La dernière fois que nous avions réuni les frères Cabeke, c’était en décembre dernier, juste avant un match de gala entre le RWDM et l’Union. Ce jour-là, Geoffrey et Anthony étaient encore adversaires, mais ils n’avaient pas caché leur envie d’un jour évoluer de nouveau ensemble, cette fois-ci, avec le maillot du RWDM sur les épaules.
Ces retrouvailles, ils les espéraient dans deux ou trois ans. Ce sera finalement bien plus tôt que prévu puisque jeudi dernier, Geoffrey a accepté la proposition du club molenbeekois et rejouera donc avec son jumeau dès la saison prochaine. “On souhaitait rejouer ensemble, dans notre club de cœur, là où tout a commencé”, débute Geoffrey. “Lorsque Thierry
, ajoute Anthony. Dailly a relancé le projet RWDM, on s’était dit qu’on rejouerait un jour ensemble, avec ses quatre lettres magiques sur le cœur. Je ne pensais toutefois pas que ça arriverait si vite”
La présence de son frère au RWDM a été un atout supplémentaire dans la venue de Geoffrey au stade Machtens. “Bien entendu que ça a un peu joué mais je ne suis pas venu que pour ça. J’avais besoin d’un nouveau challenge et l’appel du RWDM m’a fait réfléchir. Lorsque j’ai reçu ce coup de téléphone d’une école me proposant un poste d’enseignant à deux pas de chez moi, cela m’a décidé à rejoindre le RWDM.”
Avec un petit forcing d’Anthony durant les négociations ? “Pas du tout. D’ailleurs, je l’aurais bien vu continuer à l’Union encore une ou deux saisons. Je ne pensais vraiment pas qu’il allait déjà rejoindre le RWDM alors qu’il est en train de disputer les playoffs 2 avec l’Union. Il aurait pu poursuivre sa carrière chez les pros sans soucis, mais il a fait un autre choix.”
Porter le maillot du RWDM, dans leur stade Machtens est un rêve de gosse
qui se réalise. “On a déjà évolué ensemble dans ce stade, mais c’était avec le Brussels et non le RWDM. J’ai déjà réalisé un premier rêve cette année en portant ces quatre lettres, j’en ai réalisé un autre en décrochant le titre.”
Et les deux n’ont désormais plus qu’une ambition : “Remporter un titre ensemble, avec ce maillot du RWDM.”
De quoi faire la fierté de tout leur entourage. “Ils savaient qu’il y avait des négociations en cours, ils s’attendaient à ce transfert même s’ils avaient voulu que Geoffrey reste à l’Union. On va désormais pouvoir vivre de nouveaux bons moments, ensemble, à Molenbeek.
L’Union
À 28 ans, Geoffrey Cabeke est en train de réaliser une excellente saison à l’Union avec qui il dispute les playoffs 2 en compagnie des équipes de D1A. Une compétition dans laquelle Geoffrey a prouvé qu’il avait encore le niveau pour rester dans le monde professionnel. “J’ai connu trois superbes saisons à l’Union. Il y a eu cette montée en D2 lors de ma première année. La saison suivante, nous avons assuré notre place dans le Top 8 et, cette année, on dispute les playoffs 2. J’aurais pu prolonger à l’Union, le club me l’a d’ailleurs proposé à deux reprises, et notamment durant les playoffs 2. Mais comme je l’ai dit, j’avais besoin d’un nouveau challenge et puis je devais aussi penser à mon avenir professionnel.”
Geoffrey n’oubliera jamais l’Union. “Et notamment ses formidables supporters. Ils ont souvent été le 12e homme qui nous a permis de faire la différence. Chapeau à eux pour tout ce qu’ils nous ont apporté.”
Leurs souvenirs
Du RWDM à l’Union en passant par le Brussels, Geoffrey et Anthony en ont disputé des matchs ensemble. Des souvenirs, ils en gardent quelques-uns précieusement dans leur mémoire. Dont un en particulier que nous raconte Anthony. “C’était un match à Hoogstraten, avec l’Union. Ce jour-là, Geoffrey avait senti où je voulais le ballon et m’avait offert un assist parfait que j’ai conclu par un but. Ce fut encore plus intense puisque cela nous a permis de prendre trois points très importants.”
Geoffrey aussi en a des souvenirs, mais il préfère se tourner vers l’avenir. “Dans ce stade Machtens, on n’a pas vraiment de bons souvenirs puisque l’on n’a pas vécu une grande saison ensemble
au Brussels. Nos plus beaux souvenirs à Molenbeek sont donc encore à venir. J’espère que ce sera dès la saison prochaine avec une montée à la clé.”
La même profession
On le sait, les jumeaux ont un petit truc en plus que les autres n’ont pas. Ils partagent souvent les mêmes goûts et les mêmes idées, Geoffrey et Anthony ont été encore plus loin puisqu’ils partageront bientôt le même métier. “C’est la preuve que nous sommes de vrais jumeaux”, sourit Geoffrey.
Anthony, déjà professeur d’éducation physique, se fait une joie de voir son frère suivre ses traces. “J’espère pour lui qu’il trouvera rapidement un boulot dans l’enseignement, même si je sais que ce n’est pas facile tous les jours. Si je suis surpris de le voir faire ce choix ? Pas vraiment. On n’est pas jumeaux pour rien. C’était donc presque naturel
que l’on opte pour le même métier, que l’on partage cette même passion.”