Si les Mauves partent logiquement favoris
avant ce derby bruxellois, le groupe de Felice
Mazzù possède des atouts à faire valoir
Sur le papier, il n’y a
clairement pas photo
vu la qualité intrinsèque d’Anderlecht.
Sur le terrain, sur “son” terrain surtout où son invincibilité dure depuis le 11 janvier
2020, l’Union compte dicter
une autre réalité. En misant
sur la magie de la Coupe mais
aussi sur des aspects plus rationnels, sur ses forces qui en
font le leader autoritaire de
D1B Pro League grâce à des individualités performantes, à
un entraîneur qui sait où il va
et à un vrai collectif.
1 Dante Vanzeir,
le serial buteur
Cette saison 2020-2021
sonne comme celle de la renaissance pour Dante Vanzeir,
venu de Genk durant le mercato estival.
L’attaquant confirme tout le
potentiel qu’on voyait en lui il
y a quelques saisons et, ce,
grâce à l’environnement (favorable) saint-gillois.
Dans le 3-5-2 déployé par Felice Mazzù, Vanzeir occupe le
poste de second attaquant
pour épauler Deniz Undav et
ses qualités de vitesse mais
aussi de finisseur font très
mal quand les espaces
s’ouvrent. Ses chiffres ne mentent pas : le natif de Beringen,
international espoirs, en est
déjà à 17 buts et 7 passes décisives cette saison toutes compétitions confondues.
2 Le collectif
a pris le pouvoir
Le plus gros changement à
l’Union cette année réside
dans le retour d’un vrai collectif. Placé par Mazzù au-dessus
des individualités.
L’ancien entraîneur de
Charleroi et de Genk a totalement redistribué les cartes.
Plus question de parler de titulaires indiscutables : chaque
joueur doit se battre pour sa
place. En résulte une émulation collective avec la primauté de la forme du moment.
Une méthode qui a été acceptée par les cadres du vestiaire vu les succès actuels et
qui cimentent le groupe qui,
avec cet état d’esprit, n’en finit
plus de gagner.
3 Felice Mazzù,
la tête pensante
Son passage mitigé à Genk,
où il a été démis de ses fonctions au bout de cinq mois,
n’a pas fait oublier ses excellents résultats à Charleroi durant six ans.
Attendu au tournant, “Mister Mazzù” a su réinventer et
redynamiser son groupe
grâce à un dispositif plus adéquat pour celui-ci (3-5-2). Le
tout grâce à une formation
qui possède à la fois la
meilleure défense et la
meilleure attaque de D1B avec
un rendement qui donne le
vertige. En moyenne, l’Union
encaisse moins d’un but par
match (0,83) et en marque
2,44 (44 en 18 journées) avec
un penchant pour les contres
meurtriers.
4 L’imprévisible
Loïc Lapoussin
Le Franco-Malgache alterne
plus le chaud que le froid
cette saison en D1B. L’ailier de
la formation unioniste est
l’un des meilleurs joueurs de
la division… et même le
meilleur quand il est à 100 %
de ses moyens.
Loïc Lapoussin, qui est arrivé de Virton à l’intersaison,
est capable de dribbler, passer,
faire de bons appels et de marquer. Mais il ne le fait pas tout
le temps, ce qui dessine sa
marge de progression.
Le joueur de 24 ans traverse
d’ailleurs un petit creux depuis la reprise en 2021. Nul
doute qu’il voudra montrer
son plus beau visage face aux
Mauves qui seraient bien inspirés de le mettre sous pression quand il aura le ballon
entre ses pieds…
5 La spirale positive
de l’Union SG
L’impression est la même
pour toutes formations qui se
dressent devant l’Union : comment faire pour battre une
équipe qui traverse une telle
spirale positive ?
Même dans les moments
plus compliqués, les hommes
de Felice Mazzù parviennent
toujours à s’en sortir comme
ils l’ont démontré contre
Mouscron en Coupe, où ils ont
arraché leur qualification en
étant à la fois menés et en infériorité numérique. Au point
où cela en devient presque
frustrant pour ses adversaires.
L’Union Saint-Gilloise reste
sur quatorze succès lors de ses
quinze derniers matchs toutes compétitions confondues.
Et n’a qu’une envie : ajouter
un nouveau succès à cette
folle série.