VINCENT MILLER
Lapoussin a égalisé d’une superbe frappe.Belga
Grâce à sa victoire à Westerlo ce dimanche, l’Union conserve ses quatre points d’avance sur son plus proche poursuivant, Anderlecht, en tête du championnat next
Encore une fois, les lendemains européens ont souri à l’Union. Victorieuse au bout du suspense contre LASK jeudi, elle n’a pas baissé de régime face à Westerlo ce dimanche. Et pourtant, il s’agissait de LA rencontre piège par excellence. Les Jaune et Bleu se faisaient d’ailleurs rapidement surprendre par la lanterne rouge, Daci profitant des largesses de la défense unioniste pour ouvrir le score (12 e ). Mais les Saint-Gillois ne cédaient pas à la panique et se remettaient rapidement en selle grâce à Lapoussin qui envoyait un obus dans la lucarne de Bolat (33 e ). L’international malgache confirmait là sa bonne forme. C’est finalement après la pause que l’Union allait faire la différence, prenant nettement le jeu à son compte et trouvant l’ouverture à deux reprises. La première via une tête d’Eckert (56 e ), la seconde via une subtile finition d’Amoura (88 e ). « Faire le switch après un match européen n’est jamais facile », reconnaissait Alexander Blessin. « Nous étions concentrés durant les dix premières minutes puis nous avons un peu perdu le contrôle et pris un but. Mais j’ai toujours été persuadé que nous allions revenir au score. »
Au terme de cette nouvelle victoire, un constat frappant se dégage : l’Union peut s’appuyer sur un effectif très costaud cette saison, surtout en attaque. Ainsi, ce dimanche, Blessin devait tout de même se passer des services de Nilsson, encore out pour plusieurs semaines suite à une blessure aux ischios, et Rodriguez qui était ménagé par précaution. Au final, ces forfaits ne se seront pas fait ressentir, Eckert Ayensa prenant efficacement le relais aux avant-postes. L’attaquant allemand, qui avait réalisé un début de saison canon, n’avait plus joué depuis le 16 septembre en raison d’une blessure. Il a fêté son retour sur les terrains de la meilleure des manières : par un sixième but personnel.
Amoura, pour sa part, se retrouvait sur le banc après avoir été titulaire contre LASK. Pas de quoi entamer la détermination de l’Algérien au moment de monter au jeu. Comme lors des trois derniers matches de championnat, il scorait quelques instants après son apparition sur la pelouse. Enfin, Blessin se payait également le luxe de faire souffler un joueur comme Lazare, ne lui octroyant qu’une vingtaine de minutes de jeu.
« Rester les pieds
sur terre »
Avec une telle profondeur de banc, et avec quatre points d’avance en tête du championnat sur son dauphin anderlechtois, les plus beaux espoirs semblent permis pour l’Union cette saison. Toutefois, et sans surprise, Blessin tient à tempérer les ardeurs. « C’est bien de gagner mais il faut travailler tous les jours pour y parvenir. Et il y a toujours des choses que nous pouvons mieux faire. On doit donner le maximum à chaque match. Si on donne un peu moins, on sait que c’est le premier pas dans la mauvaise direction. C’est une bonne chose de réaliser une telle série de victoires, mais il est très important que tout le monde reste les pieds sur terre. »
Un message que les joueurs saint-gillois recevront probablement cinq sur cinq. Car le week-end prochain, ils reçoivent le Club de Bruges. Celui-là même qui les a privés de titre la saison dernière… Avant cela, il y aura toutefois un devoir à ne pas bâcler en Coupe de Belgique mercredi face à Meux, pensionnaire de Division 2 ACFF. Une nouvelle occasion assurément pour Alexander Blessin de faire tourner son effectif.
Même rapidement menée au score, l’Union n’a pas tremblé. Les jambes encore un peu lourdes de la rencontre d’Europa League, les joueurs saint-gillois ont géré leur sujet et sont revenus dans la partie petit à petit. Avant de tuer la rencontre après la pause, grâce à l’apport d’éléments frais après la pause. «
Il y a un syndrome qui touche certaines équipes européennes, et il ne faut pas négliger cela
», avoue Anthony Moris. «
Physiquement et mentalement, c’est compliqué d’enchaîner. Le coach est suffisamment intelligent pour faire appel à des joueurs plus frais. C’était un match piège. On l’avait déjà vu à Saint-Trond, juste après le déplacement à Liverpool. Mais on remarque une certaine maturité, une force tranquille au sein de l’équipe. On ne panique pas. Même quand on encaisse le premier but, on ne part pas à l’abordage en faisant n’importe quoi. La confiance des derniers matches fait qu’on sait qu’on peut renverser la vapeur à tout moment.
»
L’USG signe un sixième succès de rang en championnat et conforte sa première place au classement. «
Le bilan n’est pas mal mais ce qui est important, c’est que l’équipe ne se résume pas à 11-12 joueurs. Ce dimanche, on ne parle même pas des absences de Nilsson, Rodriguez… Il y a de la profondeur.
»