Les Saint-Gillois ont un œuf à peler avec une formation de l’Antwerp en pleine bourre et qui leur a infligé deux sévères défaites lors de leurs deux dernières confrontations directes. Tracy Mpati confirme qu’il y a de la revanche dans l’air. “Si, à domicile, nous les avons battus l’an passé lors de l’avant-dernière journée, les privant du titre, et si cette saison, nous les avons accrochés au stade Roi Baudouin, il faut croire que se déplacer à Deurne ne nous réussit pas. Depuis que je suis à l’Union, nous nous y sommes inclinés trois fois.”
Notamment le 4 octobre, lorsque Fabien Camus les avait assommés en une demi-heure. Et le 26 novembre, le suspense avait duré moins longtemps
encore. “Nous avions pris un but après cinq minutes, et quelques instants plus tard, sur un nouveau centre venu de la droite, j’avais dégagé le ballon dans mon propre but. C’était difficile à digérer sur le moment même, devant 10.000 spectateurs déchaînés. Mais après, j’ai tout donné comme l’équipe pour revenir dans la partie. En vain.”
Depuis, l’Antwerp a gagné en régularité et l’Union vient d’enregistrer un huit sur douze. “On peut parler de match au sommet. Dans notre forme actuelle, pourquoi ne serions-nous pas capables de rééditer l’exploit que nous avons accompli à Roulers, où personne ne nous donnait gagnant au départ ?”
Au sein d’un onze qui comprend huit éléments déjà présents la saison dernière, Tracy Mpati reste un élément très fiable, lui qui n’a manqué que 18 minutes depuis son arrivée l’an dernier. “J’avais connu des galères financières au White Star puis au RC Malines. Mais ici, je me sens très bien sur le côté droit de la
défense. Le coach demande aux latéraux de jouer haut. Cela me convient d’autant mieux que j’ai été formé comme flanc droit offensif.”
Son rôle lui permet de faire valoir sa résistance hors du commun. “J’ai les meilleurs tests de l’équipe sur ce plan. Grâce à une bonne hygiène de vie et aussi, je pense, à des aptitudes naturelles. Je n’ai pas un gabarit impressionnant mais je ne crains pas les duels.”
Sa souplesse et son agilité permettent sans doute aussi à ce marathonien des pelouses, véritable dévoreur d’espaces, d’être épargné par les blessures. Et tant pis pour son concurrent Alessio Palmeri, obligé de ronger son frein avec la réserve. “Mais comme je comptabilise déjà quatre avertissements, il pourrait bien recevoir sa chance d’ici peu.”
Jean-François Delisse
Le noyau : Saussez, Sadin, Martens, Mpati, Cabeke, Neels, Kaminiaris, Perdichizzi, Vandiepenbeeck,
Massengo, Morren, Wallaert, Aguemon, Da Silva, Salah, Rajsel, Fauré, Fixelles, Aoulad.