VINCENT MILLER
La connexion entre Nieuwkoop et Adingra a fonctionné du tonnerre, et permis à l’Union de ramener les trois points de la Cegeka Arena.News
En une semaine de temps, les Saint-Gillois ont redressé la tête. Après leur victoire contre Eupen et leur nul à Berlin en Europa League, ils sont parvenus à terrasser Genk, le leader de la compétition. Au courage et au mental, ils ont prouvé qu’il faudrait encore compter avec eux cette saison. next
Comme face à Berlin jeudi dernier, l’Union a su souffrir, encaisser les coups, mais ne pas rompre. Car ce dimanche soir, les Saint-Gillois ont été malmenés une partie de la rencontre, surtout en première période. La preuve en statistiques : Genk a mis le pied sur le ballon près de 70 % du temps et réalisé plus de 561 passes. Soit plus de deux fois plus que l’Union qui n’en a réalisé que 239… La victoire saint-gilloise s’est donc, avant tout, dessinée au mental. « C’est surtout dans la tête que ça s’est joué », confirmait d’ailleurs le coach Karel Geraerts à l’issue de la rencontre. Car ses troupes ne se sont en effet pas laissées démonter après le penalty accordé aux Genkois pour une faute de bras dans le rectangle de Van der Heyden (22 e ).
Au contraire, elles se sont remobilisées et sont parvenues à renverser la vapeur juste avant la mi-temps. Adingra, qui était préféré à Lapoussin au coup d’envoi, étant d’abord à l’assist pour Nieuwkoop (42 e ) avant d’enrouler une superbe frappe dans la lucarne de Vandevoordt (44 e ). L’Ivoirien réalisait, là, « sa spéciale », et en est désormais à 12 buts et 10 assists, toutes compétitions confondues. Il se rapproche encore un peu plus de Teuma, l’homme le plus décisif de la saison de l’Union avec 10 goals et 13 assists. Le capitaine, qui faisait son retour dans l’équipe après avoir été laissé au repos face à Berlin pour une blessure au mollet, a finalement tenu 65 minutes, avant de céder sa place à El Azzouzi.
Après la pause, la rencontre se tendait et les Saint-Gillois allaient rester sous la menace d’une égalisation genkoise jusqu’au bout. Car ils manquaient une possibilité en or de se mettre à l’abri, à la 50 e , lorsque Lynen catapultait sa frappe du gauche au-dessus des cages du portier limbourgeois, galvaudant une superbe action initiée par Nilsson. L’attaquant suédois était monté au jeu quelques instants plus tôt en remplacement de Vertessen, touché physiquement. « Ce n’est jamais bon signe de sortir comme cela mais on n’en sait pas encore plus », déplorait le coach du matricule 10. Au final, mis à part un but annulé pour Genk à la 72 e , les Saint-Gillois n’allaient plus trop se faire de frayeur.
Leur performance est d’autant plus impressionnante que la préparation de cette rencontre avait été fortement perturbée. En effet, les Bruxellois avaient dû passer une nuit supplémentaire à Berlin la semaine dernière (de jeudi à vendredi) après leur 8 e de finale aller d’Europa League (3-3), leur avion n’ayant pas pu décoller à cause d’un problème de dégivrage. « On a vécu une semaine très intense. Il y a eu beaucoup d’émotions, avec toutes ces choses extrasportives qui se sont passées », confirmait le T1 unioniste.
Les Saint-Gillois, qui semblaient mal en point il n’y a pas si longtemps que cela après leurs trois défaites de rang (contre le Standard et Westerlo en championnat et l’Antwerp en Coupe de Belgique), viennent donc de prouver en une semaine de temps qu’ils n’étaient pas morts, gagnant contre Eupen (2-1), partageant l’enjeu à Berlin (3-3) et terrassant le leader de la compétition ce week-end. « On savait lors de ces matches perdus qu’on n’avait pas pris nos moments. Ce qu’on est par contre parvenu à faire aujourd’hui. »
Le top 4 bientôt validé
Grâce à ce succès retentissant, l’Union revient à cinq points de Genk, à cinq matches du terme de la phase classique. Le week-end prochain face à Malines, elle pourrait valider définitivement sa participation aux Champions Playoffs puisqu’elle compte quatorze points d’avance sur le cinquième, La Gantoise. Mais avant cela, les Jaune et Bleu tenteront de valider une qualification historique pour les quarts de finale de l’Europa League. Il faudra, pour ce faire, à nouveau sortir une performance de choix face à Berlin jeudi.
Avec l’expérience accumulée lors des nombreux matches au sommet disputés ces derniers mois, l’Union a appris à faire le gros dos pour sortir ses griffes au moment où on l’attend le moins. Le succès arraché hier dans le Limbourg en fut un nouvel exemple flagrant. « Genk nous a mis une pression d’enfer d’entrée de jeu, ce qui est logique vu la qualité de ses joueurs et le fait qu’on avait les jambes sans doute encore un peu lourdes après notre périple européen à Berlin
», expliquait Kandouss. «
Heureusement, on a su régler certains détails et profiter des coups d’éclats d’Adingra et de Nieuwkoop pour redresser la barre. Je trouve qu’on a bien géré la fin de match et que ce succès est mérité. Maintenant, on ne s’emballe pas : tout se jouera lors des Playoffs. »
Revenue, grâce à ce beau succès, à 5 longueurs de Genk avant de recevoir Berlin jeudi soir, l’équipe entraînée par Karel Geraerts a bien mérité le jour de congé qui leur a été octroyé, ce lundi. « On sera heureux de profiter un peu de nos familles parce que le programme est costaud
», enchaîne Anthony Moris, qui est passé maître dans l’art de geler le ballon, dimanche. «
Sans doute mais je n’allais pas courir pour aller le chercher, quand même ? Je pense que cette saison, on a surtout appris à être beaucoup plus patients, à ne plus forcément vouloir absolument prendre l’avantage. Pour émerger, il faut savoir rester calmes, être plus tueurs et efficaces comme on l’a été à Berlin et ici à Genk. En début de match, on n’avait pas la vitesse de réaction pour suivre leur tempo et il a fallu une demi-heure pour se mettre dans le match, pour retrouver nos jambes. Le plus important était de rester en vie, même après un penalty qui n’avait pas lieu d’être. Suite aux deux coups d’éclats d’Adingra, on est repassés devant à la pause et puis on a une nouvelle fois démontré cette faculté rare et remarquable de savoir souffrir ensemble. »
Breda : « Décisions logiques »
PH.G.
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Notre consultant Stéphane Breda donne son éclairage sur les deux phases principales de ce match au sommet.
24 e : penalty commis par Van der Heyden.
« Avec la vision de face, j’avais l’impression que le ballon était allé vers la main du défenseur unioniste. Vu de derrière, on voit un léger mouvement du corps et un bras tout aussi légèrement décollé. Il y a eu check du VAR et il n’y a pas eu correction de la décision. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il valide totalement la décision, mais en tout cas il n’a pas de raison valable de l’annuler. D’un point de vue de la règle, c’est un penalty totalement logique mais dans la volonté de simplifier le règlement pour harmoniser les décisions, c’est devenu de plus en plus subjectif. On parle quand même d’un ballon, tiré à 1m, voire 1m50 du défenseur. »
73 e : but annulé de McKenzie.
« Le règlement est précis à ce sujet. Même s’il n’y a pas intention de toucher le ballon et que le joueur en tire profit, il n’y a pas d’autre choix d’annuler ce but. Et il n’y a pas de doute sur ce but genkois. McKenzie joue de malchance parce que la balle ricoche par accident sur son bras. Heureusement, le VAR est là pour confirmer cette décision. »
Déjà 12.000 tickets vendus pour le retour face à berlin au lotto park
V.M.
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L’Union se dirige vers une affluence record pour un de ses matches de Coupe d’Europe cette saison. Alors que le club saint-gillois n’avait jamais dépassé la barre des 10.000 spectacteurs à OHL où il avait disputé le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions en août dernier ainsi que ses trois matches de poules d’Europa League, il a déjà vendu 12.000 tickets pour la venue de Berlin ce jeudi au Lotto Park. 15.000 places au total étant mises en vente pour ce 8 e de finale retour d’Europa League (les tribunes derrière les goals resteront fermées, à l’exception de celle accueillant les 2.000 visiteurs de Berlin), il reste donc encore 3.000 tickets à pourvoir. La billeterie devrait être ouverte jusqu’à mercredi matin.