Que ce soit ce samedi soir lors du derby ou plus tard, le futur titre de l’Union ne fait plus aucun doute. Les joueurs saint-gillois attendent avec impatience ce sacre qui viendra récompenser leur gros travail de ces derniers mois, ainsi que les sacrifices consentis. À l’image de Casper Nielsen qui, coronavirus oblige, n’a pratiquement pas vu sa famille, restée au Danemark, depuis un an. prevnext
Depuis l’arrivée des investisseurs anglais il y a trois saisons, l’Union s’est internationalisée, comptant en ses rangs un gros contingent de joueurs étrangers. Des joueurs qui n’ont pas spécialement eu la vie facile cette dernière année à cause du coronavirus. C’est le cas du milieu de terrain Casper Nielsen, éloigné des siens depuis très (trop) longtemps. « Lors de ma première année à l’Union, c’était assez facile de voir ma famille », explique le joueur arrivé à la Butte durant l’été 2019. « En voiture, cela leur mettait sept heures pour me rendre visite. Et à l’inverse, dès que j’avais une semaine de congé, je rentrais chez moi au Danemark. Mais depuis onze mois, je suis seul dans mon appartement. J’ai certes vu ma famille à Noël mais les retrouvailles ont été très courtes. Je n’ai pu rester que six jours car je devais revenir plus tôt en Belgique pour y passer ma quarantaine avant la reprise des entraînements. Ce n’était pas facile. Évidemment, j’ai régulièrement les miens au téléphone mais ce n’est pas la même chose. Par contre, nous ne pouvons pas nous plaindre car nous avons tout de même la chance de pouvoir sortir et jouer au foot. alors que beaucoup de personnes ne peuvent même pas aller travailler… »« J’aurai beaucoup de choses à raconter à ma famille »Cette épreuve aura très certainement rendu le Danois plus fort. Et à travers celle-ci, il aura pu puiser l’énergie nécessaire pour réaliser une grande saison (quatre buts et cinq assists). « Dans ces moments-là, il est important d’avoir l’esprit clair. J’ai su me concentrer à 100 % sur mon job ici et sur l’équipe. Nous avons désormais un travail à terminer. Et lorsqu’il sera clôturé, je pourrai rentrer chez moi et passer du temps avec ma famille. J’aurai beaucoup de choses à lui raconter (sourire). »Ce qu’il partagera avec les siens, c’est la joie qu’il va ressentir lorsqu’il soulèvera le trophée. Un sentiment qu’il a déjà connu une fois dans sa carrière. « J’ai gagné la coupe du Danemark avec mon ancien club d’Esjberg », confie-t-il. « C’est après avoir gagné ce titre que j’ai compris pourquoi je jouais au foot. Si tu joues, c’est pour gagner des trophées. La sensation que cela procure est tout simplement incroyable. C’est quelque chose que j’ai hâte de revivre. En plus, on a travaillé tellement dur en cette année perturbée par le Covid… »Si l’impatience est à son comble, les Saint-Gillois savent pour autant que le titre n’est pas encore dans leur poche. Et que les Molenbeekois ne le leur offriront pas sur un plateau d’argent. « Je suis certain à 200 % que le RWDM est en train de parler de cela et se dit qu’il va tout faire pour que nous ne célébrions pas le titre face à lui. Ce qui est totalement normal. Moi, cela me motive encore plus. Nous devons simplement garder notre ligne de conduite et ne rien changer à ce que nous faisons depuis le début de la saison. »