Pour la troisième fois cette saison, le RWDM et l’Union vont en découdre. Les deux équipes ont jusqu’à présent chacune remporté leur rencontre à domicile. Sera-ce encore le cas ce samedi soir ? C’est naturellement le souhait des Molenbeekois qui ne comptent pas se laisser impressionner par la grande forme actuelle des Unionistes.
Le derby bruxellois est de retour pour une troisième et avant-dernière fois cette saison. Un derby qui s’annonce toujours aussi spécial et passionné, malgré malheureusement l’absence de supporters dans le stade. Ce n’est pas Ivan Yagan, le milieu de terrain du RWDM, qui dira le contraire, lui qui est d’ailleurs originaire de Bruxelles. « Les derbys bruxellois, je les connaissais déjà au moment où j’ai débuté ma carrière », explique-t-il. « À l’époque, avec le White Star, j’avais déjà affronté l’Union. Et j’ai également eu la chance de jouer le premier derby de cette saison, chez nous avec des supporters. C’était vraiment quelque chose d’incroyable. Et on avait d’ailleurs, à cette occasion, disputé un de nos meilleurs matches de la saison. »Mais depuis lors, de l’eau a coulé sous les ponts et la machine unioniste s’est mise en route. Les chiffres sont d’ailleurs éloquents. Depuis leur défaite au stade Machtens le 26 septembre dernier, les Saint-Gillois ont remporté dix de leurs onze rencontres (ils ne se sont inclinés que face à Seraing) ! Mais pas de quoi effrayer Ivan Yagan. « On sait que ce sera un match difficile face à une équipe qui surfe sur une dynamique de succès. Elle ne fait que gagner et a la réussite avec elle. C’est le lot des équipes qui jouent la tête. Quand je jouais le titre de champion précédemment dans ma carrière, on avait souvent cette chance qui nous souriait. Certes, l’Union est sur une bonne lancée mais elle n’est pas spécialement impressionnante. Ce n’est pas non plus comme si on affrontait des calibres comme Bruges, Anderlecht ou le Standard. Certes, les Saint-Gillois sont leaders et méritent leur place mais, de notre côté, on se dit qu’on a clairement une carte à jouer. »Yagan a retrouvé EuvrardEt au niveau personnel également, Ivan Yagan aura une belle carte à jouer, lui qui est bien revenu dans l’équipe après avoir passé plusieurs semaines sur le banc malgré un bon début de saison. « Lorsque je suis arrivé au RWDM, je venais de Finlande où j’avais fait toute une préparation et déjà joué quelques matches. J’ai continué sur ma lancée. J’ai débuté très fort, je me sentais en forme. Ensuite, des choix ont été faits par le staff précédent et je les ai respectés. Je n’étais plus dans les plans. Mais l’arrivée du nouveau coach, Vincent Euvrard, a changé la donne. Personnellement, j’étais très heureux de sa venue car je l’avais déjà eu comme entraîneur quand je jouais au Cercle de Bruges. C’est quelqu’un avec qui je suis totalement sur la même longueur d’onde concernant la façon de voir le football. J’apprécie sa philosophie de jeu. Je peux dire que, même si j’ai déjà eu beaucoup de grands coachs durant ma carrière, je continue à apprendre avec lui. »À voir désormais si Yagan fêtera ce samedi soir sa troisième titularisation de suite sous la houlette de son nouvel entraîneur.
VINCENT EUVRARD A VU DE BONNES CHOSES EN SEMAINE
S.HE.
Euvrard.
Moins d’une semaine après avoir essuyé une défaite évitable à Lommel, le RWDM va devoir se remettre en selle face à la meilleure équipe de la série, l’Union SG. « L’avantage, c’est que ce match intervient très vite après ce revers », glissait Vincent Euvrard, le coach. « Nous sommes tous conscients de l’importance qu’il revêt pour le club et les fans. Et puis, surtout, c’est un derby, un rendez-vous à ne pas manquer. En accrochant un bon résultat, nous savons que nous pouvons faire plaisir à de nombreuses personnes. Et j’ai vu, ces derniers jours, un investissement total de la part du groupe dans la préparation de cette rencontre. Nous avons tout mis en œuvre pour l’aborder dans les meilleures conditions possibles. »Pour accrocher un résultat dans un stade Edmond Machtens complètement vide, le RWDM devra élever son niveau de jeu et, surtout, éviter de retomber dans les travers aperçus à Lommel où la bande d’Euvrard fut invisible en seconde période. « Ce qui est très frustrant dans la mesure où notre premier acte était de bonne facture », soulignait le coach. « Nous avions progressé en zone offensive, la où nous avions péché lors des deux dernières sorties de décembre. En déstabilisant le bloc limbourgeois et en se créant des espaces. Malheureusement, nous nous sommes éteints, sans comprendre pourquoi, au retour des vestiaires. Dès à présent, nous devons apprendre à jouer pendant nonante minutes, pas uniquement quarante-cinq. »