VINCENT MILLERDurant son passage à l’Union, il a amorcé les changements vers le professionnalisme.BelgaLe retour à l’avant-plan de l’Union SG ne date pas d’hier. Depuis plusieurs années, le club s’est professionnalisé à tous les étages pour devenir l’épouvantail de la D1B et un sérieux client en D1A. Un professionnalisme instauré, en partie, par Marc Grojsean. next
Si l’Union se retrouve aujourd’hui en Division 1A, elle le doit aussi en partie à Marc Grosjean qui aura laissé de bons souvenirs du côté de la Butte. Arrivé en 2015, juste après le départ de Drazen Brncic qui était parvenu à faire remonter le club en Division 2 (comme expliqué par ailleurs), son travail durant ses trois années passées à Saint-Gilles aura été crucial. Car sous sa houlette, l’Union aura pris le virage du professionnalisme. « En toute modestie, je crois pouvoir oser dire que ce qui arrive aujourd’hui à l’Union est également le résultat du travail réalisé par mon staff et mes collaborateurs », explique le coach liégeois. « Mais aussi de Jürgen Baatsch (NDLR : le président de l’époque), de Guy Brison (NDLR : le directeur sportif de l’époque) ou encore de Jean-Marie Philips (NDLR : qui a occupé plusieurs fonctions dans l’organigramme du club). Quand je suis arrivé à l’Union, j’ai débarqué dans un club sans structures professionnelles. L’USG était montée en D2 grâce à un problème de licence de ses adversaires mais n’était pas prête. Il a fallu mettre beaucoup de choses en place. Au niveau sportif par exemple, il n’y avait pas d’entraîneur des gardiens attitré, pas de préparateur physique, pas de bureau pour l’entraîneur, etc. En fait, il n’y avait pas grand-chose. Il a fallu se battre pour pouvoir travailler correctement car le club fonctionnait en plein amateurisme. »Et le travail a payé car, à la surprise générale, l’Union terminait la saison 2015-2016 -la première de Marc Grosjean aux manettes- dans le top 8. Ce qui lui permettait d’accéder à la toute nouvelle Division 1B. « Nous avons pu construire en très peu de temps une équipe compétitive avec un budget très serré et sommes parvenus à atteindre nos objectifs, voire même à les dépasser. Et ce grâce à des choix au niveau du recrutement qui se sont avérés payants. Et qui portent leurs fruits encore aujourd’hui. Car, jusque-là, l’Union ne parvenait pas à vendre des joueurs à des clubs de D1A. Ce fut chose faite avec les transferts de Nicolas Rajsel à Ostende, de Tracy Mpati à Lokeren ou plus récemment de Serge Tabekou à Mouscron. Ce sont des joueurs que nous avions faits venir. Sans oublier des gars comme Thibaut Peyre transféré à Malines (NDLR : qui évoluait à l’époque en D1B) ou Pietro Perdichizzi à Westerlo (NDLR : également en D1B). »Les deux saisons suivantes sous les ordres de Marc Grosjean, l’Union allait parvenir à se maintenir dans cette très concurrentielle Division 1B, parvenant même à se qualifier pour les Playoffs 2 en 2016-2017 avec, comme cerise sur le gâteau, un match de gala face au Standard. La rencontre à domicile s’était alors déroulée au stade Roi Baudouin devant près de 10.000 spectateurs ! Le mandat de Marc Grosjean à la tête de l’USG allait d’ailleurs être marqué par ce déménagement durant deux saisons au Heysel (de 2016 à 2018). Le stade Marien subissait en effet des rénovations pour pouvoir répondre aux normes exigées pour évoluer dans le football professionnel. « Les résultats que nous sommes parvenus à forger ont obligé une bonne fois pour toutes les autorités à rénover le stade. Le fait d’avoir tiré le club ainsi vers l’avant a fait que le stade a enfin pu être mis en conformité. L’Union a pu, grâce à cela, attirer l’attention d’investisseurs étrangers. »Et on connaît la suite, les Anglais ayant mis les moyens financiers et logistiques nécessaires pour rendre le retour en Division 1 possible. « Certes le niveau de la D1B est moins qualitatif cette saison par rapport aux campagnes précédentes », note Marc Grosjean qui sait de quoi il parle puisqu’il coache Seraing également actif en D1B. « Mais cela n’enlève rien aux mérites de l’Union. Elle a les idées bien en place, s’est focalisée sur ses objectifs, a fait preuve d’un grand réalisme, a eu la capacité de faire la différence quand il le fallait et a fait très peu d’erreurs défensives. De plus, la moindre faille chez l’adversaire a été exploitée grâce à des joueurs efficaces et réalistes. Il y a vraiment beaucoup de maturité dans son jeu. »À voir si l’Union parviendra à afficher les mêmes caractéristiques la saison prochaine. Marc Grosjean en sera en tout cas certainement un spectateur attentif.