L’Union a donc bouclé la première tranche de la phase classique comme elle l’avait entamée : par une (lourde) défaite face au Beerschot. Entre les deux, il y a eu du bon et du moins bon. Au final, avec les nombreux blessés qui ont touché le noyau de Marc Grosjean depuis les trois coups de cette 2e Proximus League, le bilan n’est pas celui auquel les Unionistes aspiraient. Dimanche soir, les Jaune et Bleu ont montré ce qu’ils ont fait tout au long de ces 14 premières journées : naïveté et inefficacité.
Avec son expérience de joueur professionnel, Thibaut Peyre ne mâchait pas ses mots au retour des vestiaires dimanche après la défaite. “Un mot vient à l’esprit au moment d’analyser
cette rencontre : déception. Déception de laisser le Beerschot prendre la première tranche chez nous et déception de voir que, en deuxième mi-temps, on a fait tout ce qu’il ne fallait pas faire. On a été en dessous de tout. Il y avait un manque de liant partout. Prendre un point contre les Anversois nous aurait fait du bien.”
Et pourtant, tout n’est pas négatif malgré le maigre bilan comptable actuel. “Il y a de la qualité dans cette équipe mais, actuellement, on ne l’exploite pas, alors qu’on essaie d’appliquer les consignes du coach. Je me demande ce qu’il se passe dans les têtes des joueurs quand on voit notre première mi-temps et puis laseconde. On joue à l’endroit et puis à l’envers. C’est incompréhensible. Et face à une équipe qui joue au ballon et qui est efficace, cela ne pardonne pas.”
Pour commencer la deuxième tranche, les Unionistes vont à Westerlo avant de recevoir Tubize. Deux équipes qui sont actuellement derrière eux au classement. Attention aux contre-performances à ces occasions. “Il va falloir une sérieuse remise en question de tout le monde car, comme ça, on se dirige tout droit vers les playdowns.”
Pour Thibaut Peyre, ce 14e match était spécial : le forfait de dernière minute de Gertjan Martens a obligé Marc Grosjean à repositionner le transfuge de Mouscron dans l’axe de la défense. On a pu y remarquer son aisance et sa très belle lecture du jeu. “C’est ma place de prédilection, même si cela faisait six mois que je n’y avais plus joué. Je me plie aux consignes du coach. Si je dois y rester, cela me fera plaisir mais je retournerai à droite sans problème s’il me le demande. Mais si je me suis plu là dimanche, la défaite a rendu ce retour dans l’axe bien amer.”
À l’instar de Thibaut Peyre, Ayrton Mboko est l’autre satisfaction au terme du match de dimanche. Le jeune backdroit a fait le job mais… “le plaisir d’avoir été titularisé pour la deuxième fois (NdlR : après le déplacement au Cercle Bruges le 11 août dernier) et la première devant nos formidables supporters a été gâché par notre défaite”.
Néanmoins, le transfuge du Standard, âgé de 20 ans, mesure les progrès réalisés entre ces deux dates. “Effectivement, j’ai abordé ce match-ci de manière plus sereine car je me sens mieux préparé, physiquement et tactiquement. en août, c’était mon tout premier match au niveau professionnel. Cela fait du bien de sentir le travail porter ses fruits.”
Quant à son sentiment sur la rencontre face au désormais premier participant à la finale de mars prochain : “On avait bien préparé cette rencontre car on savait que cela irait à 300 à l’heure en face. Grâce à notre coach, très fort tactiquement, on était bien en place durant la première période. Et puis, après la pause, on a deux minutes de déconcentration et tout s’écroule. Comment expliquer cela ? Nous avons eu un peu de suffisance dans la mesure où nous étions bien dans le match et nous pensions que le score allait rester en l’état. Mais nous avons relâché notre concentration dans les duels et le Beerschot en a évidemment profité, d’autant que les Anversois étaient tenus au courant de l’évolution du score de Louvain. Quand il y a eu danger, ils ont accéléré et nous, on n’a rien vu venir.”
Voilà une belle preuve de la naïveté actuelle de l’Union…
À l’Union
Bertjens L’attaquant limbourgeois passe une échographie de son pied ce mardi matin.
Kis Le back gauche a purgé son dimanche de suspension. Il rentre en ligne de compte pour le déplacement de samedi prochain à Westerlo.
Hommage Une minute
d’applaudissements a été observée avant le match contre le Beerschot en hommage à Giovanni Ravasio, l’ancien président récemment décédé. Les joueurs portaient également un brassard noir.
Travaux De source sûre, les travaux du stade Marien, attendus par beaucoup de monde avec impatience, débuteront en février 2018 et dureront, comme prévu, quatre mois.