VINCENT MILLER
En 123 ans d’histoire (le club a été créé en 1897), des centaines de joueurs se sont succédé sur la pelouse du stade Marien. Mais certains auront plus marqué les esprits que d’autres. C’est le cas d’Ignazzio Cocchiere. L’attaquant italien de 33 ans (aujourd’hui actif à Alost) aura d’ailleurs tellement marqué les fans que ceux-ci lui ont dédié une chanson. Une belle reconnaissance pour ses quatre saisons passées au pied de la Butte (de 2012 -lorsqu’il est arrivé en Belgique pour travailler au sein des institutions européennes- jusqu’à 2016). « Je pense que, si les supporters ont inventé cet air en mon honneur, c’est parce que j’étais là au bon moment et que j’ai eu un peu de chance », livre-t-il modestement. « Je suis arrivé à un moment où le club était au plus bas, à deux doigts d’être relégué en Promotion, et je suis reparti alors qu’il venait d’accéder à la Division 1B. »Si Cocchiere aura fait autant d’effet sur les fans, c’est pour son grand nombre de buts marqués lors de son passage du côté de la Butte, mais surtout car il a sauvé le club des affres d’une descente en Promotion. En effet, lors du dernier match de la saison 2012-2013 face à Leopoldsburg, il évite à l’Union la catastrophe en marquant un but ô combien important dans les derniers instants de la rencontre. Un but qui permettra aux Saint-Gillois d’arracher une prolongation et de s’imposer finalement aux tirs au but. « J’ai également terminé deux fois meilleur buteur », poursuit-il. « À la suite de cela, je suis en quelque sorte devenu Saint-Gillois par adoption. Ma relation avec les fans a toujours été magnifique. »« La plus régulière »Et c’est donc avec énormément de plaisir qu’il accueille la montée en Division 1A de son club qui restera à jamais gravé dans son cœur. « La chance que l’Union a eue, c’est d’attirer Felice Mazzù. D’ailleurs, mon grand regret est de ne jamais avoir pu évoluer sous ses ordres. D’autant plus qu’il a des origines italiennes comme moi (sourire). On voit que c’est un entraîneur qui donne beaucoup de consignes à ses joueurs et qui a réussi à faire en sorte d’avoir de la constance dans les résultats. Car dans cette série, ce n’est pas spécialement toujours la meilleure équipe qui termine championne mais surtout celle qui parvient à être régulière du début à la fin de la saison. Je peux en tout cas dire que les joueurs d’aujourd’hui ont réalisé mon rêve le plus cher. Et je peux affirmer que j’ai fait partie de ce processus de remontée », lâche-t-il fièrement, lui qui entendra très certainement désormais résonner les « Viva Ignazzio » dans tous les stades de Division 1 du Royaume.