Le joueur prêté par le PSV a déjà disputé 19 matches européens sous les couleurs du club néerlandais.Belga / Virginie Lefour
L’Union Saint-Gilloise espère ramener un résultat positif de son deuxième déplacement de la saison en terres allemandes, ce jeudi soir. Elle pourra compter sur son renfort hivernal, déjà décisif à quatre reprises en championnat next
Cent vingt-six jours après avoir créé l’exploit à Berlin, l’Union Saint-Gilloise est de retour dans l’enfer de l’Alten Försterei. Un stade que va découvrir son attaquant Yorbe Vertessen, arrivé cet hiver en prêt, en provenance du PSV. Pour le Belge de 22 ans, qui disputera le 20 e match européen de sa carrière, ce déplacement constitue une occasion en or de démontrer l’étendue de son talent.
Yorbe Vertessen, vous aviez décidé de rejoindre l’Union en janvier dernier justement pour pouvoir disputer ce genre de rencontre. Nous y voilà…
Effectivement, ce qui m’avait intéressé à l’époque, c’était que l’Union évoluait alors encore sur trois fronts. Mais j’avais aussi été séduit par son style de jeu.
Comment analysez-vous depuis lors vos premiers pas ? Vous avez déjà marqué deux buts et distribué deux assists.
Je ne m’attendais pas à ce que cela se passe aussi rapidement. Même si, effectivement, mon objectif était d’être important pour l’Union. En tout cas, je suis déjà récompensé pour mon travail acharné et le bon jeu que je pratique. Même si je sais que je peux encore m’améliorer. Je ne suis pas encore totalement satisfait. Il est important que je progresse encore, que je gagne des minutes de jeu et que je prenne du rythme.
Comment se passe votre entente sur le front de l’attaque avec Boniface et Nilsson ? La concurrence y est rude…
Avec « Boni », c’est parfois encore difficile de se trouver. Nous avons besoin de mieux nous connaître. Je vois que nous n’avons pas encore toujours les bons réflexes l’un envers l’autre. Mais j’espère que cela ira mieux rapidement. J’en suis même convaincu ! Et concernant Nilsson, je m’entends très bien avec lui. Nous nous respectons l’un l’autre.
Ce jeudi soir, vous découvrirez cette équipe de l’Union Berlin, contrairement à vos coéquipiers qui l’avaient déjà rencontrée en phase de groupes. Vos partenaires sont-ils encore déçus du tirage ?
Cela aurait été plus « fun » effectivement de jouer contre une autre équipe, comme Manchester United par exemple. Mais la déception est passée. Nous devons maintenant penser à ce match en essayant de le gagner.
Quel serait, d’après vous, un bon résultat pour l’Union ? Vous rencontrez tout de même le troisième de Bundesliga…
Une victoire bien sûr ! Mais on pourrait aussi être satisfait avec un match nul, d’autant qu’on joue à l’extérieur. Qui est favori ? Je pense que c’est du 50-50. Difficile de dire qui part avec un avantage.
Que connaissez-vous de cette équipe ?
À vrai dire, pas grand-chose. Je n’ai jamais joué contre elle. Et je n’ai d’ailleurs jamais rencontré un club allemand dans ma carrière.
Et pourtant, des clubs de Bundesliga étaient intéressés par vos services en janvier…
Effectivement, j’avais plusieurs options mais je préfère ne pas dévoiler lesquelles. C’est clair que la Bundesliga semble être une compétition très agréable. Toutefois, mon choix s’est porté sur l’Union et je ne le regrette pas.
Vous avez déjà joué 19 matches européens avec le PSV. Quel est votre meilleur souvenir ?
Certainement la rencontre d’Europa League au début de cette saison face à Zurich où j’avais marqué un doublé (NDLR : le 6 octobre 2022). Ou encore ce goal face à Sturm Graz, toujours en Europa, la saison dernière (NDLR : le 30 septembre 2021). En tout cas, les matches de Coupe d’Europe restent les plus beaux à jouer dans une carrière.
Une carrière que vous avez donc commencée au PSV où vous avez côtoyé des grands noms…
Effectivement, j’ai joué avec Mario Götze (NDLR : qui a évolué à Eindhoven entre 2020 et 2022) ou encore avec Cody Gakpo, transféré en début de saison à Liverpool. Il atteignait toujours un niveau très élevé à l’entraînement et en match. Et il est aujourd’hui au sommet. Je m’entendais très bien avec lui et espérais qu’il réussisse. Tant mieux pour lui que ce soit le cas.
Il a notamment marqué un doublé contre ManU ce week-end.
Je n’ai pas vu le match en direct, seulement les moments forts et ses buts. Le premier est typique de Cody. Il arrive et frappe dans la lucarne opposée.
Sur le deuxième, la façon dont il tire est tout simplement parfaite.
Au PSV, vous avez également connu le jeune Belge Johan Bakayoko qui y fait sensation en ce moment.
Je ne m’attendais pas à ce que sa progression soit aussi rapide. Mais cela ne me choque pas non plus. Car il a vraiment énormément de potentiel. Je suis heureux que les choses se passent bien pour lui.
Vous devriez prendre part à l’Euro U21 l’été prochain. Avec quelle ambition ?
Il est difficile de prédire ce que nous serons capables de faire là-bas car il y a de fameux adversaires en perspective. J’espère tout simplement que nous pourrons aller le plus loin possible.
Pour conclure, tous les yeux sont rivés sur Berlin. Mais le match de dimanche face à Genk n’est-il pas le plus important pour l’Union ?
Non, je ne le pense pas. Nous devons avancer match par match… et gagner les deux. Face à Berlin, il s’agira de se montrer efficace sur chacune de nos occasions de but, et d’essayer de tuer le match le plus tôt possible.
VINCENT MILLER
Karel Geraerts.
La question est sur toutes les lèvres
: Teddy Teuma commencera-t-il, oui ou non, la rencontre
? Le capitaine saint-gillois était, pour rappel, sorti blessé au mollet après une grosse demi-heure de jeu face à Eupen ce week-end. «
Il va faire l’entraînement avec nous et on verra ensuite ce qu’il en est au niveau de son mollet
», a expliqué Karel Geraerts ce mercredi en début de soirée depuis le stade de Berlin. «
C’est évidemment un choix difficile à effectuer. Dans un sens, vous aimeriez l’avoir avec vous. Mais dans l’autre sens, il y a Genk dimanche et encore le match retour contre Berlin la semaine prochaine.
» Le cas échéant, deux options s’offriront au coach saint-gillois
: Oussama El Azzouzi ou Cameron Puertas. Le premier, au jeu plus défensif, pourrait avoir la préséance dans le chaudron berlinois.
Un stade que le T1 saint-gillois retrouve avec plaisir. «
Je suis content de revenir. Il y a toujours une très belle ambiance ici. Par contre, je sais que l’adversaire nous connaît désormais mieux que la première fois.
»
Un adversaire qui n’a perdu qu’une seule fois à domicile depuis le mois de février 2022. C’était face… à l’USG
! Ce que n’a pas oublié Urs Fischer, l’entraîneur berlinois. «
Les deux premiers matches face à l’Union Saint-Gilloise nous ont montré que ce sera difficile ce jeudi
», a-t-il expliqué en conférence de presse. «
Nous avons vraiment dû lutter chez nous la dernière fois. Ils jouaient défensivement, rapidement en profondeur et nous avions eu difficile à nous créer des occasions. Ils sont bien organisés et compacts, un peu comme nous.
»
Mais Berlin a élaboré un plan. «
Nous avons essayé l’une ou l’autre chose à l’entraînement qui pourrait les surprendre. Nous entamons cette rencontre de manière positive et essayerons de nous placer en bonne position pour le match retour.
» Voilà les Saint-Gillois prévenus.