parlé de titre et on a bien vu que l’on s’est effondré. Il faudra prendre match après match. Nous ne sommes pas dans l’obligation de décrocher le titre grâce à la réforme. Mais si l’occasion se présente, on la saisira.
Comment avez-vous choisi Thierry Goudet comme nouveau coach ?
Tout d’abord, nous avons fixé les grandes lignes dans nos objectifs. Nous avons reçu une trentaine de CV’s. Ils ont été analysés et décortiqués. Nous avons éliminé certains candidats à l’aide des critères que nous avons fixés. Ensuite, nous avons rencontré sept ou huit coachs susceptibles de convenir. L’alchimie s’est faite facilement avec Thierry et il répondait à nos critères. À savoir que nous voulions rester dans la continuité de ce qui s’était déjà fait. Nous voulions avoir la même philosophie de coaching mais avoir un entraîneur qui parle l’anglais et qui puisse développer nos jeunes joueurs. Nous voulons aussi avoir un esprit de formation. L’expérience dans le coaching faisait aussi partie de nos critères. Colbert a très bien rempli sa tâche mais Thierry Goudet avait l’expérience de faire passer un club de D2 en D1. Il l’a déjà fait avec Le Mans.
La saison dernière, vous vous êtes effondrés en fin de saison. Le mercato hivernal a-t-il en partie plombé la fin de saison ?
Peut-être en effet. Nous avons dû prendre Baptiste (ndlr : Ulens) vu que Vincent était blessé à l’épaule. Mais il s’est blessé au début de la préparation. Le temps qu’il reprenne, cela n’a pas été facile. Yohan (ndlr : Bocognano) est arrivé après quelques mois d’inactivité. Peut-être qu’il n’était pas la meilleure solution. Même s’il a fait de très bons débuts. Mais avec l’enchaînement des matches a eu raison de lui. Et puis, pour le poste de gardien, c’est un poste compliqué. Surtout avec la très bonne saison de Quentin.
Avez-vous des regrets ?
Il ne faut pas avoir de regrets. Quand vous prenez du recul, vous voyez que les autres clubs en ont perdu aussi. Nous aurions pu franchir l’étape de la D2 et faire le hold-up. Personne ne nous attendait à cette place. Mais nous avons eu un début de saison très positif où nous avons parfois été en surrégime. Quand nous avons eu moins d’efficacité et de chance, on s’est fait rattraper. Néanmoins, nous avons répondu présent lors des grosses affiches. Là, avec un groupe très similaire, j’espère que nous réitérerons cette performance. Surtout qu’à présent, il y a moins de petites équipes.
Certaines de vos décisions, comme la non-prolongation de Philippe Liard, n’ont pas été du tout populaires. Est-ce un problème ?
Il faut donner du temps au temps. Beaucoup de décisions n’ont pas été comprises au début. Mais au final, nous n’étions pas loin de la vérité. Ce n’est qu’en prenant des décisions que l’on peut se tromper. Mais celles-ci ne sont jamais faciles à prendre. Il ne faut pas croire que cela nous fait plaisir de nous séparer de certains joueurs. Avant tout, il y a l’aspect humain. Mais nous avons des objectifs financiers et sportifs. Et nous ne pouvons pas faire autrement. C’est sur la durée que nous verrons si nous avons eu raison ou non. Dans le sportif comme dans l’extra-sportif. Nous devons apprendre à être irréprochables.