VINCENT MILLER
Fernand Verleysen et Henri Petersen sont encore de fidèles supporters.V.M.Quarante-huit ans, c’est donc le temps qu’il aura fallu à l’Union pour retrouver l’élite du football belge. Une élite que le club saint-gillois avait quittée au terme de la saison 1972-1973. Nous avons retrouvé deux joueurs unionistes de l’époque, Henri Petersen et Fernand Verleysen. prevnext
Une éternité pour les « anciens » qui ont bien cru ne jamais pouvoir revoir un jour leur club en Division 1. « C’est bien que, à notre âge, on puisse encore les voir évoluer en D1 », se réjouit Henri Petersen qui a récemment fêté ses 77 ans et qui a porté les couleurs unionistes jusqu’en 1972. « J’ai tout de même débuté à l’Union lorsque j’avais 10 ans et j’ai arrêté à 29 ans. J’y ai passé 19 ans de ma vie. C’est dire si cette remontée en Division 1 me fait quelque chose. »Mais si la joie est de mise, les anciens regrettent toutefois que la remontée vers les sommets ait pris autant de temps, près d’un demi-siècle. « Je trouve que cela a duré très longtemps, voire trop longtemps », lance pour sa part Fernand Verleysen, 76 ans, qui a joué à l’USG de 1962 à 1975. « J’aurais voulu que l’Union remonte beaucoup plus tôt car, malheureusement, beaucoup de supporters unionistes n’ont pas connu la Division 1. Et à l’époque, c’était différent car l’équipe était composée pour la majorité de Bruxellois. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Je me dis que, peut-être, un peu trop d’eau a coulé sous les ponts pour la nouvelle génération. Même si je suis évidemment très content que l’USG remonte en D1. »Une remontée que les deux amis ont dû, comme l’ensemble des supporters, suivre depuis leur poste de télévision, eux qui étaient habitués à venir encore régulièrement voir les matches au stade Marien. « C’est malheureux pour nous les supporters, mais également pour les joueurs eux-mêmes qui doivent fêter leur titre devant des tribunes vides. Mais on ne peut rien y faire. Il faut attendre. En tout cas, une fois qu’on y est à nouveau autorisé, on retournera au stade avec Fernand. Car regarder les matches à la télévision, ce n’est pas du tout la même chose. Il n’y a pas le même plaisir qu’avant. Et en plus, on doit les regarder seuls car on ne peut pas s’inviter les uns chez les autres. Alors qu’on avait l’habitude de se retrouver dans les cafés en face du stade avant les matches pour vivre ça ensemble… »Des bonnes habitudes que Fernand Verleysen et Henri Petersen espèrent bien retrouver dès la saison prochaine.