Comme c’était le cas
en préliminaires de
Ligue des cham-
pions et au premier
tour d’Europa League, l’Union
Saint-Gilloise s’apprête à délo-
caliser le temps d’un soir son
“domicile”. Mais contraire-
ment aux quatre précédents
européens, ce ne sera pas à
Den Dreef mais au Lotto Park,
cette fois, que l’Union ac-
cueillera Berlin, jeudi (21 h).
Plusieurs raisons ont
poussé le club saint-gillois à
ne plus opter pour Louvain,
pour ce huitième de finale. La
décision devait être prise
avant le tirage et l’enceinte
d’Anderlecht permettait à la
RUSG d’accueillir plus de
monde alors que des Barça ou
Manchester United étaient
des adversaires potentiels. De-
voir se limiter à 9 000 places
en tout aurait fait mal en cas
de grosse affiche, alors qu’il y
a un peu plus de 15 000 tic-
kets en vente à Anderlecht.
. Environ 125 000 € –
150 000 € de location
Un accord avait été passé
après le départ tumultueux
de Felice Mazzù pour Ander-
lecht l’été passé, si l’Union
voulait jouer son tour préli-
minaire au Parc Astrid, ce qui
n’avait finalement pas été le
cas. Il a servi de base de négo-
ciation et, d’après nos infor-
mations, l’Union loue le stade
deux jours contre environ
125 000 € – 150 000 €, un mon-
tant que le RSCA pourrait uti-
liser pour rénover Neerpede
l’été prochain. Le déménage-
ment représente une grosse
logistique, pour le club saint-
gillois, mais il pourra garder
toutes les rentrées réalisées,
ce qui rend l’accord financier
plus intéressant que celui
passé avec OHL.
Par ailleurs, Anderlecht re-
lève de la même zone de po-
lice que Saint-Gilles : celle du
Midi. Et les forces de l’ordre
bruxelloises ont davantage
l’habitude de ce type de ren-
contre. “Le CEO du club, Phi-
lippe Bormans, voulait profiter
d’une organisation un peu plus
habituée à gérer les matchs
européens que celle de Louvain,
explique le commissaire de la
zone, Philippe Boucar. Il faut
gérer 2 000 supporters adverses
étrangers et il faut une configu-
ration qui permette de les sépa-
rer de ceux de l’Union.”
Un contingent de 1 000 pla-
ces était d’abord prévu, mais
face à la crainte de voir débar-
quer des fans allemands sans
tickets, il a été décidé de dou-
bler la zone visiteur.
En plus des Allemands, la
police devra-t-elle gérer des
supporters anderlechtois qui
auraient envie d’en découdre
avec les Unionistes, alors que
beaucoup seront présents
pour regarder le match du
RSCA à Villarreal, en Ligue
Conference ? Le bruit a couru,
sur Bruxelles, que des Ultras
mauves pourraient avoir en-
vie de régler de vieux conten-
tieux avant le match. Mais ces
rumeurs sont balayées tant
par la police que par la res-
ponsable sécurité du club
saint-gillois. “Je me demande si
certains supporters en désac-
cord avec la décision de la direc-
tion de l’Union d’organiser le
match à Anderlecht n’ont pas
fait courir un petit vent de pani-
que en disant qu’il y a un risque
d’être attaqué par des fans d’An-
derlecht et que cela pourrait
être dangereux. Mais nous
n’avons pas de signal laissant
entendre cela. Les supporters de
l’Union qui viennent en famille
peuvent venir en toute sécurité
au stade. Ils ne seront pas mal
accueillis par les supporters an-
derlechtois, je pense.”
“Nos supporters n’auront pas
de souci à se faire”, appuie
Christelle Boucar, la responsa-
ble sécurité de l’Union, qui l’a
été par le passé pour Ander-
lecht. “Nous avons travaillé en
bonne collaboration avec le
RSCA et la police, qui a l’habi-
tude de gérer ce type de rencon-
tre. On attend environ
13 000 personnes et je pense
qu’il y aura un accueil plus que
correct des supporters d’Ander-
lecht”, assure la fille du com-
missaire. “Nous avons aussi
mis à disposition de nos suppor-
ters qui auraient envie de partir
du Parc Duden des navettes vers
le stade et idem pour le retour.”
“Pour ménager la susceptibi-
lité des supporters d’Anderlecht,
les blocs des Ultras anderlech-
tois ont été fermés”, insiste Phi-
lippe Boucar.
Les blocs du rez-de-chaus-
sée de la tribune 4, où s’instal-
lent la “Mauves Army” et ceux
des South Leaders, en face,
ont été retirés de la vente.
. Ce sera à Anderlecht
aussi si l’Union se qualifie
Ce déménagement se re-
produira au tour suivant, en
cas de qualification unio-
niste, puisque le club a dû
rendre à l’UEFA le nom d’une
et une seule enceinte pour
toute sa deuxième phase de
Coupe d’Europe, sans plus
pouvoir en changer. Et si An-
derlecht et l’Union passent
tous deux ce tour ? Ce serait
rebelote en quart, avec un
Parc Astrid qui accueillerait le
RSCA à l’aller jeudi 13 avril
puis la RUSG au retour, jeudi
20 avril.
. À Zulte la saison
prochaine ?
Par ailleurs, l’Union devra
rendre le nom d’un stade
européen dans son dossier
pour sa licence 2023-2024 et
le club discute avec Zulte
pour le Gaverbeek… ce qui ne
veut pas dire qu’elle jouera
d’office là, d’ailleurs, puis-
qu’elle peut encore changer
de lieu d’ici l’été prochain si
elle est bien européenne.