qu’à trois points :
tous les rêves
sont permis
Ç a sentait le piège.
Mais l’Union a trop
croisé ce type de
traquenard depuis
le début de la sai-
son pour commettre l’erreur
de laisser filer une opportu-
nité en or, à domicile, contre
Malines, alors que tous les
autres membres du top 4
avaient perdu des plumes
dans un week-end très cha-
huté. Les Saint-Gillois ont
mis du temps à retrouver
leur football, mais ils ont
battu le KV 2-1 de façon méri-
toire, grâce à une deuxième
mi-temps plus aboutie. Il
leur a juste fallu le temps de
dissiper les quelques derniè-
res bulles des lendemains
d’Europe pour revenir à la
réalité de la compétition
belge, dans un stade Marien
qui a pu célébrer ses quali-
fiés, les Union Bhoys en tête.
. Burgess leur a manqué
Geraerts avait choisi de ne
pas trop faire tourner son
équipe, ce qui aurait pour-
tant pu être une belle op-
portunité pour certains
remplaçants auteurs de
montées réussies ces derniè-
res semaines. Le T1 était déjà
obligé de composer sans son
maître d’œuvre en défense,
puisque Burgess était sus-
pendu et remplacé dans
l’axe par Kandouss, alors
que Sykes prenait place sur
le côté droit. Sans l’Anglais,
la ligne arrière bruxelloise
n’avait pas du tout la même
assurance. Percée dès la pre-
mière offensive de Malines,
sur une mauvaise évaluation
de Kandouss, elle était punie
par Ngoy (0-1, 4e
) et se trou-
vait à plusieurs reprises à un
rien de craquer une
deuxième fois en première
période. Le T1 des Jaune et
Bleu aura deux semaines
pour travailler le deuxième
match sans Burgess, puis-
que celui-ci sera également
suspendu contre Saint-
Trond.
Mais son groupe a eu le
bon goût de répliquer rapi-
dement par un Lapoussin
qui devient de plus en plus
décisif (10e
), avant de passer
la seconde en deuxième pé-
riode. Cette équipe a beau-
coup de cordes à son arc et
Lynen a joué celle de l’expé-
rience pour aller chercher
un penalty limite de Vers-
traete (56e
), mais transformé
par un Teuma retrouvé. Le
capitaine est bien de retour
au premier plan. Nieuwkoop
a failli tuer le suspense,
mais son envoi a heurté le
poteau de Thoelen (58e
) et
l’Union est restée à la merci
d’un retour. Mais la panique
n’a jamais gagné l’équipe de
Geraerts. Avec cette victoire,
elle s’assure de terminer
dans le top 3. Pas mal. Mais
maintenant qu’en huit
jours, l’écart avec Genk est
passé de huit à trois points,
tout Saint-Gilles rêve plus
grand. Belgique ou Europe :
tout sourit à l’Union, alors
autant en profiter.
Geraerts : “On ne compte pas s’arrêter là”
K arel Geraerts n’a pas
versé dans l’euphorie,
dimanche soir après une vic-
toire sur Malines (2-1) qui
ponctuait une semaine de
rêve, entamée par un succès à
Genk et poursuivie en Europe
face à Berlin. Voilà son équipe
à trois points de la première
place occupée par les Lim-
bourgeois.
Karel, que vous inspire le fait
d’être revenu à trois points de
Genk ?
“Comme je l’ai déjà souvent
dit, je regarderai le classement
dans quatre semaines (NdlR : à
la fin de la phase classique).
À ce moment, il faudra voir où
l’on est et viser le plus haut
possible.”
Vous êtes officiellement quali-
fiés pour les Champions
playoffs. Un bel accomplisse-
ment, déjà.
“C’est un objectif qui est
atteint, oui. Personne ne nous
avait cités en début de saison.
On est à la mi-mars et c’est
magnifique d’être déjà qualifié.
Mais on ne va pas s’arrêter là
et on veut continuer à faire des
bonnes choses.”
Finir la phase classique en tête
est-il le nouvel objectif ?
“Non, ce n’est pas un objectif
en soi. Gagner les quatre matchs
qui arrivent, ça, oui. Mais ce ne
sera pas évident. On verra si on
y parvient, mais on prendra cela
match par match. On a vécu des
semaines très denses, avec des
matchs tous les trois jours
depuis décembre. Mes joueurs
peuvent profiter d’une pause
mentale de quelques jours pour
récupérer et savourer ce qu’ils
ont réalisé ces derniers mois,
puis revenir à la réalité pour la
suite de la saison.”
Une équipe type semble se
dégager de plus en plus. Est-ce
le cas dans votre esprit ?
“Disons que c’est un mix. Je
suis satisfait de ceux qui com-
mencent les matchs, mais je fais
aussi tourner sans hésiter.
N’oubliez pas que cette équipe
gagne souvent, donc dans ce
cas, tu ne changes pas trop. Et il
ne faut pas oublier qu’on a
souvent fait basculer des matchs
grâce à des montées au jeu qui
ont amené un plus. Il faut qu’on
continue tous ensemble jus-
qu’au bout. Ça peut aller très
vite, comme dans le cas d’Ous-
sama (El Azzouzi), qui a fait
des matchs extraordinaires,
comme celui à Berlin. Mais je
n’ai pas un onze fixe dans ma
tête, non.”
Vertessen ménagé
Yorbe Vertessen (aine) n’était pas
repris. “Il rejoindra tout de même
les Diablotins et ce sera aux doc-
teurs de décider ce qu’il convient
de faire”, a expliqué Geraerts.
Machida et El Azzouzi en
sélections
Première sélection avec le Japon
pour Koki Machida ; et première
avec les U21 néerlandais pour El
Azzouzi.
Le Bayer bat le Bayern
Futur adversaire de l’Union en
quart de finale d’Europa League,
le Bayer Leverkusen a battu le
Bayern Munich 2-1 grâce à deux
buts de Palacios sur penalty. En
vainquant le leader, l’équipe de
Xabi Alonso a ainsi enchaîné un 4e
succès consécutif toutes compéti-
tions confondues.
Defour : “Le match à Char-
leroi ? Ridicule”
Interrogé sur la décision du Con-
seil disciplinaire de faire rejouer
Charleroi – Malines, Steven De-
four l’a jugée “ridicule”. “Je ne
comprends pas cette décision.”
L’AVIS DE L’EXPERT
FRANÇOIS GARITTE
Gare à ne pas laisser des
réservistes sur le bord de la route
Comme son prédécesseur Felice Mazzù, Karel Geraerts
n’est pas un grand adepte de la tournante. Par rapport à la
victoire de jeudi face à Berlin, le T1 unioniste n’a pas réa-
lisé le moindre changement dans son onze hormis l’arri-
vée de Sykes pour Burgess, suspendu. Geraerts a un onze
de base clair dans sa tête sauf peut-être dans le couloir
gauche où Lapoussin et Adingra sont en concurrence. Les
mêmes joueurs enchaînent les matchs et cela se fait res-
sentir comme lors de la première période face à Malines.
Mais la frustration doit surtout venir du banc où des élé-
ments comme Nilsson ou El Azzouzi et Puertas, qui ont
déjà montré leurs qualités, doivent se satisfaire du banc
semaine après semaine. Geraerts répète pourtant souvent
que l’Union, encore en course sur deux tableaux et qui a
un banc plus large que la saison dernière, aura besoin de
tout le monde.
Certains éléments pourraient parfois recevoir leur
chance pour faire souffler les cadres et pour montrer que
tout le monde sera important lors des prochaines grosses
échéances. Même si actuellement, il est difficile de contre-
dire les choix du staff unioniste…
“Je savais qu’on allait jouer
les playoffs”
Après son but face à Berlin, Loïc Lapoussin a
remis cela contre Malines d’une belle frappe qui
a relancé l’Union. “On me reproche souvent
mes statistiques mais je les soigne ces derniè-
res semaines, avance-t-il. Il a fallu puisé dans
nos ressources après la grosse victoire face à
Berlin. Il fallait se reconcentrer car le cham-
pionnat est tout aussi important que l’Europe.
Nos concurrents directs avaient perdu des
points, donc il fallait gagner et c’est chose faite.
La qualification en playoffs ? Je savais dès le
début de la saison qu’on allait les jouer.”