Boniface, Adingra ou encore Teuma
réussissent dans leur nouveau club.
V
ictor Boniface ? En
tête de la Bundesliga
avec le Bayer Leverku-
sen et déjà décisif à 19 re-
prises en 19 rencontres.
Teddy Teuma ? Patron et
plaque tournante de Reims
présent dans le Top 5 de la
Ligue 1. Simon Adingra ? Ti-
tulaire indiscutable avec
Brighton en Premier Lea-
gue.
Pour plusieurs ex-
joueurs de l’Union, le pas-
sage vers les plus grands
championnats du monde
depuis cet été se passe mer-
veilleusement bien. De
quoi donner le sourire à la
direction bruxelloise qui a
laissé partir neuf titulaires
en puissance durant le der-
nier mercato. “Nous n’avi-
ons pas de doutes sur leurs
qualités, explique Philippe
Bormans, le CEO de
l’Union. Nous savions qu’ils
allaient réussir mais c’est la
vitesse d’adaptation de plu-
sieurs d’entre eux qui nous
surprend. Adingra et surtout
Boniface se sont adaptés au
style de jeu des plus grosses
compétitions du monde à
une vitesse phénoménale.”
Avec ces nombreux dé-
parts, dont celui de Boni-
face évalué à environ
20 millions d’euros lui qui
vaudrait actuellement déjà
le double, la direction unio-
niste n’a pas seulement réa-
lisé des rentrées histori-
ques cet été. Elle a aussi ac-
cumulé un gros crédit lui
permettant d’être plus at-
tractive pour des négocia-
tions futures avec de poten-
tiels renforts. “Boniface ou
Adingra sont de magnifiques
cartes de visite pour l’Union,
résume Philippe Bormans.
Quand de possibles futurs
joueurs se renseigneront sur
le club, ils regarderont ce que
sont devenus des ex-Unionis-
tes. Cela aide donc énormé-
ment dans les négociations
car on peut leur montrer que
nous avons aidé tel ou tel
joueur dans leur progression.
Mais nous ne demandons ja-
mais à un ancien d’appeler
un potentiel nouveau joueur
(sourire). L’exemple de Kan-
douss est aussi frappant :
beaucoup pensaient que
c’était fini pour lui mais nous
lui avons donné une possibi-
lité, il a beaucoup travaillé et
il est maintenant titulaire en
Pro League et en Conference
League.”
Quelques jours après son
arrivée à Bruxelles, Victor
Boniface le reconnaissait :
“On m’a parlé des bonnes
performances d’Undav à
l’Union qui lui ont permis
d’être transféré en Premier
League. Cela doit être un
exemple pour moi.”
Un exemple qui a
d’abord connu des difficul-
tés d’adaptation à Brighton
avant d’exploser cette sai-
son à Stuttgart. L’Allemand
est actuellement le cin-
quième meilleur buteur de
Bundesliga… à égalité avec
Boniface.
Une autre preuve que
l’Union est un bon trem-
plin malgré le discours de
certains observateurs pen-
sant qu’il allait être difficile
pour beaucoup d’aller plus
haut que la Pro League.
“Cela prouve que notre club
est le meilleur endroit pour
progresser, continue Bor-
mans. Undav ou Teuma sont
des joueurs qui évoluaient
dans des divisions inférieures
chez eux et qui ont pris le
temps de venir chez nous
avant de retourner en pre-
mière division de leur pays. Il
y a toujours des gens exté-
rieurs qui disent que l’Union
n’est qu’un collectif mais tou-
tes ces réussites prouvent le
contraire.”
Pour certains ex-Unionis-
tes, le passage de la Pro Lea-
gue aux grands champion-
nats se passe par contre
moins bien. Siebe Van der
Heyden a par exemple joué
ses dernières minutes avec
Majorque en Liga à la fin
septembre. Senne Lynen,
au Werder Brême, doit ac-
tuellement se contenter de
montées au jeu en Bundes-
liga. Même constat pour
Oussama El Azzouzi qui n’a
connu qu’une titularisa-
tion avec Bologne en Serie
A. “Mais c’est normal car ils
sont partis vers les plus gran-
des compétitions du monde,
tempère Philippe Bormans.
La plupart des joueurs ont
besoin de temps quand ils ar-
rivent dans un nouveau pays
et qu’ils ne connaissent pas
la langue. Pour moi, Boniface
et Adingra sont des excep-
tions qui confirment la règle.
En plus, Van der Heyden et Ly-
nen évoluent à des postes où
on ne change pas souvent le
titulaire en place. Ils ont les
qualités mais n’oublions pas
la valeur du championnat
dans lequel ils jouent.”
En attendant, l’Union ne
lâche pas sa méthode de re-
crutement consistant à
transférer des jeunes pépi-
tes afin de pouvoir les re-
vendre plus cher dans le fu-
tur. Si le club tentera de
garder tous ses éléments
cet hiver, des joueurs
comme Amoura ou Ma-
chida pourraient rapporter
gros l’été prochain. “C’est
vrai qu’on ne signe pas rapi-
dement un footballeur de
plus de 30 ans car on veut des
joueurs ayant faim, conclut
le CEO de l’Union. Tout le
monde parle d’Amoura mais
nous avons signé la majorité
des joueurs avec l’idée de leur
donner le temps puis d’être
ouvert à les vendre. Quand on
travaille avec des talents, on
sait qu’ils iront ailleurs dans
le futur.”