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Pour qui la pression de l’enjeu ?
Pour qui la pression de l’enjeu ?

Franchement, on ne pouvait pas mieux pour ménager le suspense en cette fin de phase classique de la première Proximus League nouvelle mouture. Ce dimanche, les deux seuls représentants francophones vont se disputer une place dans le Top 4. Qui aurait pu croire ce scénario quand, au soir du 17 décembre dernier, les Saint-Gillois s’étaient fait étriller 3 à 0 au stade Leburton pour le dernier match de l’année civile. Au bout du rouleau, physiquement, les Jaune et Bleu traversaient alors une zone de turbulences, mais la reprise en janvier a, depuis, fait un bien fou aux Bruxellois, qui sont invaincus en six rencontres et présentant le

bilan d’un seul but encaissé en 540 minutes ! En face, les Sang et Or ne peuvent pas en dire autant avec quatre défaites et seulement deux succès.

Si bien que la rencontre de ce dimanche sera intéressante à vivre à plus d’un titre. Tout d’abord, l’AFC est véritablement la bête noire des Bruxellois depuis que Marc Grosjean est à leur tête. Les Jaune et Bleu comptent bien briser la malédiction. Ensuite, dans la foulée, elle permettrait à ces derniers de franchir encore un obstacle vers le Top 4 qui est devenu un objectif au retour de la victoire acquise au Cercle Bruges, car du fait de la victoire, dans les instants contre Roulers, dimanche dernier, les Tubiziens peuvent se contenter de gagner au stade Roi Baudouin pour assurer définitivement ce Top 4 qui, pour eux, était un but dans la saison.

Et qu’est-ce qu’on gagne en rejoignant ce Top 4 ? Tout simplement l’assurance de demeurer en D1B la saison prochaine et, surtout,

la perspective, pour les 2e, 3e et 4e classés, de disputer les playoffs 2 avec les cercles – pointés de la 7e à la 15e place – de Pro League, sachant que le vainqueur de la finale monte en D1A directement. C’est là, évidemment, la grande nouveauté de la réforme du football belge instaurée en août dernier.

Pour les 5e, 6e, 7e et 8e de D1B, un mini-championnat de six rencontres, avec division en deux des points au terme de la phase classique, aura lieu et au terme duquel le dernier dégringolera en D1 amateurs. “Pour leurs efforts tout au long de la saison, jouer contre des équipes comme le Standard serait une belle récompense pour mes joueurs”, n’hésite pas à affirmer Marc Grosjean.

Grégoire Neels, le dépanneur professionnel

Après avoir tout joué jusqu’à la trêve, Grégoire Neels a dû de se contenter, en 2017, de quelques apparitions à la fin de certains matches. Mais avec la suspension de Gertjan Martens, il devrait effectuer son retour dans le onze de base pour ce match si important face à Tubize, un club où il a évolué pendant 15 ans.

“J’avoue que c’est assez cocasse”, explique celui qui a peut-être perdu son statut d’incontournable mais pas sa bonne humeur. “Quand j’ai signé à l’Union, il y a un an et demi, c’était pour me mettre au service du groupe. Et durant la préparation de l’actuelle campagne, vu le départ de

Kocabas et la blessure de Vandiepenbeeck, le coach m’a demandé si je voulais reculer au poste d’arrière central.”

Ce dépannage qui était prévu pour quelques semaines dura 20 matches, durant lesquels le Brabançon donna entière satisfaction. “Mais durant la trêve, on a pu constater que Pietro Perdichizzi avait retrouvé son meilleur niveau. En plus, il a l’avantage d’être gaucher. Et comme depuis, l’équipe n’a plus perdu et n’a encaissé qu’un but en six matches, il est tout à fait normal que Monsieur Grosjean ne touche plus à un quatre arrière dont je ne fais, du coup, plus partie.”

Sauf quand un des deux défenseurs centraux est suspendu. “J’ai l’avantage de pouvoir jouer à gauche ou à droite de l’axe défensif. Et je suis prêt à me donner à 200 %”, poursuit celui dont la mentalité n’a jamais été prise en défaut. “À 34 ans, on voit les choses autrement. Mon éviction est tout à fait logique à partir du moment

où Perdichizzi est en grande forme. En plus, c’est un super gars. Et qu’on ait besoin de moi pendant 30 secondes ou un tout match, cela ne change rien à ma motivation.”

Marc Grosjean sait qu’il pourra donc compter sur lui pour dépanner face à Tubize. “En plus, c’est contre le club où j’ai passé 15 ans, dont une saison en D1, et pour lequel j’ai disputé près de 500 matches. J’ai tout connu là-bas, des titres en D3 et D2, la modernisation des installations. Et j’habitais à 10 minutes. Mais avec la venue des investisseurs étrangers, cela s’est moins bien passé. Le positif, c’est que cela m’a permis de me recaser à l’Union, un club familial et au passé prestigieux, où j’ai retrouvé le plaisir d’être footballeur professionnel.”

Au rayon noyau, outre Martens, on notera l’absence dans les 18 de Wallaert.

Jean-François Delisse

Le noyau : Saussez,

Sadin; Mpati, Perdichizzi, Neels, Kaminiaris, Cabeke, Vandiepenbeeck; Massengo, Morren, Baherlé, Aguemon, Da Silva; Rajsel, Fixelles, Fauré, Aoulad, Mombongo, N’Gakoutou.

Grégoire Neels est motivé à l’idée de jouer à nouveau lors de la venue de Tubize, où il a tout connu.

“Suis-je devenu un voyou ?”

Tubize est à 90 minutes des playoffs 2. Le scénario est simple : une victoire dimanche à l’Union et les Sang et Or assureront leur place dans le Top 4.

Pour cela, ils pourront s’appuyer sur les retours de blessures de Fabre et Dudouit en défense et de suspension de Zenke et Diallo. Régis Brouard retrouve donc sa force de frappe offensive au meilleur des moments. Et pour Mamadou Diallo, exclu injustement au Lierse il y a deux semaines, c’est l’occasion d’évacuer la frustration. “Je me suis posé beaucoup de questions après cette exclusion. Suis-je devenu un voyou du jour au lendemain ? C’est déjà ma troisième

, affirme le capitaine de l’AFC. de la saison et ça me fait bizarre de devoir évoquer un tel sujet. En l’espace d’un an et demi à Tubize, j’ai pris quatre cartons rouges alors que je n’en avais pris qu’un seul dans toute ma carrière. J’essaie de prendre ça avec humour mais c’est frustrant et ça fait mal”

Dimanche, il sera sur la pelouse avec l’envie d’aller chercher définitivement cette 4e place. “Ce match peut être une finale mais on l’aborde comme un match normal. Ce sera une belle rencontre à jouer, pour laquelle on ne se met pas de pression supplémentaire.”

Et puis l’Union est une équipe qui réussit bien aux Tubiziens, invaincus depuis deux ans dans leurs confrontations avec les Saint-Gillois. “Ce n’est pas parce qu’on vient de les battre cinq fois de suite qu’il faut croire que ce sera facile dimanche. Ils auront envie de mettre fin à cette série, à nous de tout faire pour les en empêcher.”

À Tubize de ne pas manquer cette belle occasion de passer un cap. “On a déjà raté pas mal de belles occasions par le passé. Il ne faut pas que ça soit le cas cette fois-ci.”

Sébastien Sterpigny

le noyau : Beunardeau, Rausin, Garlito, Q.&M. Laurent, Betsch, Lee, Babic, Amallah, Nirisarike, Henri, Sabaouni, Touré, Keita, Köse, Garcia, Hamzaoui, Pires, Diallo, Zenke, Fabre, Dudouit.

Mamadou Diallo se verrait bien propulser Tubize en playoffs 2, dimanche, lors du duel tant attendu face à l’Union.

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