Un derby ne se joue pas,
il se gagne.” Cette célèbre expression a
pris tout son sens samedi soir au stade Edmond
Machtens tant les conditions
météo ne permettaient pas de
jouer au football.
Le match s’est transformé
en une véritable bataille sur
une pelouse complètement
détrempée. Les passes pouvaient à tout moment être
stoppées ou accélérées – cela
dépendait de la chance ou
pas – par les différentes flaques, les appuis n’étaient pas
bons et les joueurs glissaient,
n’osaient pas se donner à
100 % dans leur course. “Mais
quel terrain en Belgique est praticable à l’heure actuelle ? On
avait parlé aux gars avant la
partie à propos de l’état du terrain. Voir du beau football lors
de ce derby était impossible”,
avançait Felice Mazzù en conférence de presse. “C’est la
mentalité et l’état d’esprit qui
devaient prendre le dessus.
Nous avons remporté cette bataille ; c’était le plus important.”
. L’inverse du match aller
Contrairement à la première rencontre jouée au
Temple en septembre dernier,
les Unionistes ont montré
beaucoup plus de caractère et
d’engagement. Ces deux composantes ont notamment permis aux Saint-Gillois de l’emporter face au rival bruxellois.
L’Union a cependant bénéficié d’un petit coup de chance
dans les premières minutes
de jeu pour prendre l’avantage au score à la suite de plusieurs ballons déviés. “Oui,
c’est vrai… mais c’était but
(sourire). Dans ce genre de
match, il faut être présent sur
les deuxièmes ballons et c’est
notre mérite de l’avoir fait. Sans
cela, il n’y aurait pas eu but. Je
peux affirmer qu’on a fait un
grand match. Peut-être pas niveau football mais bien dans la
mentalité.”
Nul doute que Mazzù n’ait
pas eu une pensée pour le
premier derby de la saison en
évoquant la mentalité. Pour
rappel, le RWDM avait infligé
. L’envie de gagner a dépassé le reste. C’est ce qui a permis aux Saint-Gillois de repartir avec trois points. © belga
la première défaite au matricule 10 après avoir donné une
leçon d’envie. Beaucoup de
temps est passé depuis lors.
Les Unionistes ont trouvé leur
rythme de croisière et ont
augmenté leur niveau de jeu
et parfait leur état d’esprit.
Cette victoire dans ce choc
de la capitale laissera des traces. Positives cette fois-ci…
“On a manqué de maturité dans les deux rectangles”
Vincent Euvrard, le coach du RWDM,
aimerait renforcer son secteur offensif.
Cueilli à froid avec un
but encaissé après cinq
minutes, le RWDM a connu
une entame de match compliquée, avant de se réveiller
par la suite et de dominer les
Saint-Gillois avant la pause.
Sans toutefois parvenir à rétablir la parité au marquoir.
“L’Union a dominé les premières minutes et encaisser un but
sur la première frappe de l’adversaire, si tôt dans la partie,
ce n’est jamais facile à gérer”,
analyse Vincent Euvrard.
“Malgré tout, par la suite, nous
avons dominé l’Union durant
les 25 dernières minutes de la
première période. Malheureusement, le ballon n’a pas roulé
en notre faveur en zone de conclusion…”
Une domination qu’on ne
reverra pas après la pause.
“On n’a pas su créer quelque
chose en deuxième mi-temps.
On a manqué de puissance et
de justesse dans le dernier
geste. Si on a perdu le match,
ce n’est pas parce que l’Union
était plus présente dans les
duels mais parce que nous
avons manqué de maturité
dans les deux rectangles. Les
deux buts encaissés en sont la
parfaite illustration.”
L’absence de Rocha au
coup d’envoi en pointe de
l’attaque s’est fait sentir. Sans
son point d’appui, le RWDM
a manqué de présence en
zone offensive. “Thomas
Ephestion a toutefois fait une
bonne rencontre devant. Mais,
quand lui et Rocha seront à
100 %, nous serons mieux armés.”
L’entraîneur du RWDM ne
le cache pas, il aimerait bien
renforcer son secteur offensif. “Il faut voir si on peut attirer l’un ou l’autre joueur pour
gagner en puissance devant et
offrir plus de possibilités, ce
dont nous manquons actuellement.”