Le T1 saint-gillois explique sa réussite grâce aux qualités de son groupe mais également de son staff, qu’il nous présente
B eaucoup d’observateurs ont désigné Felice Mazzù comme facteur essentiel de la saison canon de l’Union saintgilloise. Ils ont raison… en grande partie. Mais, pour le principal inté- ressé, il n’en est rien. Le T1 met en avant le mérite d’un groupe et non des individualités. Il avait d’ailleurs déclaré dans nos colonnes il y a quelques jours que sa plus grande fierté, cette année, était d’avoir forgé un groupe incroyable mêlant ses joueurs et son staff technique. “J’ai appris à connaître ce staff au fil du temps cette saison. Il est d’une fidélité et d’une compétence exemplaires. S’il n’y avait pas eu cette cohésion, on n’aurait jamais fait un tel championnat.” Après avoir rempli parfaitement son contrat d’un point de vue sportif, il évoque sa plus belle réussite au matricule 10 : sa deuxième famille. . Une confiance aveugle en son staff Assisté de Karel Geraerts, son ancien joueur au Sporting Charleroi, et d’Arthur Kopyt, Felice Mazzù a trouvé son équilibre aux entraînements et en match. “J’ai une manière de travailler bien spécifique. Je donne une entière confiance et beaucoup de responsabilités à mes collègues. Je n’ai pas la vérité absolue, donc Karel et Arthur peuvent me soumettre des idées ou exercices. Hormis eux, j’aimerais tirer mon chapeau à notre préparateur physique (NdlR : Eric Dehaeseleer), qui a su permettre aux joueurs de tenir sur l’entièreté de la saison. On a gagné pas mal de rencontres en deuxième période. Cela veut dire beaucoup…” Le trio d’entraîneurs a trouvé ses habitudes quotidiennes qui ont permis à chacun de se faire une place au sein du groupe. Arthur Kopyt travaille beaucoup plus le spécifique avec ses joueurs. C’est en fin de session qu’il aide constamment les attaquants, dé- fenseurs… à peaufiner leur jeu dans leur secteur de prédilection. “Il est très utile dans ce domaine-là. Il fait ça très bien avec des méthodes qui lui sont propres.” L’ancien joueur du Standard Karel Geraerts est constamment aux côtés de Mazzù. “Il m’aide tous les jours. Parfois, il lui arrive même de jouer pour combler les trous dans les équipes. Malgré son âge, il arrive à bien se débrouiller grâce à son intelligence tactique. C’est aussi un élé- ment essentiel car il parle beaucoup aux joueurs.” Arrivé l’été dernier de Virton pour
encadrer les gardiens, Laurent Deraedt a permis à Anthony Moris de réaliser l’une des plus belles saisons de sa carrière. “Je ne le connaissais pas. Mais j’ai découvert une grande et belle personne. Je ne comprends pas qu’il n’ait jamais eu sa chance au plus haut niveau. Il a apporté quelque chose de plus à ce staff grâce à ses nombreuses qualités humaines.” . “Sandro ? Le meilleur analyste du monde” Sandro Salamone a, lui, connu son heure de gloire cette année avec le but record de Dante Vanzeir à Deinze en janvier (un goal après 7 secondes de jeu !). L’analyste vidéo du club s’était inspiré du buteur de l’AC Milan Rafael Leão et avait permis aux Jaune et Bleu de prendre l’avantage directement grâce à cette même phase travaillée à l’entraînement la veille de la partie. “Mais il n’a pas fait que ça ! Il nous a permis de remporter d’autres points cette année grâce à ses connaissances du football et ses nombreuses analyses judicieuses. Sandro est un homme de l’ombre mais c’est surtout un gars qui dépense énormément d’énergie pour nous. Il se donne sans arrêt pour que j’aie toutes les infos nécessaires pour préparer un match. Sandro est le meilleur analyste du monde.” . “Le staff médical a contribué à 50 % de nos succès” Hormis les blessés de longue date
cette année, l’infirmerie unioniste a été bien épargnée. Un franc succès donc pour les kinés, masseur et docteurs de l’équipe. “Je touche du bois pour que cela continue”, raconte Mazzù. “Quand il n’y a pas de blessure musculaire dans un noyau, cela veut généralement dire que le travail est bien fait.” Mais, mieux encore, la formation bruxelloise n’a pas été touchée par la Covid-19. Aucun joueur n’a été mis en quarantaine pour les matchs ! “Le staff médical a mis sur pied des rè- gles pour qu’on maximise les gestes barrières. Il y a eu un règlement strict qu’on a suivi au mieux et un suivi extraordinaire qui nous a permis de ne pas être impactés par le virus ! Cela a été pour moi l’une des plus grandes réussites cette saison-ci. Tout a été sous contrôle et j’estime que le staff médical a contribué à 50 % de nos succès.” . La team manager : la cerise sur le gâteau “Je n’avais jamais vu ça”, explique l’entraîneur. “Annelies (Menten) fait tout. On n’a besoin de rien lui demander.” La team manager du club veille au grain pour que tout fonctionne comme sur des roulettes. “Elle prévoit les amicaux, fait toute l’organisation et la logistique. Honnêtement, c’est quelqu’un d’extraordinaire qui a permis au groupe d’évoluer dans les meilleures conditions possibles.”