PROPOS RECUEILLIS PAR G.R.
Ce dimanche, l’Union accueillera Tubize pour un match déterminant dans la lutte au top 4. Les deux formations peuvent encore rêver participer aux playoffs 2. Pour l’occasion, Jurgen Baatzsch, président de l’Union, se confie.
Quel est votre sentiment avant d’accueillir Tubize ce dimanche dans une rencontre décisive pour la 4 e place ?
On est super motivés à l’idée de gagner ce match contre Tubize. Je ne sais pas ce qui se passe mais les joueurs sont dans une sorte d’euphorie pour essayer d’atteindre le top 4. Hormis le dernier match où on a perdu 3-0, on a toujours été dans le coup. On n’a pas peur, on est confiant et il y aura beaucoup de supporters. Notre but, c’est le maintien, pas le top 4. Mais, maintenant, on va tout faire pour y arriver. Si on n’y arrive pas, ce ne sera pas la catastrophe nationale. Plus personne ne croyait en l’Union après six matches et maintenant, on reste sur six matches sans défaite. C’est pourtant la même équipe. Le coach et le staff font un excellent travail. On souffre un peu car on n’a pas un tueur devant mais, on va recruter durant le prochain mercato. On est relax car notre objectif est le maintien même si l’équipe brûle d’envie de gagner.
L’Union jouera encore au moins une partie de la saison prochaine au Heysel. Où en est-on dans ce dossier ?
Je l’ai souvent dit : j’étais heureux de jouer dans le stade national parce que c’était la seule solution. Notre stade n’était pas aux normes. On n’avait pas le choix même si nos supporters ne sont pas très contents car ils sont très attachés au stade Marien. Il est évident que nous serons plus forts une fois que nous rejouerons dans notre stade. Le Heysel est surdimensionné pour nous avec 2 ou 3.000 personnes dans le stade. Il faut un stade adapté à notre taille.
On parlait d’un retour en cours de saison à l’Union. Ce ne sera pas le cas…
Il y a eu des retards car il a fallu changer d’architecte. On a perdu quatre ou cinq mois. Il y avait des problèmes avec l’opposition pour voter le budget à la commune de Saint-Gilles. Mais, je suis très heureux du soutien de la commune et de la Ville de Bruxelles. Les travaux vont bientôt commencer mais je pense qu’on veut être sûr que Saint-Gilles reste dans le football professionnel.
Avez-vous des nouvelles concernant la licence ?
On aura notre licence. On a une augmentation de capital à hauteur de deux millions d’euros. On a des fonds propres positifs. On est bien financièrement. Au niveau des infrastructures, on a pu négocier avec la Ville de Bruxelles pour une extension du bail pour jouer une deuxième saison au Heysel. On jouera donc une deuxième saison dans le stade national. Il serait possible de déménager en cours de saison si on reçoit le feu vert mais des équipes pourraient contester ce changement. Cela pourrait créer des conflits. Il faudrait donc plutôt rester la saison complète au Heysel.
Entamer la saison à Saint-Gilles est donc totalement exclu.
Effectivement. Les travaux commenceront au printemps car il y a de nombreux permis à obtenir mais cela prend du temps en Belgique. Il suffit de demander à l’Échevin des Sports de la Ville de Bruxelles (Alain Courtois). Au début, il était question de tribunes modulables comme à Eupen mais le stade à Saint-Gilles est un monument historique à Bruxelles. Il y aura 10.000 places dont 5.000 assises. On pourrait passer à 14.000 dans le futur mais ce n’est pas encore nécessaire.
Quelle est votre ambition pour l’Union. La Division 1A est-elle envisageable ?
Il ne faut pas précipiter les choses en achetant des joueurs avec des salaires et des primes trop importants et constater, lorsque vous êtes en D1, qu’ils ne sont pas assez forts. Dans ce cas, vous élargissez votre dette et vous risquez des problèmes financiers. Si c’est le cas, soit, c’est la faillite, soit vous devez vendre à des investisseurs qui imposent leur loi. Il n’est pas question de vendre à des investisseurs qui veulent imposer des joueurs comme Monaco au Cercle ou comme des Chinois ou des Coréens. On voudrait que le club devienne autonome financièrement. Je donne un coup de main pour que l’Union reste dans le giron professionnel et que le club soit autonome et cela arrivera. On est notamment en train de négocier le transfert de l’un de nos joueurs (ndlr. selon nos informations, il s’agit de Nicolas Rajsel qui discuterait avec un club de D1A). Si on le vend au prix pré-négocié, on sera alors largement positif. C’est l’avantage d’un petit budget. On avait le deuxième budget de la saison et on est cinquième pour l’instant. Ce serait fatal si on montait déjà aujourd’hui. On avance pas à pas sans pression d’un tiers.