S.HE.Lui aussi a fêté le titre comme il se devait.Photo NewsChampion de Belgique avec Bruges en 2002-2003, le T2 de Felice Mazzù a découvert les joies procurées par un titre dans la peau d’un entraîneur. Et la joie est, là aussi, immense. next
Si la fête fut particulière, Covid oblige, elle est demeurée belle et longue du côté de Saint-Gilles, samedi soir et dimanche dans la nuit. À raison, l’Union décrochant un sacre mérité et attendu. Notamment par Karel Geraerts, le T2 de Felice Mazzù, qui aura joué un rôle clé tout au long de la saison. « Chaque titre à un goût particulier et celui de ce samedi est magnifique », nous confiait-il. « Avec l’avance que nous avons, c’est totalement mérité. Par rapport aux deux précédentes saisons, les dirigeants ont su tirer les analyses nécessaires pour enfin parvenir à passer ce cap. »Présent l’année passée aux côtés de Thomas Christiansen, Karel Geraerts est l’un de ceux que Felice Mazzù voulait absolument conserver pour cette nouvelle saison à ses côtés. Avec succès. « Thomas et Felice sont deux coachs différents mais ambitieux », soufflait-il. « L’Hispano-Danois était quelqu’un qui voulait du beau football. Malheureusement, l’an dernier, nous manquions de réalisme dans les deux rectangles. Le Carolo, lui, est un coach qui aime l’organisation, tout en voulant proposer un football offensif. Sa force, c’est qu’il est parvenu à créer un groupe. Et surtout : il a transmis son message, notamment d’un point de vue tactique. »« Une mentalité exemplaire »Aucun regret, donc, dans le chef de l’ancien joueur de Bruges d’avoir prolongé son bail au parc Duden. « Que du contraire même. Je voulais sentir cette volonté d’aller vers l’avant, de voir un groupe avec une mentalité exemplaire. C’est ce que j’ai trouvé cette saison. »Aujourd’hui, Karel Geraerts est rentré dans le cercle très fermé des joueurs ayant remporté un sacre sur la pelouse -avec Bruges en 2002-2003- et sur le petit banc. Pour son plus grand plaisir. « Comme joueur, tu le vis sur le terrain et, finalement, ton rôle est plus impactant puisque c’est toi qui dois réaliser les résultats. En tant que coach, l’approche est différente, avec un autre type de pression. Ce dont je suis le plus fier, c’est cette très bonne cohésion au sein du staff qui nous a permis d’avancer, de progresser. »« Mazzù m’inspire »L’appétit venant en mangeant, le T2 de l’Union se verrait bien, dans un avenir plus ou moins proche, prendre les rênes d’une équipe dans la peau du T1 et pouvoir, là aussi, vivre de tels moments. « Je me sens chanceux d’avoir pu apprendre aux côtés de deux excellents coachs. Les saisons furent différentes mais enrichissantes. C’est exceptionnel de pouvoir vivre ce que je vis, d’emmagasiner de l’expérience. Mais il est vrai qu’un jour, cela me plairait d’être à la tête d’une équipe. »Titulaire d’un diplôme UEFA A et désireux de décrocher la Licence Pro, l’ex-joueur du Sporting de Charleroi profite en tout cas des instants passés aux côtés de Felice Mazzù. « Il m’inspire, c’est certain », glissait-il. « Je l’avais connu quand j’étais joueur, avant de partager de longues discussions avec lui comme T2. C’est quelqu’un qui comprend le football, qui a le niveau pour coacher très haut et qui travaille de manière ardue. C’est, finalement, un entraîneur complet. Ce qu’il a vécu à Genk, il ne le mérite pas. Pour moi, c’est un coach de D1. »